Marco Polo

« --itinéraire de Marco Polo, 1271 -1295 Le voyage de Marco Polo Un audacieux voyage Lorsque Nicolo et Matteo Polo arrivent en Italie, le pape est à Saint-Jean-d'Acre en Palestine, où il meurt peu après.

Ils attendent deux ans l'élection du nouveau souverain pontife, Grégoire X, afin de lui remettre le message du khan .

C'est en 1271 qu'a lieu le second départ.

Cette fois, les frères Polo emmènent Marco, le fils de Nicolo, et, au lieu des cent savants demandés, deux prêtres, qui rebrousseront chemin à la première difficulté.

Quel voyage pour Marco âgé de 17 ans ! Il franchit à 4 500 m d'altitude les plateaux du Pamir, «le toit du monde», dit-il.

Il découvre aussi le charbon,« une sorte de route de la soie, -- de la Chine à la Méditerran ée pierre noire qu'on tire des veines de la montagne et qui brûle comme du bois», et il entend parler d'une huile noire qui jaillit de la terre et qu'on appellera plus tard pétrole.

Les routes de la soie Les Polo ne voyagent pas au gré de leur fantaisie :ils empruntent des routes terrestres connues depuis l'Antiquité, permettant les échanges commerciaux entre la Chine et la Méditerranée, nommées par les historiens «les routes de la soie» .

Ces pistes, tracées à travers un continent aride en fonction du relief et des points d'eau, servaient à transporter les soieries de Chine, mais aussi les épices d'Inde, l'ivoire Le chameau est un animal bien adapté au long cheminement des caravanes.

Il peut porter 2 00 kg et son épaisse toison le protège des violents écarts de température .

et la nacre, les pierres précieuses ...

Les caravanes de chameaux se rassemblaient à Changan , capitale de la Chine de l'Ouest, l'actuelle Xi'an, pour traverser le désert de Gobi, puis les hauts plateaux du Pamir vers la mer Caspienne .

Ou bien elles bifurquaient vers le sud, en direction de Bagdad et des ports méditerranéens.Tous ces itinéraires étaient jalonnés de relais aménagés pour recevoir les caravanes et entreposer les marchandises, appelés caravansérails.

De grandes villes telles que Kaboul, Samarkand ou Kandahar tiraient leur prospérité de ce commerce international.

Une route maritime reliait également l'Asie à l'Occident en longeant les côtes de l'Inde pour aboutir à Ormuz dans le golfe Persique .

Cette route, fréquentée par de lourdes jonques chinoises et des bateaux arabes, sera celle des Polo à leur retour .

L'une et l'autre menaient à Constantinople, la plaque tournante de la Méditerranée .

p EN SAVOIR PLUS LA SOIE Il y a 5 000 ans, les paysans de Chine centrale découvraient les vertus du ver à soie : les larves du papillon nommé bombyx du mûrier, avant de devenir papillons à leur tour, s'enferment dans un cocon de fil dont la longueur peut atteindre un kilomètre.

C'est la soie ! Pour utiliser ce fil, il faut tuer la larve, en la chauffant, avant qu'elle ne déchire son cocon .

Les Chinois garderont le secret jusqu'à ce que les Perses, puis les Occidentaux sachent cultiver le mûrier.

En France, l'industrie de la soie ne date que du XV' siècle .. »