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MUSSET: 1810 - 1867. VIE ET OEUVRE

Publié le 17/01/2022

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Au physique, passer de la lithographie de De veria à celle de Gavarni; c'est un dandy, membre de la jeunesse dorée, qui passe sa vie à s'amuser, mélancoliquement. Au moral, un homme double, a dit George Sand; une sensibilité excessive, qui fait de lui tantôt le plus charmant garçon, tantôt un irritable, un capricieux, un égoïste. Une intelligence vive, spirituelle, mais un caractère faible, sans énergie ; de sorte qu'il ne s'arrache pas à son existence de viveur, tout en se jugeant lui-même et en ayant conscience de perdre aon temps et son génie dans le plaisir.

« 370 LA POÉSIE e Fortement marqué par cet échec, mdri par la douleur, Musset 1 pleure ses illusions dans une série d'œuvres très belles et très sombres.

t Mais, assez rapidement, la fièvre de travail, qui l'a sauvé du déses- poir, tombe.

Il recommence sa vie de plaisirs, qu'il juge pourtant sévèrement, mais n'aura plus désormais Ie courage d'abandonner.

Dès 1840 il écrit : J'ai perdu ma force et ma Pis 1 J'ai perdu jusqu'O.ltJ fierté Et mes amis et ma gaîté, Qui faisait croire O.

mon gé11Ït1.

Il produit de moins en moins, et Il meurt à 46 ana.

LE PO:f:rE: Son éçolution.

1.

1830.- Contes d'Espagne et d'Italie.

Musset s'y amuse, comme un gosse, mais un gosse prodi­ gieusement doué, à étaler un romantisme agressif, dont l'excès même fait pressentir qu'il n'est pas tout à fait sérieux.

Il y manie à plaisir les ficelles les plus grosses de la nouvelle école: - -exotisme géographique et historique de fantaisie : l'Espagne (l'Andalouse) ; l'Italie (Venise); le moyen âge (le Le11er); -le romantisme ti à l'anglaise • : byronisme et dandysme, c'est-à­ dire mélancolie anglo-saxonne mêlée d'humour: Portia, Mardocke; -le héros romantique aux prodigieuses amours, aux criminelles passions.

à poi!niard et à poison, tempétueux, d'une jalousie féroce : Les MIU'I'Ons du Feu; -recherche de la couleur, du rythme brisé, de la fantaisie : Bal­ lade tl la LuM.

11.

183o-t838.

- Les Poésies nouvelles.

Il y renonce parfois au rythme brisé, à l'enjambement ; sa poésie se fait musicale, lamartinienne.

Lire le Saule, en 1 particulier l'Jnçocation à l'2toile du Soir.

r .

Il se permet de critiquer certaines outrances des roman- l tiques.

Lire : les V œw; stériles, les· Secrètes Pensées de Rafall, · · et surtout la dédicace de la Coupe et les Lèçres.

·1 Il,s'intéresse à un théâtre non destiné à la représentation : c'est le Spectacle da1111 un ft~uteuil, qui contient, outre un ' délicieux poème ultra-fantaisiste, rempli d'un désordre voulu) ~ Namouna: La Coupe et les Lèçres (noir drame romantique, et.

A quoi r4çent les jeu.,.

IUles, qui, réussissant pleinement 1ô.C:;. »

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