L'empereur Théodose

« il voulait redonner au paga­ nisme sa grandeur passée.

Cette volonté s'éteignit avec lui en 363.

Mais, durant son court règne, les polythéistes prirent leur revanche en Égypte : ils découvrirent un nouveau taureau Apis, évé­ nement qui fut considéré comme de bon augure, et la coudée du Nil (symbole reli­ gieux déplacé sous Constan­ tin) réintégra le Sérapéum.

Le successeur de Julien !'Apo­ stat, Valentinien, renoua quant à lui avec une poli­ tique de tolérance à l'égard des chrétiens .

Mais, avec l'ar­ rivée au pouvoir de Théo­ dose 1er (379-395), les choses s'envenimèrent de nouveau.

Théodose interdit les cultes païens C 'est en 391 que le conflit entre chrétiéns et païens se durcit: une guerre civile les oppose à Alexar,ldrie, où les païens se sont in~urgés contre le patriarche Théophile (385- 412), coupable à leurs yeux d'incitation à la· profanation d'objets de culte dans un tem­ ple vraisemblablement dédié à Dionysos (Ale~andrie abri­ tait des lieux de culte grecs).

La même année, Théodose in­ terdit les sacrifices et les vi­ sites dans les temples de Ro­ me.

Informé de la situation à Alexandrie, · il promulgue pour cette ville .

.m décret si­ milaire .

Les rebejles sont am­ nistiés, mais le Sérapéum est livré aux chrétiens, qui en dé­ truisent la statue de culte et transforment le temple en église.

Dans le reste du pays, le pa­ ganisme disparaît plus pro­ gressivement.

A Memphis, les cultes pharaoniques sont abolis à la fin du 1v• siècle, mais dans certains nomes de Haute-Égypte le culte local reste actif jusque dans la pre­ mière moitié du v • siècle.

Et, si certains temples sont dé­ truits, les dieux survivent (on racontait en effet chez les chrétiens que le dieu Bès hantait Abydos la nuit) .

A Thèbes, les cultes païens semblent s'être éteints un peu plus tôt, car on ne con­ naît de grand prêtre d'Amon que jusqu'en 180 après J.-C.. »