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paul poiret (mode)

Publié le 11/01/2019

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Si l’on compare la photographie d'une élégante de 1910 et celle d'une femme, la même peut-être, quinze ans plus tard, la différence entre les deux images a de quoi surprendre. Car à l'évidence le changement le plus radical de l’histoire du costume occidental s’est produit autour de la Grande Guerre. La mode des années dix propulse les femmes, de façon fulgurante, du crépuscule de la Belle Époque (1900-1914) à l'aube du xxc siècle.

 

Robes et choses de paul poiret

 

A l’automne de 1908, un tract fut lancé dans la très haute société parisienne : les Robes de Paul Poiret, fascicule de dix planches illustrées par Paul Iribe. On y admirait des silhouettes de jeunes femmes, des vêtements, des couleurs, un mobilier, un décor et surtout une harmonie profonde entre tous ces éléments, anticipation d'un nouvel art de vivre, d'un style, l'Art déco, qui triompherait dans l'après-guerre. Les années 1907-1909 découvraient aussi le cubisme et les Ballets russes dont les audaces artistiques entraient en résonance avec les créations tout droit sorties des fantasmes de Paul Poiret.

 

Mais que portaient quotidiennement les femmes en 1908? Les tailleurs, les «trotteurs» étaient encore rares, dévoilant la cheville de celles qui. pour des raisons professionnelles, allaient à pied et marchaient vite: la ligne cintrée disparaissait et le corset évoluait lentement vers une «ligne normale», droite et moins cambrée, selon les recommandations insistantes des hygiénistes: chez les femmes «émancipées» (suffragettes anglaises, féministes françaises, adeptes du Jugendstil allemand), on adoptait la robe «réformée» (synonyme de puritanisme et d’austérité), une robe-sac jugée peu affriolante en cette prétendue Belle Époque qui réduisait la femme à une addition d’appas. Regardons bien les froufroutantes créatures de 1910, sanglées, harnachées, caparaçonnées, ployant sous les falbalas et les fanfreluches: en moins de quinze ans, elles vont renoncer aux attributs traditionnels de la féminité, qu’ils relèvent de la nature ou de l’artifice, pour atteindre la limite au-delà de laquelle le corps n’est plus qu’une silhouette indifférenciée.

 

En 1911, trois ans après ces Robes incongrues (l’objet de la curiosité n’est d’ailleurs plus tant la femme ou la robe que le petit opuscule raffiné qui les dépeint). Paul Poiret présente ces Choses de Paul Poiret vues par Georges Lepape, titre qui indique bien la volonté du créateur: marquer toutes choses de sa griffe de démiurge, tissus, couleurs, parfums, accessoires, décoration, tango, fêtes mondaines, Ballets russes, femmes.

« 18111:\@d!li\1 • Si l'ère secondaire est reconnue pour être celle du règne des reptiles, et des dinosaures en particulier, l'ère tertiaire est celle des mammifères.

EXTINCTIONS ET ÈMERGENCES • Une grande catastrophe écologique, probablement causée par l'impact d'une gigantesque météorite, marque la transition entre l'ère secondaire et l'ère tertiaire, il y a 65 millions d'années.

La conséquence la plus spectaculaire est certainement la disparition des dinosaures, mais un phénomène massif d'extinction affecte alors toutes les formes vivantes, animales ou végétales, jusqu'à 90 % des espèces en certains endroits.

• Les mammifères sont également touchés par cette catastrophe.

Toutefois, pour des raisons encore inconnues, tous les groupes ne sont pas affectés de la même manière.

Près de 90 % des marsupiaux disparaissent ainsi que 50 % des multituberculés -un groupe de mammifères assez primitifs.

Les mammifères les moins touchés sont les placentaires qui franchissent cette période difficile sans trop de pertes.

• C'est au cours des premiers 20 millions d'années de l'ère tertiaire que se produit la grande radiation des mammifères.

Ces derniers conquièrent les niches écologiques laissées vacantes par l'extinction d'autres espèces.

Ils essaiment à travers tous les continents et se diversifient.

Cette radiation concerne toutefois plus les placentaires que les marsupiaux.

LE PAI.tOCÈNE • Pendant les 10 millions d'années que dure le paléocène, les marsupiaux se développent tout d'abord en Amérique du Sud.

De nombreuses espèces y apparaissent, dont celle des fameux tigres à dents de sabre, de la famille des borhyaenidés.

Une seconde radiation, la plus importante, a lieu en Australie, continent que les animaux peuplent en passant par l'Amérique du sud.

• Les placentaires enregistrent quant à eux une augmentation importante de leur taille.

