Khrouchtchev (Nikita)

« Khrouchtchev (Nikita) 123 4 Du haut de la tribune du XX e Congrès en février 1956, Khrouchtchev dénonce à huis clos les abus du culte de la personnalité. Dans son rapport, il reporte toute la responsabilité des violations de la légalité socialiste et de la répression sur Staline et ses acolytes, Béria et Abakoumov, sans remettre en question la nature du système politique soviétique.

L'intervention militaire en Hongrie à la fin de 1956 marque les limites stratégiques de la « déstalinisation ».

Dès 1956, il cumule les fonctions de premier secrétaire du Parti et de président du conseil des ministres.

5 Persuadé que l'URSS va rattraper les États-Unis très rapidement et accéder au communisme, Khrouchtchev entreprend une série de réformes économiques (décentra­ lisation de la planification, amélioration des conditions de vie). L'épisode des « Terres vierges » et les difficultés agricoles entament le crédit du premier secrétaire.

Certains « apparatchiki » et sans doute le KGB s'émeuvent de ses excès dans la dénonciation du stali­ nisme lors du XXII e Congrès, alors que Khrouchtchev va jusqu'à encourager la publication du livre d'Alexandre Soljénitsyne « Une Journée divan Denissovitch » par la revue littéraire « Novy Mir ».

A l'extérieur la crise de Berlin, l'affaire de !'U2, le coup de force manqué à Cuba et le début du conflit avec la Chine lui portent des coups encore plus sérieux. Le 14 octobre 1964, il est mis en minorité au Politburo et au comité central. L'opinion mondiale stupéfaite apprend qu'il a donné sa démission pour raison de santé. Avant sa mort en septembre 1971, ses « Mémoires » sont publiés en Occident, mais leur authenticité semble douteuse. Sa famille commande son monument funéraire au sculpteur Neizvestny que Khrouch­ tchev avait vilipendé lors d'une exposition moderniste.

• Voir aussi : Coexistence pacifique, Déstalinisation, PCUS, Rapport Khrouchtchev.. »