Devoir de Philosophie

Primatice Francesco Primaticcio, dit le

Publié le 12/06/2012

Extrait du document

1504-1570 Peintre, architecte et graveur né à Bologne, mort à Paris, élève de Jules Romain avec lequel il peignit à Mantoue et qui le délégua en France, auprès de François Ier, en 1531. Il travailla auprès du Rosso à Fontainebleau, révélant ses qualités de décorateur. Il devait, un peu plus tard, lui succéder et diriger seul les travaux. Son activité toucha à tous les domaines ; son succès fut grand, son influence considérable. Cependant, il avait introduit en France le maniérisme de l'école de Michel-Ange. La plupart de ses oeuvres ont disparu. On peut voir encore de lui certaines décorations du Salon de Madame d'Etampes ; au Louvre : le Concert ; à Wilton (collection particulière) : l'Evanouissement d'Hélène ; à Châlons-sur-Marne : Diane de Poitiers ; à Epinal : Jeunes Juives à la fontaine.

« Venus en France l'un comme l'autre pour s'y faire un nom, les Italiens sont sans doute ri­ vaux : leur talent se confond souvent, mais Le Primatice, plus jeune d'une dizaine d'an­ nées et entré le second au ser­ vice de François J••, doit s'effa­ cer devant Le Rosso.

Reconnu et très sollicité En 1540, Le Primatice est envoyé à Rome afin d 'y réunir une collection de moulag es des plus célèbres statues de l'Antiquité.

Lorsqu'il rentre en France , l'année suivante , Le Rosso est mort, ce qui lui vaut de devenir tout naturellement le nouveau chef de file de la première École de Fontaine­ bleau.

Dé sormai s, il a la haute main s ur le c ha nti er et dirig e une équipe de nombreux artistes.

Chargé de décorer la chambre de la duches se d'ɭ tampes, la maître sse du roi, il multiplie avec bonheur les éléga ntes cariatides aux lon ­ gues jambes effi l ées et au cou gracile.

Ces figures féminines en stuc connaissent un tel suc­ cès qu'elles seront imit ées en Europe pendant toute la fin du XVJ • et jusqu'au début du XVII" siècle.

Régnant en directeur absolu sur tous les arts, Le Primatice perçoit, en plus de ses émolu­ ments, les revenus de l'ab­ baye Saint-Martin de Troyes, dont François J•• lui a accordé les bénéfices ecclésiastiques en 1544 .

De plus en plus solli­ cité par le roi et son entourage, il réalise des décors pour des fêtes officielles, peint la salle des Arts libéraux au château d'Ancy-le - Franc, propriété d'An­ toine de Clermont, beau-frère de Diane de Poitiers, aménage une grotte dans les jardins du château de Meudon pour le cardinal de Lorraine, exécute de nombreux dessins prépara­ toires pour des émaux, des tapisser ies, des broderies, des vitraux et des sculptures .

Un maître généreux Après la mort de François J•', en mars 1547, sous les règnes d'Henri Il, de François Il, puis de Charles IX, la faveur du Pri­ matice ne connaît pas la moin­ dre éclipse.

En 1561, l'artiste se voit confier par la reine mère Catherine de Médicis , qui lui a jusque-là préféré son architecte Philibert Delorme, le projet de mausol ée qu'elle so uhaite faire réa liser pour son mari, ses fils et elle-même : la chapelle des Valois à la nécro­ pole royale de Saint-Denis.

Malheureusement, il mourra en 1570, avant le commence­ ment du chantier, et ne pourra pas admirer cette sp lendide rotonde magistralement exé­ cutée qui sera détruite au XVII" siècle.

Au co urs de la derni ère partie de sa carriè r e, Le Primatice se co nsacre à deux grandes entre ­ pris es, toujours pour Fontai ne­ bleau : la salle de bal et la ga­ lerie d'Ulysse.

La première, malgré de profondes restaura­ tions, a partiellement subsisté jusqu'à nos jours.

La seconde, détruite au XVIII" siècle, n' est connue que par des dessins et des , gravures : longue de cent cinquante mètres -deux fois plus que la galerie François J•• -, elle est ornée dans l'inter­ valle des fenêtres de cinquan­ te-huit illustrations de l'histoi­ re d'Ulysse.

Ces deux réalisa­ tions soulignent l'évolution du style du maître, influencé par un autre Italien, Niccolo Dell 'Abate, qu'il a fai t appeler en France en 1552 et qui, tra­ vaillant sous sa direction , est devenu son plus brillant disci­ ple.

Loin de voir en lui un rival, Le Primatice laisse son colla­ borateur exprimer sa person ­ nalité et mettre en œuvre les nouveautés artistiques en vogue dans la Péninsule.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles