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SADATE Anouar al-

Publié le 17/01/2022

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SADATE Anouar al- (1918-1981) Homme politique égyptien. Membre comme Gamal Abdel Nasser de l'organisation secrète des Officiers libres, Anouar al-Sadate occupe sous le régime nassérien diverses fonctions politiques importantes. À la mort de Nasser (septembre 1970), Sadate, alors vice-président, s'installe aux commandes du pays avec pour ambition de relever l'Égypte de la défaite de 1967 (guerre israélo-arabe des Six-Jours). Le 6 octobre 1973, les troupes égyptiennes attaquent l'armée israélienne (guerre dite « du Kippour « ou « du Ramadan «). Sous la médiation des États-Unis, un cessez-le-feu est signé le 22 octobre, engageant les deux belligérants dans un processus de normalisation de leurs relations (accords de Camp David). Sadate est le premier chef d'État arabe à visiter Jérusalem (1977), où il prononce un discours en faveur de la paix dans la région. À ce titre, il reçoit en 1978 le prix Nobel qu'il partage avec Menahem Begin. Sur le plan intérieur, Sadate s'efforce d'effacer toute trace du nassérisme : il renforce le caractère musulman de la Constitution égyptienne (1971) et amorce un processus de libéralisation économique (infitah, 1974) et politique (multipartisme, 1977). Aux prises avec de violentes contestations, il fait arrêter les principaux leaders de l'opposition laïque et religieuse (1981) alors que le sud du pays est agité par des conflits interconfessionnels qui opposent musulmans et coptes. Contesté pour sa politique de rapprochement avec les États-Unis et Israël, Sadate est assassiné le 6 octobre 1981 par des membres de l'organisation islamiste radicale al-Jihad. Hosni Moubarak (1928-) lui succède. Sandrine GAMBLIN

« Sadate (Anou ar Al-) 189 1 président de l'Assemblée nationale égyptienne, il dirige les débats sur la Constitution et les mesures de " socialisa­ tion " après la sécession de la Syrie.

En tant que tel, il doit affronter les étudiants qui, au lendemain de la défaite, manifestent violemment contre la politique de tergiversation du gouvernement.

De retour d'un voyage en URSS, en 1968, Sadate est nommé par Nasser second vice-président de la République alors que, dit-on, le Rais craint un coup d'Ëtat de gauche.

Cette désignation apparaît à certains comme un testament.

Plébiscité en 1970 comme président, il est réélu en 1976 pour un nouveau mandat de six ans.

5 Musulman convaincu, plutôt conservateur, religieuse­ ment attaché à l'héritage du président Nasser et à sa mémoire, Sadate incarne la politique de compromis entre les ailes antagonistes des classes dirigeantes égyptiennes.

Il rompt pourtant avec le jeu de son prédécesseur en expulsant l·es conseillers militaires soviétiques en 1972 et en 1973, il est l'homme du franchissement du Canal.

Il acquiert ainsi le crédit qui lui manquait.

6 Pour ne pas rester dans l'inconfortable situation de "ni guerre ni paix" d'avant la guerre d'octobre 1973, Sadate se fait le porte-parole des Arabes et des Pales­ tiniens dans un discours prononcé au Parlement israélien, le 20 novembre 1977.

Après un an de négociations avec le gouvernement israélien de Menahem Begin, il se plie aux pressions de Jimmy Carter et signe à Camp David (septembre 1978) un traité de paix bilatéral avec Israël, en échange du retrait israélien du Sinaï et d'une autonomie administrative de la Cisjordanie ..

En très mauvais termes avec la Syrie depuis l'invasion syrienne du Liban, Sadate ne craint pas de raviver les !divisions du monde arabe hostile à son initiative de paix séparée.

Il choisit résolu­ ment les intérêts de I'Ëgypte, en proie sinon à la plus grave crise économique de son histoire.

~ Voir aussi : Kissinger, Nasser.. »

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