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Johann-Ludwig Burckhardt

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Il fut le premier Européen qui visitât les villes saintes de l'Islam. Parmi des milliers de pèlerins, il escalade au risque de sa vie l'Arafat, la montagne sainte. Il est alors menacé d'un tout autre péril : des accès de fièvre et, de surcroît, la dysenterie le clouent au lit pendant des mois. Au cours de l'été 1815, Burckhardt retourne au golfe d'Akaba, dans un bateau sur lequel éclate la peste, et il rentre péniblement au Caire par les voies terrestres. En y arrivant, il apprend la mort de son vénéré père....

« A plusieurs reprises, il faillit être démasqué.

Un savant arabe l'instruisit dans la langue littéraire et dans le langage populaire.

Le temps aidant, il apprit par cœur des parties entières du Coran et de.ses commentaires.

Il put enfin risquer, vêtu de hardes, de visiter Damas, les monts du Liban, de l'Hermon et de l'Hauran, ainsi que les ruines de Palmyre.

Il découvrit l'ancienne Apamea sur l'Oronte et prit contact avec les tribus de Syrie, avec les Druses, les Bédouins ct la secte des \Vahabites.

En 1812, il sc rendit en Egypte et au cours de son voyage, il fut le premier Européen qui découvrît, en Transjordanie, les ruines antiques de Djerash (Gerasa) et de Pétra.

Au Caire, il eut le bonheur de connaître personnellement Méhémet-Ali, le puissant gouverneur de l'Egypte, alors sous la domination du sultan turc.

Il quitta cependant bientôt cette capitale pour plus de trois ans.

Deux voyages, pendant lesquels il eut à souffrir de nombreuses privations, le conduisirent d'Esna, en Haute Egypte, vers la Nubie et dans le Soudan (1813-1814).

De Suakin, sur la côte ouest de la mer Rouge, il passa, en été 1814, au port arabe de Djeddah.

Il s'était proposé, but téméraire, de visiter La Mecque et Médine; le titre de hadji, c'est-à-dire pèlerin de La Mecque, devait lui assurer à l'avenir de grands avantages.

Avant d'y parvenir, il fut éprouvé comme il ne l'avait encore jamais été.

Méhémet-Ali, alors en guerre avec les \,Yahabites en Arabie, se méfiait déjà du « cheik Ibrahim» lorsque ce dernier lui fit annoncer sa visite.

Grâce à ses connaissances et à son habileté, Burckhardt soutint brillamment un interrogatoire des savants et se tira des longues surveillances auxquelles il fut soumis.

Il fut le premier Européen qui visitât les villes saintes de l'Islam.

Parmi des milliers de pèle­ rins, il escalade au risque de sa vie l'Arafat, la montagne sainte.

Il est alors menacé d'un tout autre péril : des accès de fièvre et, de surcroît, la dysenterie le clouent au lit pendant des mois.

Au cours de l'été 1815, Burckhardt retourne au golfe d'Akaba, dans un bateau sur lequel éclate la peste, et il rentre péniblement au Caire par les voies terrestres.

En y arrivant, il apprend la mort de son vénéré père.

Tandis qu'il est occupé, en 1816, à tirer de ses notes de voyages des rapports scienti­ fiques pour « l' African Association», la peste le chasse à nouveau.

Il passe quelques mois auprès des Bédouins du Sinaï.

A son retour, son projet d'arriver avec une cavarane en Mrique occiden­ tale semble finalement devoir se réaliser.

Mais au milieu de ses préparatifs, un nouvel accès de la maladie l'atteint, et il meurt.

Un dernier rapport est envoyé à Londres.

Le consul britannique reçoit son testament; Burckhardt lègue à l'Université de Cambridge des centaines de manuscrits arabes.

Utilisant les rapports qu'elle avait régulièrement reçus et les notes retrouvées, « l' African Association» en publia plus tard une série de livres, dont ceux intitulés : Travels in Nubia (Voyages en Nubie) (181g), Travels in Arabia (Voyages en Arabie) (182g), Notes on the Bedouins and Wahabys (Notes sur les Bédouins et les Wahabites) (1830) et Arabie Proverbs (Proverbes arabes) (1830), sont considérés comme classiques.

Burckhardt mourut au Caire le 15 octobre 1817, à l'âge d'à peine trente-trois ans.

Il fut enseveli dans le cimetière mahométan de Bab en Nasr, avec les honneurs dus à un pèlerin de La Mecque.

Ces lignes sont un résumé cruellement bref de sa vie extérieure.

Mais l'homme intime se révèle dans ses livres et dans ses lettres; et dans son testament, on lit ces mots : « Faites savoir à ma mère que ma dernière pensée a été pour elle.» HANS DIETSCHY Membre du comité directeur du Musée d'ethnographie Chargé de cours d l'Institut tropical suisse Bâle 199. »

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