Paracelse

« cardinal Nicolas de Cuse, son prédécesseur de quelques décennies, pour qui l'univers était un cercle dont le centre est partout et la circonférence nulle part (formule d'ailleurs rèprise d'un texte hermétique du Xli• siècle, qui l'applique à Dieu lui-même) .

L'homme participe au monde divin par son Ame, au monde visible par son corps, à celui des anges par le fluide vital qui relie l'Ame au corps.

L'Ame humaine recèle à l'état latent toutes les connaissances.

Connaitre, c'est se reconnaltre sol-même, retrouver en soi la science.

A la limite, l'âme rencontre l'illumination divine : ..

Celui qui se connait, connatt implicitement Dieu.

" 4 Cette philosophie procède elle-même d'un système cosmogonique Inspiré de l'hermétisme.

A l'origine se trouvait non , pas le néant, mais la matière première cosmique indifférenciée, le Mysterlum magnum, incon­ naissable et sans forme, réserve de toutes les possibilités .

C'est un peu le non-manifesté des philosophies de l'Inde.

Cette ténèbre primordiale se polarise en un principe mas­ culin et un principe féminin, dont l'union a engendré le Chaos .

De celui-ci a jailli la matière primitive, comparable aux eaux de la Genèse.

Sous l'action de la Lumière appa­ raissent les trois principes, soufre, mercure et sel.

La création s'achève par l'apparition des divers êtres de l'univers, dont les semences tirent leur origine de la Terre.

• 5 Paracelse a prétendu avoir réussi à fabriquer l'homon­ culus, en renfermant du sperme dans un alambic.

Après quarante jours, il apparatt une forme transparente, qu'on nourrit de sang et qui devient un enfant en réduction .

Ces rêveries ont été reprises, un 11iècle plus tard, par le médecin et chimiste flamand Van Helmont, tandis que ta philosophie de Paracelse a continué d'influencer les résurgences de la Rose-Croix.. »