SACHS Maurice, pseudonyme de Jean-Maurice Ettinghausen

SACHS Maurice, pseudonyme de Jean-Maurice Ettinghausen (1906-1944?). Né à Paris, mort en Allemagne, il était issu d’une famille juive. Il se sent proche surtout de sa mère et du second mari de sa grand-mère (tous deux suicidaires). Jeune homme, il entre en contact avec Cocteau, puis avec Maritain; sous l’influence de ce dernier il se fait baptiser et entre au séminaire. Il en sort rapidement et, après son service militaire, fréquente Max Jacob, Gide et le Tout-Paris. Il boit, se lie avec des prostitués homosexuels, vit d’escroqueries, s’embarque

pour les États-Unis, où il épouse la fille d’un pasteur, puis abandonne sa jeune femme pour revenir en France avec un ami homosexuel. Il fait des traductions et écrit un roman, Alias (1935), des essais sur Gide et sur Maurice Thorez. Speaker à « Radio-Mondial » quand la guerre éclate, il adopte un enfant, qu’il perd de vue aussitôt, et s’enrichit dans le marché noir. Il écrit divers ouvrages, dont un roman, Histoire de John Cooper d’Al-bany (1955). Envoyé à Hambourg au titre du Service du travail obligatoire, il dénonce à la Gestapo ses camarades de chantier antinazis. Les versions diffèrent sur sa mort tragique : suicide ou règlement de comptes?