Peter Stuyvesant

« A droite: Etablissement suédois le long du Delaware .

Les Suédois furent chassés par Stuyvesant .

Charles II d'Angleterre offrait à son frère, le duc d'York, toutes les terres comprises entre les fleu­ ves Connecticut et Delaware.

La présence des éta­ blissements néerlandais ne semblait guère le gê­ ner.

Le colonel Richard Nicolls ayant reçu le com­ mandement d'une flotte de quatre vaisseaux et d'un contingent de trois cents à quatre cents hom­ mes, fut alors envoyé pour prendre possession au nom de l'Angleterre du cadeau offert au duc d'York.

Stuyvesant qui, sur la foi d'informations inexactes en provenance des Pays-Bas, croyait naïvement que la flotte faisait route vers la Nouvelle-Angleterre, ne prit aucune mesure de protection jusqu'à ce que les vaisseaux fussent aux portes de la Nouvelle-Amsterdam .

Pour se venger du gouvernement brutal de Stuyvesant, les Hollandais lui refusèrent tout soutien .

Il fut dès lors obligé d'abandonner la ville et le port.

La Nouvelle-Amsterdam devint anglaise et fut rebap­ tisée New York .

Durant l'année qui suivit la reddition de la Nouvelle-Amsterdam, Stuyvesant rentra aux Pays-Bas.

D'après certains historiens, la Compa­ gnie des Indes occidentales en fit un bouc émissai­ re, bien que la perte de la colonie n'eût pas été son seul fait et que la Compagnie y eût quelque responsabilité .

En 1667, Stuyvesant revint dans le Nouveau Mon­ de à titre privé et s'établit dans fa ferme de la Bou­ werie, à laquelle le quartier actuel de New York, Bowery, doit encore son nom.

C'est là qu'il mou­ rut cinq ans plus tard.

On se souviendra de Peter Stuyvesant comme d'un pionnier colonial typi­ que.

Il était, en effet, le prototype idéal de ces hommes qui furent envoyés par les Etats euro­ péens dans les établis sements d'outre-mer pour a ssurer la sécurité des territoires que les explora­ teurs avaient découverts .. »