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Jomo Kenyatta

Publié le 18/03/2012

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Kenyatta naquit un peu après l'arrivée des Anglais en Afrique orientale, mais avant que les colons blancs n'eussent accaparé les terres fertiles des tribus indigènes et avant qu'ils n'eussent atteint les traditions africaines. Sa première rencontre avec la manière de vivre européenne date de l'époque où il se remettait d'une opération dans un hôpital anglais. Fasciné, il s'enfuit de chez lui pour se rendre dans une école des missions. Plus tard, il se rendit à Nairobi, afin d'y tenter sa chance...

« l'année suivante, il se trouvait de nouveau à Londres, afin d'essayer de présenter les exi­ gences de la K.C.A.

au gouvernement an­ glais.

Il y resta quinze ans, pendant lesquels il étudia l'anthropologie à l'Université de Lon­ dres et écrivit une dissertation, dont il tira en­ suite un livre, intitulé Facing Mount Kenya.

La culture kikuyu y était décrite avec fierté et clarté, dans une des premières analyses d'une culture africaine par un Africain.

Kenyatta se rallia aux autres nationalistes africains.

Il dirigeait des discussions, faisait des plans et écrivait des pamphlets politiques, où l'auto­ gestion totale était réclamée.

En 1945, il col­ labora avec Kwame N'Krumah de la Go/d Coast (Ghana) et d'autres dirigeants pour or­ ganiser un congrès panafricain à Man­ chester, autour du thème "l'Afrique aux A­ fricains".

Lorsqu'il revint au Kenya en 1946, il fut choisi pour prendre la tête d'un parti politique formé de toutes les tribus, la Kenya A/rica Union (K.A.U.}, mouvement de mas­ se, qui avait trois exigences: le retour des possessions étrangères aux Africains, le droit de vote et la suppression de la discrimination raciale.

La tension monta, lorsque les colons anglais refusèrent d'admettre ces exigences.

En 1948, une organisation terroriste, les Mau­ Mau, se fit connaître.

Ce mouvement com­ mença à menacer les Blancs et à les attaquer, surtout les fermiers des riches régions mon~ tagneuses.

Kenyatta fut arrêté en 1952 et ac­ cusé d'être responsable de la révolte des Mau-Mau.

Lors d'un procès assurément po- A droite: Deux guerriers Mau­ Mau, sous les ordres du chef mau-mau Mwariama.

Kenyatta octroya l'amnistie g~n~rale aux gu~rilleros Mau-Mau durant la p~riode de transition du Kenya vers l'ind~pendance complète.

Utique, il fut déclaré coupable et condamné à sept ans de prison, suivis d'une liberté de cir­ culation limitée.

Après le procès, le gouver­ nement anglais prépara le Kenya à l'auto­ gestion et à l'indépendance.

La participation africaine au gouvernement devint progressi­ vement plus importante.

En 1961, le nouveau parti, la Kenya African National Union (la K.A.N.U.}, remporta le plus grand nombre de sièges au Conseil lé- gislatif, avec le slogan "Liberté et Kenyat­ ta", et refusa de former un .gouvernement sans Kenyatta.

Après la libération de Kenyat­ ta en 1962, le Kenya s'engagea sur la voie de l'autogestion et obtint son indépendance complète en décembre 1963, avec Kenyatta comme Premier ministre.

Un an après, le pays devint une république, fermement gou­ vernée par un parti unique, la K.A.N.U., et avec Kenyatta comme président.

Le Kenya devint alors un des pays les plus stables d'Afrique.

Les Africains, les Asiati­ ques et les Européens qui y étaient demeurés, vivaient en harmonie, malgré une politique d'africanisation progressive, ayant pour but de placer les Africains aux postes importants et influents.

Mais beaucoup de Kenyans n'é­ taient pas rassurés quant à leur avenir.

Ils croyaient que le succès du Kenya dépendait en grande partie de Kenyatta, le grand old man qui, après dix ans de gouvernement, avait plus de quatre-vingts ans.

Il demeura longtemps fort et actif, et mourut en 1978.

Le Kenya allait devoir continuer sans lui.. »

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