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Proust Marcel Ecrivain français

Publié le 31/03/2019

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Proust Marcel Ecrivain français

 

* 10.7.1871, Paris + 18.11.1922, Paris

 

Issu d'une grande famille de la bourgeoisie parisienne, Proust mène une vie mondaine avant de publier, en 1896, \"Les Plaisirs et les Jours\", recueil d'essais qui ne rencontre qu'un succès mitigé. De 1896 à 1900 il travaille au roman \"Jean Santeuil\" (1952, posthume). Prenant peu à peu ses distances avec la vie mondaine, il vit de plus en plus reclus et, malgré ses violentes crises d'asthme, se consacre exclusivement à son cycle romanesque, \"A la recherche du temps perdu\". Inspiré par les théories de Henri Bergson (* 1859, + 1941), dont il a suivi les cours, il développe une forme littéraire qui renonce à la continuité linéaire de l'intrigue et à la psychologie traditionnelle des personnages pour restituer la réalité sous la forme d'images mentales. En 1913 est publié à compte d'auteur \"Du côté de chez Swann\", suivi de \"A l'ombre des jeunes filles en fleurs\" (1918, prix Goncourt 1919), \"Le Côté de Guermantes\" (1920), \"Sodome et Gomorrhe\" (1922), \"La Prisonnière\" (1923), \"Albertine disparue\" (1925) et \"Le Temps retrouvé\" (1927). Oeuvre essentielle de la littérature romanesque du XXe siècle, \"A la recherche du temps perdu\" est à la fois le tableau d'une société - la France d'après l'affaire Dreyfus et d'avant la Première Guerre mondiale - et l'interrogation d'une conscience à la recherche de sa propre unité.

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« Proust Marcel , 1871-1922, né à Paris, écrivain français.

Il est sans doute l'un des écrivains français dont l'œuvre a suscité et suscite encore le plus d'exégèses et de travaux critiques, non seulement en France, mais aussi à l'étranger.

Issu d'un père professeur de médecine et d'une mère appartenant à une riche famille juive cultivée, Proust fit des études brillantes mais interrompues par des crises d'asthme chronique.

Il se lia avec Jacques Bizet, Robert de Flers et Daniel Halévy, collabora à des revues de lycéens, puis au Banquet et, surtout, à partir de 1893, à la Revue blanche où il fit la connaissance de Robert de Montesquiou.

Parallèlement à ses études de droit et de lettres, et grâce aux relations de ses amis, il fréquenta les salons littéraires et pénétra dans ceux, plus aristocratiques, du faubourg Saint-Germain.

Licencié ès lettres en 1895, il réussit le concours d'attaché à la bibliothèque Mazarine, mais il renonça à son poste en raison de sa maladie.

En 1896, il publia les Plaisirs et les Jours avec une préface d'Anatole France, recueil des articles qu'il avait déjà fait paraître isolément.

Au moment de l'affaire Dreyfus, il fit partie du camp « dreyfusard » sans pour autant s'engager dans une littérature de combat.

Ayant découvert l'œuvre esthétique de John Ruskin, il lui consacra plusieurs écrits et traduisit, avec d'importantes préfaces, la Bible d'Amiens (1904) et Sésame et les lys (1906).

Ces années furent aussi marquées par la mort de sa mère à laquelle il était très attaché.

Incapable de surmonter sereinement ce deuil, il s'isola alors de plus en plus, rédigeant, en 1909, un ouvrage sur la critique telle que la pratiquait Sainte-Beuve ( Contre Sainte-Beuve , publié seulement en 1954), qu'il délaissa pour mettre en chantier son œuvre majeure, À la recherche du temps perdu. En 1913, le premier volume ( Du côté de chez Swann ) parut à compte d'auteur chez Grasset.

Mais, l'année suivante, la guerre interrompit le rythme de la publication et permit à Proust de retravailler la structure de l'œuvre, qui passa des trois volumes prévus à sept, publiés aux éditions de la Nouvelle Revue française (NRF) : À l'ombre des jeunes filles en fleurs (1918), qui obtint le prix Goncourt en 1919, le Côté de Guermantes I et II (1920-1921), Sodome et Gomorrhe I et II (1921-1922), la Prisonnière (1923), la Fugitive (1925), publiée aussi sous le titre d' Albertine disparue et que Proust n'eut pas le temps de réviser complètement, le Temps retrouvé (1927).

Usé par la maladie, Proust se cloîtra dans son domicile, consacrant ses dernières forces à l'achèvement de son œuvre. Les prémices. Tout ce qu'écrivit Proust sembla essentiellement profiter à la maturation de la Recherche .

Il articula sa réflexion esthétique au fil de ses articles sur la peinture ou la littérature, sur Ruskin (certainement l'esprit anglais le plus novateur du moment) ou sur la critique littéraire à la manière de Sainte-Beuve, à laquelle il s'opposait (refusant le raccourci trop prompt qui prétend passer de l'œuvre d'un écrivain à sa biographie sans rupture majeure). Toutes ces sources irriguèrent maintes pages de la Recherche , soit par le biais de la digression théorique, soit par le choix des structures (stylistiques et narratives).

Les pastiches auxquels se livra Proust lui permirent aussi de comprendre les ressorts et la fabrication de l'écriture tout en assouplissant ses propres dons ( Pastiches et mélanges, 1919).

Surtout, ce fut la rédaction inachevée de Jean Santeuil de 1895 à 1900 (publié en 1952), où apparaissent maints épisodes et jusqu'à la trame narrative de la Recherche , qui fournit la meilleure preuve du grand laboratoire où l'écrivain concevait la Recherche . Cependant, si l'analyse du sentiment de « déjà vécu » apparaît (le narrateur, par l'expérience du goût ou d'une odeur, se trouve transporté par le souvenir dans un moment antérieur de sa vie où il a déjà connu cette même expérience, repliant ainsi le présent sur le passé), elle n'est pas encore liée dans Jean Santeuil à la grande découverte du Temps retrouvé , à savoir une recréation similaire de la mémoire par l'écriture et l'art. « À la recherche du temps perdu ». C'est cette notion de « repli » qui paraît fondamentale chez Proust : elle ne régit pas seulement le rapport au temps, mais la structure narrative (Swann devient l'écho du narrateur, le côté de chez Swann rejoint le côté de Guermantes alors qu'on les croyait hermétiquement séparés) ou la matière stylistique (la phrase proustienne multiplie les. »

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