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Marie-Thérèse d'Autriche

Publié le 17/01/2022

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1717-1780

Longtemps avant la mort de l'empereur des Habsbourg, Charles VI, en 1740, le Saint Empire romain germanique avait cessé d'être une réalité politique. Mais, entre-temps, les Habsbourg avaient acquis un autre royaume, qui englobait non seulement l'Autriche, mais également les royaumes de Hongrie et de Bohême, de grandes parties de l'Italie, ainsi que les anciens Pays-Bas espagnols. L'héritière de Charles était sa fille Marie- Thérèse, une jeune femme de vingt-trois ans. En tant que femme, elle ne pouvait porter la couronne du Saint Empire. Mais Charles VI n 'avait épargné aucun effort, afin d'obtenir la promesse que le droit de Marie- Thérèse à hériter toutes les possessions des Habsbourg serait respecté.

« sauf à l'occasion de la naissance d'un enfant.

Or, on sait qu'elle en eut treize.

Elle était très maternelle et très possessive avec ses enfants, ne dédaignant même ni les larmes ni les scè­ nes pour obtenir ce qu'elle désirait.

Cepen- Ci-dessus : Le château de Sch6n­ brunn, rési dence de Marie-Thérè­se.

Sa seconde résidence était le palais H ofb urg à Vie nn e.

dant, femme pratique et perspicace, elle put, avec l'aide de ses nouveaux ministres, centra­ liser les gouvernements de Bohême et d'Au­ trrche, moderniser l'armée et instaurer un nouveau système d'impôts plus équitable.

De plus, elle jugula la puissance de la noblesse vis-à-vis de la monarchie .

Elle diminua l'em­ prise de la noblesse sur les paysans pa!i une série de lois qui furent adoptées durant son règne.

L'habile ministre de Marie-Thérèse, le prince Wenzel Anton von Kaunitz, appuya sa déci­ sion de récupérer la Silésie.

Il s'ingénia à for­ mer une alliance avec leur ennemi tradition­ nel, la France.

Lorsque la guerre éclata en 1756, le combat se fit, comme naguère, sur plusieurs fronts.

Des facteurs sur lesquels von Kaunitz n'avait pas d'influence, entraî ~ nèrent le retrait de la France et celui de l'au­ tre allié de l'Autriche, la Russie.

Le recouvre­ ment de la Silésie, qui parut effectif pendant un certain temps, dut être abandonné.

Après la mort de François de Lorraine, en 1765, Marie-Thérèse régna avec son fils Jo­ seph Il.

Cette collaboration fut difficile pour tous deux.

Joseph II était totalement sous l'influence des philosophes, mais il désirait également les lauriers de la victoire.

Sa mère, bien qu'elle affichât des sentiments humani­ taires, était plus conservatrice, et n'appré­ ciait pas les idées de Joseph en matière de li­ berté de religion.

Contre la volonté de sa mè­ re, Joseph Il, soutenu par von Kaunitz, par­ ticipa au premier partage de la Pologne en 1772, par lequel l'Autriche reçut la Galicie.

Marie- Thérèse régla de nombreux mariages diplomatiques pour ses enfants.

Le plus im­ portant fut le mariage, en 1770, de sa fille ca­ dette Marie-Antoinette avec le futur roi de France, Louis XVI.

A son grand chagrin, il fut rapidement évi­ dent que sa fille n'était pas capable de se comporter avec la sagesse et la discrétion qu'exigeait sa position.

En une tentative dé­ sespérée de parfaire l'éducation de sa fille, el­ le l'accabla de lettres, dans lesquelles elle lui reprochait son étourderie et ses intrigues: "Par ta propre faute, tu pourrais être plon­ gée dans la misère la plus profonde ...

J'espè­ re ne plus vivre lorsque le malheur te frappe­ ra ...

" Marie-Thérèse n'assistera pas à un tel malheur.

Elle mourut en 1780, treize ans avant la réalisation de ses sombres prédic­ tions.. »

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