Maupassant biographie

« l'i nvasi on de la Norma ndie, qu'il év oquer a plus tard dans Boul e de Suif.

La guer re cons titue pour lui une expér ience tr aumat ique qu'il n'oubli era jamais.

Le spec tacle de la déb âcle, l'expérience de la trah ison, de l'horr eur et de l'ab ­ sur de lui incu lque nt à jama is le dégoût des hommes poli­ tique s et le mépris des militaires « respectés, aimés des fe mmes, acclamés par la foule, uni que me nt parce qu'ils ont pour mis sion de répandr e le sa ng humain ».

Peu après, lor s de la Com mune, il eng lobe bourrea ux et insur gés dans la même « dé mence ».

De cette doulou reuse période il co nse rvera une haine tenace du pat riotis me, qui se ma nifes tera notam ment dans la condamnation de la politique d'exp ansion territoriale que mè nera rés olument la Tr oisiè me Républiq ue.

L'a ppr entissag e de la vie et de l'écriture (1872-1880) Une fois les trou bles apaisés, Maup assant, peu argenté, se résigne à la condition de bur eaucr ate.

Il occupe d'ab ord des fonc tions administrativ es au Min istère de la Marine, de 1872 à 1878, puis à l'Instruc tion Publique, jusqu'en 1880.

Son trava il le dép rime et l'ennuie : « Mon bureau est un enfer », se plai nt-il.

Po ur épancher son trop- plein de vita lité, il consacr e ses lo isirs à des excur sions dans les envir ons de Paris et s'adon ne au can otage : « Ma grand e, ma seule, mon absor ­ bante passion, depuis dix an s, ce fut la Seine >>.

Les ren­ contres qu'il fait dans les guin guettes des bords de Seine excitent une sensual ité à laq uelle il s'aband onne volontier s ma lgré la claire conscience qu'il a des danger s qu'il encour t.

C'e st aussi l'ép oq ue où il côto ie, à Mont martre, fonc tionnair es, emp loyés, boutiqu iers et autres « petites gens » dont il se souv iendr a dan s ses contes .

Ca r, parallèle ment à ses activités professio nnelles mo roses et aux débor deme nts de sa robus te natu re, Mau ­ pas sant s'est mis à écri re sous le regard vigilant de son maître Flaubert, qui lui impose des exigenc es précises : l' ob ser vat ion, l'exactit ude descriptive, l'acha rnement au tr av ail, la rec her che de la pe rfect ion formelle.

Inquiet de la vie tumultueuse que mène son disciple, ille met en gar de : « Trop de putains , trop de cano tage, trop d'exercice ! >>.

7. »