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Salazar, Antonio de Oliveira

Publié le 24/12/2011

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Professeur d'économie et finances à la Faculté de droit de l'Université de Coïmbre et homme d'Etat né à Vimieiro, Santa Comba Dao, le 28 avril 1889. Fils de modestes paysans, il entra en 1899 au séminaire de Viseu et, à la fin de ses études, renonçant à la prêtrise, il suivit les cours de la Faculté de droit de Coïmbre. En même temps, il déploya une grande activité au Centre académique de démocratie chrétienne (CADC) et s'intéressa aux doctrines de Léon XIII, Maurras et Le Play. En 1918, il entra dans l'enseignement universitaire, titulaire de la chaire de sciences économiques à Coïmbre. Elu en 1921 à la Chambre des députés par le centre catholique. Après le triomphe de la révolution nationale du 28 mai 1926, on le pria instamment d'accepter le portefeuille des Finances. Il accepta, mais, estimant que les garanties d'une vraie rénovation économique et financière n'étaient pas rassemblées, il démissionna immédiatement. Rappelé après avoir fixé ses conditions, Salazar prit possession du portefeuille des Finances le 27 avril 1927 et, deux semaines plus tard, il rendit publics ses premiers arrêtés sur la réforme du budget, l'impôt de salut public et la réforme fiscale. En 1932, le président de la République Carmona appela Salazar à la présidence du Conseil. Du plan financier, il passa alors à l'organisation juridique et politique de l'Etat, dans le sens de la constitutionnalité et de la stabilisation de la situation créée en 1926, malgré les problèmes causés par la chute de la monarchie en Espagne. La nouvelle Constitution fut approuvée par plébiscite le 19 mars 1933. L'Etat portugais devint une république unitaire et corporative, constitutionnellement unie par l'Acte colonial promulgué en 1930. Egalement ministre des Colonies (1930), Salazar occupa temporairement le Ministère de la guerre (1936) et celui des affaires étrangères (1936). Pendant la guerre d'Espagne, devant la menace communiste, il créa la légion portugaise (1937) et reconnut le régime de Franco, selon la même politique anticommuniste qui le faisait organiser pour la formation de la jeunesse le mouvement de la Mocidade Portuguesa (1936). Salazar protesta contre l'invasion japonaise de Timor, puis contre les Australiens et les Néerlandais qui, pendant la deuxième guerre mondiale, envahirent eux aussi cette possession portugaise. Avec un noble et véhément nationalisme, il réagit contre l'agression de l'Inde et contre l'occupation de Goa, Damao et Dio. Quand le terrorisme surprit l'Angola, malgré le scepticisme de quelques responsables, Salazar prit sur lui la responsabilité de la défense nationale et, avec une rapidité et une efficacité foudroyantes, il rassembla les moyens nécessaires pour détruire la subversion. L'Accord missionnaire (1940) consolida l'aide, rendue plus substantielle, aux missions de toutes les provinces d'outre-mer. Catholique, Salazar a fait respecter la liberté des cultes, donnant son appui à l'Eglise catholique romaine. Terrassé par la maladie en 1969, il a eu pour successeur son filleul et disciple le professeur Marcello Caetano.

« .192 Salazar (Antoine) 1 La dictature du docteur Salazar sur le Portugal a duré plus de quarante ans.

Régnant sur son " Ëtat nouveau ,.

en maitre absolu, à l'exemple des monarchies médiévales, soutenu par les cc structures organiques,.

de son régime (empire colonial, famille, municipalité et Ëgllse), Salazar dut beaucoup à la réaction populaire face aux échecs de la première République et à la faveur dont jouirent un temps les régimes autoritaires ou fascistes en Europe.

A peine adoucie par une tendance au paternalisme chrétien, cette dictature hantera encore longtemps la mémoire des Portugais qui vivent aujourd'hui dans une démocratie fra­ gile.

2 Né le 28 avril 1889, de souche paysanne, Antoine de Oliveira Salazar prend à l'âge de huit ans le chemin du séminaire de Viseu.

Diacre en 1908, il ne deviendra jamais abbé.

Il quitte la carrière ecclésiastique pour entrer à la faculté de droit de Coimbre.

La République portugaise, proclamée en 1910, entre alors dans la première guerre mondiale aux cOtés des Alliés.

Salazar, réformé, devient en 1918 professeur d'économie politique.

Il dirige le Cercle catholique, groupement démocrate-chrétien qui fera de lui un député.

Le 28 mal 1926, le régime parlementaire, dont les échecs se multiplient, est aboli par le coup d'ii!tat du général Gomes da Costa.

Salazar n'accepte le ministère des Finances (1928) qu'après avoir obtenu les pleins pou· volrs, sur la recommandation de I'Ëglise.

3 En sauvant l'escudo, Salazar se fait une réputation de magicien des Finances.

La propagande le popularise comme le professeur providentiel qu'animent l'austérité, l'efficacité et l'intégrité.

Pontifiant, Il s'adresse au Portugal comme à sa classe et aux Portugais comme à ses élèves.

Le budget est excédentaire, mais c'est au prix du niveau de vie le plus bas d'Europe, du taux d'analphabétisme le plus élevé, du maintien de structures économiques archai· ques.

En 1932, il est nommé chef du gouvernement, poste qu'il n'abandonnera plus et qui fait de lui le maitre absolu. »

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