Mestiri (Ahmed)

« 4 Rentrant à Tunis en juin 1968, Il est nommé secré­ taire d'État à la Défense, en remplacement de Bahl Ladgham, qui reste toutefois à la tête du gouvernement.

Mals devant la politique socialisante suivie par Ahmed Ben Salah, Mestlrl est le premier dirigeant tunisien à protester publiquement contre ce qu'il appelle "le mau­ vais fonctionnement des rouages de l'État et la collectivl· sation effrénée dans tous les domaines économiques sans législation préalable "· Aussi présente-t-il bruyamment sa démission du gouvernement et du bureau politique.

Il prend ainsi date.

5 Exclu du parti, il renonce à se présenter comme indé­ pendant aux élections législatives d'octobre 1969.

Mals avec l'élimination de l'ancien responsable de l'économie, Mestiri retrouve sa place dans la vie politique du pays.

Réintégré en avril 1970, il rappelle devant le Comité central du Néo-Destour, devenu Parti socialiste deatou­ rlen (PSD), que Ben Salah n'est pas le seul responsable des conséquences de sa politique.

En juin 1970, il est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement d'union nationale, constitué par Bahi Ladgham, et rap­ porteur de la commission chargée de réformer les struc­ tures du parti et d'amender la Constitution.

Il est main­ tenu dans ses fonctions au sein du cabinet Nouira.

Représentant de la bourgeoisie tunlsolse et partisan d'un libéralisme poiHique et économique, Mestirl compte beaucoup d'adversaires dans les sphères dirigeantes, mais il semble jouir toujours de la confiance de Bour­ guiba, qui a pourtant préféré désigner Hédl Nouira comme son successeur.. »