Louise de Marillac soeur de la Charité
Publié le 26/08/2013
Extrait du document
Cependant c'est la jeune femme elle-même qui s'impose des règles sévères, parfois même excessives. Comme une nonne, elle se lève à cinq heures l'été, six heures l'hiver, vit dans la solitude, passe ses journées en prières et en oraisons, communie quatre fois par semaine. Vincent de Paul l'oriente vers la parole de l'Évangile et l'imitation de Jésus-Christ, puis, progressivement, vers le service des pauvres. Elle tisse des vêtements, prépare des paniers de vivres pour les indigents auxquels elle rend visite.
«
il place le fils de Louise au sé
minaire de Bourdoise .
Cepen
dant c'est la jeune femme elle
même qui s'impose des règles
sévères, parfois
même exces
sives.
Comme une nonne , elle
se lève à cinq heures l'été, six
heures l'hiver,
vit dans la soli
tude , passe ses journées en
prières
et en oraisons, commu
nie quatre fois par semaine .
Vincent
de Paul l'oriente vers
la
parole de l 'Évangile et l 'imi
tation de Jésus-Christ, puis,
progressivement, vers le ser
vice des pauvres .
Elle tisse des
vêtements, prépare des pa
niers de vivres pour les indi
gents auxquels elle rend visite .
Enfin, comme
l'indique une let
tre de 1628, Louise est prête :
« Oui, enfin , lui écrit Monsieur
Vincent, je le veux bien .
Puis
que Notre Seigneur vous a
donné ce saint sentiment ( ...
).
Je m'imagine que les paroles
de l'Évangile vous ont fort tou
chée .
Oh ! Quel arbre vous
avez paru aujourd 'hui aux yeux
de Dieu , puisque vous avez
produit un tel fruit.
»
Infatigable et
courageuse
Désormais, Louise va seconder
efficacement son
directeur de
conscience.
Voyageant en dili-
UNE FAMILLE DE DÉVOTS
L'oncle et tuteur de Louise de Marillac, le garde des Sceaux Michel de Marillac, est l'un des chefs du parti des dévots.
Prônant un accord avec la très catholique Espagne,
il s'opposera violemment au cardinal de Richelieu.
La famille de Marillac est très religieuse.
L'un des oncles
du garde des Sceaux, Charles, est archevêque de Vienne
et un autre, Bertrand, évêque de Rennes.
Son frère, Louis, officier des armées royales, attend impatiemment une nouvelle campagne contre les protestants .
Dès
son plus jeune âge, Louise a été pensionnaire
chez les dominicaines de Poissy.
Très mystique,
elle a voulu entrer dans les ordres, mais une santé fragile
l'en a empêchée.
D'une foi ardente, elle est aussi une nature
profondément angoissée, en proie à de perpétuels tourments métaphysiques.
Vincent de Paul doit parfois la modérer,
l'empêchant d'adorer Jésus trente-trois fois chaque jour en
souvenir des années terrestres du Christ, lui faisant
remplacer par une plus douce la très rude ceinture en crin
de cheval qu'elle porte à même la peau.
Toute sa vie, elle doutera de sa foi, à chacune de ses actions elle se
demandera si elle agit bien, craignant pour son salut.
Elle perd pied dès que son directeur de conscience
quitte Paris , car lui seul, en l'assurant qu'elle est dans la bonne
voie, parvient à lui redonner un peu de tranquillité d'âme .
gence,
descendant dans les
hôtelleries,
puis de plus en
plus souvent chez l'habitant,
où
elle est reçue avec joie, elle
sillonne les terres des Gondi ,
protecteurs
de Vincent de Paul ,
où, pour secourir et évangéli
ser les paysans, celui-ci a créé
des « confréries de Charité ».
Il
lui a, raconte un témoin, « mis
en main un
règlement des Cha
rités, ainsi qu'un mémoire sur
la manière
de les établir, de les
visiter,
de les organiser ».
Dans
chaque village,
elle réunit les
membres de la confrérie pour
stimuler leur zèle ; elle ensei
gne le catéchisme , conseille
les femmes
qui assistent les
malades .
Sa réputation gran
dit, et elle est souvent accla-
" mée par le peuple .
Elle n'en
~ continue pas moins à solliciter
.go les avis de Monsieur Vincent, ~ 0 s'affolant lorsque le contact
~ s'établit difficilement : comme
il voyage beaucoup, elle lui
dresse des listes de questions .
A Paris , Louise conseille les
darnes
du monde recrutées au
sein des Dames de la Charité
lfiBllhE DITI ONS ~ ATLAS
de )'Hôtel-Dieu.
Lorsque, le 29
novembre 1633, Monsieur Vin
cent fonde la congrégation des
Filles
de la Charité, elle est
chargée d'accueillir et d'héber
ger les campagnardes qui se
proposent d'œuvrer au service
des pauvres,
de les former et
de les envoyer à la demande
dans les villages touchés par la
misère .
Elle
est de fait la supé
rieure de la congrégation -la
première supérieure laïque
des premières sœurs non cloî
trées .
Parallèlement, elle aide
son mentor dans son œuvre
d'assistance aux galériens, puis
aux enfants trouvés.
Le
25 mars 1634, Louise de Ma
rillac prononce un vœu irrévo
cable de consécration à Dieu,
aux pauvres
et aux malades.
Elle
s'éteint le 15 mars 1660 à
Paris ; elle sera béatifiée en
1920 et canonisée en 1934 .
Au
moment de sa mort, Vincent
de Paul, malade (il rendra son
âme
à Dieu en septembre de
la même année), lui a fait dire:
« Vous partez la première, je
vous rejoindrai bientôt.
»
"' "' u a: ~.
»
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