Plusieurs espèces, comme les pantodontes titanoides et le coryphodon, dépassent bientôt les 50 kg pour atteindre, à la fin de la période, la taille d'un rhinocéros.

Sur un plan morphologique, des caractéristiques majeures apparaissent au niveau de la dentition des placentaires.

La forme et la disposition des dents évoluent partiellement en fonction du régime alimentaire de l'animal.

De grandes incisives apparaissent dans les lignées qui donneront naissance aux rongeurs et aux lagomorphes (lapins et lièvres) ; une cuspide supplémentaire, destinée à faciliter le broyage des aliments, se développe sur les molaires supérieures des espèces apparentées aux ongulés ; certains carnivores se dotent peu à peu d'un émail dentaire beaucoup plus résistant et de canines plus développées - dites « carnassières ».

• Toutefois, malgré ces évolutions morphologiques, la plupart des espèces de mammifères du paléocène restent encore peu spécialisées.

Elles fréquentent encore volontiers les habitats forestiers et les herbivores comme les carnivores ont une alimentation toujours très variée, proche d'un régime omnivore.

L'todNE • Dès le début de l'éocène, plusieurs formes mammaliennes parmi les plus primitives, mais aussi parmi les plus spécialisées comme les pantodontes, s'éteignent.

• Dans le même temps apparaissent la plupart des ordres de placentaires actuels : ongulés périssodactyles (chev111, rhinocéros) et ongulés artiodactyles (bovins, chameaux.

antilopes), proboscidiens (éléphants, hippopotames), siréniens (lllmtlntins), hyracoïdes (damans), cétacés (baleines), macroscélides (rats à trompes), chiroptères (chauves-souris), carnivores, rongeurs, lagomorphes et primates.

• D'autres ordres qui apparaissent à cette époque disparaîtront avant le début de l'ère quaternaire.

• À la faveur d'un réchauffement climatique qui se produit au début de l'éocène, les mammifères se redistribuent dans tout l'hémisphère nord, ce qui contribue à une homogénéisation des répartitions de chaque lignée.

En revanche, l'Australie, qui s'éloigne du continent américain, devient inaccessible aux mammifères placentaires, conservant sa faune de marsupiaux.

• La faune terrestre affectée par les extinctions massives de la fin du secondaire est désormais reconstituée et l'expansion généralisée des mammifères prend fin à l'éocène moyen.

Les mammifères sont désormais présents dans tous les milieux (terre, mer, eau douce, air) où ils développent des modes de vie très divers.

!:évolution ne sera dès lors plus conditionnée que par les changements climatiques et géotectoniques.

L'OLIGOCÈNE • Cette période, qui ne dure que 12 millions d'années et qui s'est achevée il y a 23 millions d'années, est considérée comme la dernière grande étape conduisant aux mammifères actuels.

Elle est marquée par un refroidissement général du climat.

En Europe, ce changement entraîne la disparition de nombreuses espèces de carnivores peu spécialisés ou de périssodactyles archaïques, mais également de primates.

• Une nouvelle faune venue d'Asie se développe.

Les rongeurs, notamment, s'imposent dans de nombreux habitats.

Vers la fin de l'oligocène, des herbivores coureurs remplacent les grands herbivores brouteurs, tandis que des carnivores modernes supplantent progressivement des carnassiers archaïques tels les créodontes.

LE MIOCÈNE ET Lf PLIOCÈNE • Les rongeurs poursuivent le développement spectaculaire amorcé durant l'oligocène.

Les lagomorphes sont également très présents quoique moins diversifiés.

Les singes colonisent toute l'Afrique et les régions méditerranéennes.

Les tapirs, les rllinocéros et les autres espèces de périssodactyles, si prolifiques au cours de l'oligocène, cèdent la place à de nouveaux artiodactyles : camélidés et ruminants de toutes sortes comme l'aréodonte.

Des proboscidiens cousins des éléphants, tels les mastodontes ou les dinothériums, s'épanouissent, occupant même une partie de l'Europe actuelle.

À la fin du miocène, il y a 5,3 millions d'années, les antiques créodontes, dont la taille ne cesse de se réduire alors que celle des carnivores augmente, ne représentent plus qu'une poignée d'espèces.

·Au pliocène, période qui c'est achevée il y a 1,8 million d'années, les espèces de mammifères ressemblent de plus en plus à celles que nous connaissons aujourd'hui.

Les rongeurs sont toujours très présents.

Le déclin des périssodactyles se confirme alors que les artiodactyles prolifèrent Les herbivores géants sont à l'apogée de leur développement.

