Philippe le Bon, duc de Bourgogne
Publié le 17/03/2012
Extrait du document
1396-1467
La Belgique et la Hollande actuelles ont essentiellement pour origine la souveraineté de Philippe III le Bon, duc de Bourgogne. Selon lui, des régions comme la Hollande, la Zélande, le Brabant et les Flandres, partagées entre un grand nombre de seigneurs, avaient des intérêts communs. Philippe le Bon s'appliqua à les réunir par une politique tenace de mariages, de conquêtes et d'achats. La naissance d'un nouvel Etat entre le Rhin, la Seine et le Rhône parut possible. Mais la réalisation de ce plan fut anéantie avec Charles le Téméraire, fils de Philippe, lors de la bataille de Nancy en 1476. Les territoires bourguignons des Pays-Bas, héritage de la fille de Philippe, Marie de Bourgogne, furent d'une grande importance pour l'histoire européenne future. L'Etat bourguignon et son lien avec les PaysBas commencèrent avec le grand-père de Philippe III le Bon, Philippe II le Hardi (1404), de la dynastie des Valois, qui reçut en apanage la Bourgogne et hérita la Flandre et l'Artois par son mariage.
«
de la Bourgogne.
Un contemporain écrivit:
"Au fur et à mesure que le temps passait, le
duc Philippe sentit de plus en plus le besoin
de montrer son coeur
français ." En 1435, le
congrès d'Arras se réunit afin de réconcilier
la France et l'Angleterre.
Philippe
le Bon y
troqua de façon dramatique son alliance avec
l'Angleterre contre une entente nouvelle avec
la France.
Il conserva néanmoins les terres
offertes par
les Anglais et des territoires éten
d~s le long de la Somme, et obtint la dispense
~ge de vassalité pour la Flandre.
Les
Bourgmg~ du sud appuyaient une al
liance de Philippe re-Boo.__avec le duc Amédée
VII de Savoie et avec le duè-d e Bourbon.
Il
s'ingénia
à trouver des avantage s- pour la
Bourgogne dans la politique laborieuse de
Charles VII.
Il appuya l'opposition des
no
bles, la Praguerie, et offrit asile au fils révol
té du roi de France, le futur Louis XI.
Son
fait d'armes le plus important resta néan
moins la conservation de la puissance bour
guignonne aux Pays-Bas.
Lors du traité de
Delft en 1428,
le droit de Philippe le Bon à la
succession en Hollande fut reconnu, ainsi
que pour la Zélande et
le Hainaut.
En 1430,
il fut reconnu aussi duc de Brabant.
Namur
fut acheté et
le Luxembourg annexé.
Il acquit
la Frise,
le Limbourg et Cambrai, et étendit
l'influence de sa famille aux évêchés de Liège
et d'Utrecht.
Malgré
ces extensions de territoires, Philippe
le Bon ne réussit pas à résoudre les difficultés
politiques causées par
les villes riches sur les
quelles s'appuyait la puissance bourguignon
ne .
Il y eut des révoltes à Bruges, Amster
dam, Rotterdam et Leyde .
En 1447,
le gouvernement fit savoir qu'un
impôt sur le sel serait levé, ce qui provoqua
un très long combat contre la ville de Gand ,
la plus puissante parmi
les territoires du duc.
Ci-dessus : Les Chroniques de
Hainault sont présentées à Philip pe le Bon .
Son conseiller princi pal , Ro/in, ainsi que Charles,
comte de Charolais , sont présents
a vec des courtisans .
A gauche :
Les bons juges et les chevaliers de la foi.
C'est une par tie du retable de Gand, peint entre
1426 et 1432 par Jan van Eyck .
Le luxe de la Cour de Philippe le Bon fut envié par tous les souverains
européens du XVe siècle.
Le Roi
Soleil même, fut influencé par les
événements de la Cour de Philip pe le Bon, qui accordait une gran de importance aux arts.
En de hors de Van Eyck, le peintre Ro ger de la Pasture et les musiciens
Guillaume Dufay, Gilles Binchois .
et Jean Ockeghem reçurent des
commandes
et l 'appu i de la Cour .
La culture européenne connais
sai t une période faste.
Gand avait joué un rôle prépondérant dans
la rébellion flamande contre
le grand-père de
Philippe
le Bon.
Mais la bataille de Roosebeek en
1382 avait
mis un terme à cette rébellion.
La ville etîe
conseil communal de Gand avaient beaucoup
d'ascendant sur
les campagnes avoisinantes.
Leur emprise était accrue grâce aux
bour
geois habitant hors de la ville.
Pendant
le conflit avec le gouvernement du
duc, la direction de la ville fut exercée par
un
conseil révolutionnaire.
L'armée gantoise fut
défaite en juillet
1453, lors de la bataille de
Gavere.
Un combat avait précédé cette ba
taille, qui menaçait l'Etat bourguignon et
avait causé beaucoup de mal à l'économie
flamande .
Les traditions bourguignonnes
se reflétaient
dans
le système gouvernemental.
La levée des
impôts
se faisait sur place, par exemple à La
Haye, Bruxelles, Lille et Dijon.
Les
gouver
neurs (chefs provinciaux) devinrent les chefs
permanents.
La Cour de Philippe
le Bon, financée par les
riches villes flamandes et hollandaises, était
la plus brillante de son époque.
Les peintres
Jan van Eyck et Roger de la Pasture,
les mu
siciens Guillaume Dufay, Gilles Binchois et
Jean Ockeghem s'illustrèrent pendant
le rè
gne de Philippe le Bon, qui créa aussi l'ordre
de la Toison
d'or.
Ce fut un âge d'or pour la
culture européenne..
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