Pierre de Fermat

1601-1665 Issu d'une famille aisée de Beaumont de Lomagne, Fermat étudia le droit à Toulouse, obtint son diplôme à Orléans en 1631 et exerça le métier de magistrat. En 1648, il fut nommé conseiller du roi au Parlement de Toulouse, poste qu'il conserva jusqu'à sa mort. Mais l'homme recelait de multiples talents ; humaniste accompli, il parlait plusieurs langues européennes ; passionné de mathématiques, il se replongea dans les textes des mathématiciens de l'Antiquité et poursuivit leurs recherches. Mathématicien dilettante, il ne ressentait pas le besoin de publier ses résultats et la plupart de ses découvertes ne dépassaient pas le cercle de ses amis dont Descartes, qu'il informait de ses avancées dans ses correspondances, sous une forme toujours brève et souvent hermétique. De ce fait, on ignore le plus souvent s'il a effectivement fourni les démonstrations de ses découvertes, ces informations ne figurant pas dans les notes et les lettres que son fils a publiées après sa mort. Fermat fut inspiré par Appolonius, Diophante et par son mentor direct, Viete, qui mourut en 1603. Sa contribution aux mathématiques est remarquable dans quatre domaines : la géométrie analytique dans laquelle il a devancé Descartes, le calcul où il a influencé Newton, la théorie des probabilités et des nombres, probablement sa passion. Le célèbre Théorème de Fermat sur la théorie des nombres, dont la démonstration était perdue, ne fut définitivement démontré qu'en 1993 par Andrew Wiles de l'université de Princeton.