Les créodontes s'éteignent, laissant définitivement la place aux carnivores et leurs plus spectaculaires représentants : les félins à dents de sabre (machairodus).

QUELQUES MAMMIFÈRES DE L'ÈRE TERTIAIRE L'UINTATHÈRIUM • t:uintathérium était le plus grand des dinocérates, ces ongulés disparus.

Il vivait en Amérique du Nord durant l'éocène.

Surnommé « cornes terribles », il mesurait près de 3,5 rn de long, soit la taille d'un gros rhinocéros.

Les cornes, plus développées chez les mâles que chez les femelles, devaient servir dans les combats qui opposaient les mâles pour la conquête des femelles.

Bien qu'herbivore, l'uintathérium possédait des canines de 15 cm de long.

L'ANDREWSARCHUS • t:andrewsarchus est certainement l'un des plus grands mammifères carnassiers qui ait jamais existé.

Il était plus gros qu'un grizzly, son crâne pouvant atteindre 1 rn de long.

Toutefois, son poids le rendait relativement lent à la course, c'est pourquoi il se nourrissait principalement de charognes.

Appartenant au groupe des ongulés, il était toutefois plus proche du mouton que du loup.

• De la taille d'un éléphant, lemégtl­ thérium appartient au même groupe que les paresseux.

Avec son poids de 31, il ne grimpait évidemment pas aux arbres, mais il s'en nourrissait.

li vivait en Amérique du Sud, du pliocène jusqu'à une date assez récente, il y a 11 ooo ans.

LE HYAENODON • Carnassier de la taille d'un loup vivant durant l'éocène, le hyaenodon appartient au groupe des créodontes.

Il pesait environ lOO kg.

La lignée à laquelle il appartenait a totalement disparu au profit des carnivores.

L'INDRICOTHÈRIUM • Ce cousin des rhinocéros, qui vivait durant l'éocène, l'indricothérium pouvait atteindre 7 rn de haut et peser une quinzaine de tonnes.

Il était assez grand pour se nourrir des feuilles situées à la cime des arbres, et avait donc peu de concurrents.

De même, il était suffisamment imposant pour ne craindre aucun carnivore, même parmi les plus gros.

L'HOMM E, MAMMIFÈRE SUPÉRIEUR DE L'ÈRE QUATERNAIRE • Au cours de l'ère quaternaire, qui a débuté il y a 1,8 million d'années et qui se poursuit encore aujourd'hui, la faune, et les mammifères en particulier, a évolué au gré des variations climatiques.

Le fait majeur de la période réside dans l'apparition d'un nouveau primate, l'homme, fruit d'une évolution qui s'est amorcée à la fin de l'ère tertiaire.

• Durant le pléistocène, période marquée par la succession de nombreux cycles glaciaires, de nombreuses espèces apparaissent comme les m11mmouths, les rhinocéros laineux, les rennes, les célèbres tigres à dents de s11bre ou les cerfs mégacéros.

Nombre d'entre elles disparaissent à la fin de la période, il y a 10 ooo ans.

• Au cours de l'holocène, période actuelle, la faune a globalement peu évolué, si ce n'est que les sociétés humaines se sont beaucoup développées pour atteindre 6 milliards d'individus.

Toutefois, si l'on considère l'influence de l'homme sur son environnement et en particulier la manière dont il traite la biodiversité, il n'est pas faux de dire, qu'à cause de lui, les mammifères sont aujourd'hui un groupe sur le déclin compte tenu du nombre d'espèces dont il a provoqué la disparition au cours des derniers siècles.

UNHÉIInER DES TEMPS ANCIENS • !:ornithorynque est, avec l'échidné, le seul représentant des monotrèmes un groupe de mammifères primitifs.

Si l'� n'est pas un fossile vivant au sens strict, c'est toutefois une espèce ayant conservé des caractères qui étaient ceux d'une lignée intermédiaire entre les reptiles mammaliens et les mammifères.

Ainsi, l'ornithorynque possède des caractères de reptiles encore très prononcés : présence d'un cloaque, positionnement latéral des membres, oviparité, glandes venimeuses, présence d'une protubérance sur le bec des jeunes pour briser la coquille.

Il présente aussi des caractères classiquement attribués aux mammifères : homéothermie vraie (à 32 •c), peau recouverte d'une fourrure très douce et très isolante, présence de mamelles (de taille importante, mais sans mamelons), cerveau très développé.

• Cet animal dispose de quelques autres singularités comme un sexe bifide chez les mâles et un organe détecteur de champ électrique au niveau du bec.. »

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