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NAGY Imre

Publié le 24/12/2011

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NAGY Imre (1896-1958) Dirigeant communiste hongrois, président du Conseil (1953-1955, 1956). Né à Kaposvár, fils de paysans, Imre Nagy achève des études secondaires. Durant la Première Guerre mondiale, il est fait prisonnier sur le front russe et se joint aux bolcheviks. Il rentre en Hongrie et participe à la République des conseils communiste de Béla Kun (1886-1941) à un niveau local. Lorsque éclate la terreur blanche, I. Nagy émigre à Moscou ; il occupe alors des postes modestes et échappe aux purges. En 1945, il est l'un des dirigeants du Parti dans la Hongrie libérée. Ministre de l'Agriculture, il est chargé de la réforme agraire mais s'oppose à la collectivisation forcée et sera limogé du Bureau politique en 1949. Durant ces années, il apparaît comme dénué de toute ambition personnelle, communiste humain et sincère ; il n'affirmera son réel talent politique qu'à partir de 1953, lorsque après la mort de Staline, la direction soviétique impose un « nouveau cours « aux dirigeants des pays de l'Est. I. Nagy est nommé président du Conseil et met en place une politique de réformes dont les réalisations demeurent modestes. Il parvient néanmoins à élever le niveau de vie et à fermer les camps d'internement, annonce la reprise des relations économiques avec l'Ouest, promet le rétablissement de la liberté de culte et une démocratisation de la vie politique. Cependant, les tenants de la ligne stalinienne sabotent l'entreprise et le contexte international de 1955, qui voit un durcissement de la politique extérieure soviétique, fait le reste. Mátyás Rákosi, revenu au pouvoir, exclut I. Nagy du Parti en avril 1955. Mais le souvenir de l'expérience reste présent dans les esprits et la contestation de l'année 1956 réclame le retour de I. Nagy. Au lendemain du soulèvement de Budapest, le 23 octobre 1956, I. Nagy prend la tête du gouvernement dont il fait une coalition intégrant les anciens partis. Le 28 octobre, il quitte l'immeuble du Parti pour aller s'installer au Parlement, donnant à la révolution une signification véritablement nationale et irréversible. Les décisions qu'il prend ensuite ne pourront enrayer le mécanisme de répression soviétique, enclenché dès le 30 octobre. Le 4 novembre, après un dernier appel lancé à la radio, I. Nagy et ses proches se réfugient à l'ambassade de Yougoslavie. Après d'illusoires tentatives de négociations avec le gouvernement mis en place par János Kádár, ils sont faussement autorisés à quitter l'ambassade et sont aussitôt kidnappés par les Soviétiques. Le procès qui a lieu par la suite est certes téléguidé par Moscou, mais instruit par des magistrats hongrois qui condamnent I. Nagy et quatre de ses co-accusés à la peine de mort. Ils sont pendus le 16 juin 1958 à Budapest. Après des décennies de silence, une cérémonie officielle de ré-inhumation aura lieu à Budapest le 16 juin 1989, I. Nagy est réhabilité par la Cour suprême le 6 juillet 1989. Catherine HOREL

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' 1 ' f Nagy (Imre) 159 4 Les changements qui suivent la mort de Staline, l'échec de la politique économique de Rakoal font appeler à la vice-présidence (1952), puis à la présidence du Conseil (1953) Imre Nagy qui, aussitôt, lance son programme de réformes : ralentissement de l'Industrialisation et de la collectivisation agricole, él6vaUon du niveau de vie, large amnistie, dissolution des camps d'internement Il entre­ prend de réaliser un " socialisme qui n'oublie pas l'homme" (titre d'un de ses écrits).

En mars 1955, une contre-attaque des rakosistes met fin à cette expérience.

Accusé de cc déviationnisme cie droite "• Imre Nagy est relevé de la présidence du Conseil et exclu du parti.

5 Avec le xx• Congrès du PCUS et l'Octobre polonais, l'effervescence s'accroit en Hongrie.

Sous la pression de l'opinion, Imre Nagy est réintégré dans Je parti.

Le 23 octo­ bre 1956, une provocation policière donne le signal d'un soulèvement national qui prend un caractère antlsoviétique.

Appelé ln extremis au pouvoir pour sauver le régime, Nagy élargit son gouvernement (dont fait partie le philosophe Georges Lukacs) à des non-communistes, proclame la neu· trallté de la Hongrie.

Alors que des troupes soviétiques, appelées par son propre ministre, le communiste Janoa Kadar, Investissent Budapest (4 novembre) et que des corn· bats sanglants opposent la population aux chars d'assaut, il adresse un appel à J'ONU protestant contre l'agression.

6 Après l'échec du soulèvement, Imre Nagy et une cin­ quantaine de personnes trouvent asile à J'amball8de de Yougoslavie, à Budapest.

Le 22 novembre, après avoir reçu du gouvernement hongrois, présidé par Kadar, une garantie de sécurité, Nagy et ses compagnons quittent l'ambas­ sade en autocar, mais sont Jnterceptu par dea bllndu soviétiques et amenés en Roumanie.

Leur sort reste Inconnu jusqu'à l'annonce de leur mise à mort, à la prison centrale de Budapest.

~ Voir aussi : Dubcek, Khrouchtchev, Staline.. »

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