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Salvador Gossens Allende

Publié le 17/01/2022

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En 1932, ses études terminées, il se joignit aux autres chefs estudiantins marxistes et fonda le Parti socialiste chilien. Après avoir professé la médecine pendant cinq ans, il fut élu au parlement lors du Congrès national, en 1937. L'année suivante, il appuya la campagne présidentielle de Pedro Aguirre Cerdo et fut récompensé en recevant le ministère de la Santé dans le cabinet du Front populaire...

 

« aux propriétaires terriens.

Il les distribua aux paysans, sous forme de coopératives agrico­ les.

Avec le soutien du Congrès, il nationalisa les mines de cuivre ainsi que d'autres in­ dustries.

Le Congrès l'empêcha néanmoins de trans­ former les banques en propriété d'Etat.

Par le truchement d'obligations gouvernementa­ les, il acheta suffisamment de parts pour les garder sous contrôle.

Sa présidence résolut beaucoup de problèmes, mais de nouvelles difficultés surgirent.

Son élection avait déjà provoqué de l'angoisse chez les riches Chi­ liens.

Beaucoup d'entre eux quittèrent le pays et emportèrent leurs capitaux.

Encouragés par les réformes agraires d'Al­ lende, des étudiants de gauche impatients et de pauvres Indiens chiliens s'approprièrent des terres, en dehors de la légalité.

Allende les fit chasser par la force.

Mais l'inflation fut principalement responsable de son échec.

La production et l'agriculture régressaient et occasionnaient de grandes pertes.

Le coût de la vie augmenta ainsi de 500 pour cent.

Progressivement, les Chiliens s'opposèrent de plus en plus à Allende.

Durant l'été 1973, des médecins, des artisans, des petits com­ merçants et surtout des femmes manifestè­ rent par dizaines de milliers contre lui.

Une grève continue des chauffeurs de poids lourds avait paralysé tout le trafic de mar­ chandises et la vie du pays.

L'armée, qui était toujours restée fidèle au gouvernement élu, n'écouta plus Allende, et prit l'initiative de rétablir l'ordre.

Le Il sep­ tembre 1973, la junte militaire, composée des commandants en chef de l'armée de terre, de la marine, de l'air et de la police, posa un ul­ timatum, qui exigeait le départ d'Allende.

Il refusa, et le palais présidentiel fut pris d'as­ saut.

Le président Allende mourut dans le A gauche: Des Indiens Arauca­ niens tirent une salve pour f~ter la prise d'un lopin de terre arable .

De telles conqu~tes "anticonstitu­ tionnelles" furent désapprouvées par le gouvernement et les occu­ pants furent , au besoin, renvoyés par la force .

Ci-dessous : Des révolutionnaires du M.l .R.

(Mouvement de la gau­ che révolutionnaire) et des tra­ vailleurs manifestent pour un glis­ sement plus rapide vers le socia­ lisme .

palais, d'après la version officielle, en se sui­ cidant, et selon d'autres, en combattant.

Les dirigeants militaires déclarèrent que leur action avait délivré le Chili du "joug du marxisme".

Ils formèrent une junte de qua­ tre hommes ayant à leur tête le commandant en chef de l'armée, Augusto Pinochet Ugar­ te.

Pinochet fit dissoudre le Congrès, et toute activité politique fut interdite.

A partir de ce moment, il instaura une dictature, devenue tristement célèbre par sa façon de réprimer l'opposition.

Des milliers de Chiliens furent arrêtés.

Les plus heureux furent exilés ou s'en allèrent "volontairement" en exil.

Les moins heureux furent martyrisés et empri­ sonnés ou tués .

La junte rendit quelques in­ dustries nationalisées aux anciens propriétai­ res et indemnisa les autres propriétaires.

Pour cette raison, l'économie devint encore plus faible (inflation de 504 pour cent en 1974), malgré une augmentation de la pro­ duction agricole et de cuivre.

Le coup d'Etat avait remplacé le rêve socia­ liste d'Allende en un cauchemar d'oppres­ sion absolue.. »

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