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Nicolas Froment

Publié le 14/05/2012

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1435 ?-1484 Né d'Uzès, mort d'Avignon. Après avoir été formé, vraisemblablement, par un artiste des Pays-Bas établi en Provence, il fit le voyage d'Italie au cours duquel il peignit en 1461, pour le couvent des Observantins de Mugello, une Résurrection de Lazare (Florence-Offices) d'un style très réaliste. Il est aussi l'auteur du triptyque du Buisson ardent commandé par le roi René d'Anjou pour l'église des Carmes d'Aix et termine en 1476 (aujourd'hui à la cathédrale), oeuvre fortement influencée par l'art néerlandais, avec un souvenir de la peinture toscane dans le paysage.

« de réputation et reçoit du légat du pape Pie Il, Francesco di Guccio di Tommaso Coppi ni, la commande du triptyque La résurrection de Lazare.

Un rendu tragique Œuvre de premier plan, figu­ rant aujourd'hui dans les col­ lections du musée des Offices à Florence, La résurrection d e Lazare est l'exemple typique d 'une peinture influencée à la fois par l 'art flamand et l'école provençale.

Le sujet, peu représenté jus­ qu'au XV " siècle, montre La­ zare sortant du tombeau, les mains liées, la tête couverte d'un linge.

Froment a choisi de traiter le thème de la résurrec­ tion à la manière nordique , au travers d'une composition touf­ fue de personnages grima­ çants .

Il a probablement peint le visage tragique de Lazare d 'après nature, en s' inspirant des traits d'un cadavre, tant le rendu est éloquent .

On est bien loin ici de la douceur pro­ vençale.

Néanmoins, les re­ vers des deux volets , qui pré- sentent un chanoine donateur , entouré de deux de ses fami­ liers en oraison devant la Vier­ ge, sont conçus dans un style rappelant un peu la manière du sud de la France , par la recherche d'une composition claire et de volumes simples.

Le 18 mai 1461, Froment met la dernière touche à ce qui va être un de ses premiers chefs­ d'œuvre : au revers du cadre , il signe de son nom et porte mention de la date .

Très satis ­ fait du résultat final, le légat Coppini emportera le tripty ­ que lorsqu'il regagnera l'Italie, vers 1462, puis en fera don au seigneur de Florence , Cosme de Médicis, dit l'Ancien.

Un style adouci Fort de sa réussite , Froment décide de quitter la Flandre et de retourner dans son pays na ­ tal, dont il a la nostalgie .

Dans un premier temps, il s ' installe à Uzès puis, en 146 8, se fixe à Avignon , où il résidera jusqu'à sa mort , en 1483 ou 1484 .

Sa réputation va lui permettre de mettre son art d' inspiration fla­ mande au service du roi René, dont il va devenir le peintre attitré .

Fils de Louis Il d 'Anjou , que ses démêlés avec Louis Xl ont contraint d'abandonner son duché d'Anjou et à s ' installer en Provence à partir de 14 71, le roi René, par son action de grand mécène, va avoir une forte influence sur le style pro­ vençal.

En 1476, il commande à Froment le grand tript yque du Buisson ardent.

Faisant preu­ ve d' une remarquable faculté d 'adaptation, l'artiste change radicalement de style pour plaire à son commanditaire .

Il réalise une œuvre à la compo­ sition harmonieuse , aux volu­ mes adoucis ; laissant transpa­ raître la poésie dans le pay­ sage à l'arrière-plan ; tentant de créer par le coloris raffiné ED ITIO NS ATLAS L'IDENTIFICATION DU COMMANDITAIRE Cest seulement depuis peu que le légat du pape Francesco di Guccio di Tommaso Coppini a été reconnu comme le commanditaire du triptyque de La Résurrection de Lazare exécuté par Nicolas Froment.

Les historiens de l'art l'ont identifié en procédant par déduction .

Sachant que l'œuvre avait été offerte à Cosme l'Ancien de Médicis par un légat du pape, ils en ont conclu que c'est ce même prélat qui avait été représenté par l'artiste.

Les armoiries ornant le cadre désignent un noble lignage, tandis que le collier porté par l'un des assistants est typique de ceux que l'on portait à l 'époque en Angleterre dans l'entourage de la Maison de Lancastre : or, le légat Coppini a été envoyé en outre-Manche en 1459, pour y mener une mission diplomatique de première importance, puis s'est rendu en Flandre pour tenter d'y établir des contacts avec la cour du duc de Bourgogne.

Enfin, les armoiries figurant sur le tableau correspondent à ceUes de la famille Coppini.

et harmonieux une perspec­ tive à l' atmosphère très ita­ lienne .

L.:influence de l'art fla­ mand s'y fait pourtant toujours ressentir : un arc, imitant une sculpture, rejette la scène à l'arrière -plan, accentue la rup ­ ture entre le monde divin et le monde terrestre des dona­ teurs figurés sur les volets .

Avec le même brio que La résurrection de Lazare , mais d'un style très différent , ce Buisson ard ent montre comment Fro­ ment a su relever le défi d'adapter son art à la person ­ nalité de son commanditaire.

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