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SANDEAU Léonard Sylvain Jules

Publié le 13/10/2018

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SANDEAU Léonard Sylvain Jules (1811-1883). « Premier romancier proprement dit » à être élu à l’Académie (1858), Jules Sandeau ne tiendra pas tout ce que semblait promettre Rose et Blanche (1831), roman qu’il signe avec George Sand du pseudonyme Jules Sand. Brunetière déplore que « l’une des plus aimables imaginations de ce temps » se soit perdue du fait d’un tempérament « paresseux » et « infécond », ces qualificatifs ne s’appliquant certes pas à une production quantitativement abondante. Marianna (1839), en faisant admirer une héroïne dont « la fière chasteté et l’instinctive noblesse mêlaient au laisser-aller de toute sa personne

des airs de vierge et de duchesse qui contrastaient d’une étrange façon avec son mépris des convenances et son ignorance du monde », révélait un peintre de l’amour romantique peut-être aussi inspiré que l’auteur du Lys dans la vallée. Jules Sandeau, il est vrai, ne verra jamais son indolence bousculée par les créanciers. Le second Empire consolidera même sa quiétude, le nommant conservateur de la Mazarine et bibliothécaire du palais de Saint-Cloud.

« nand (1844), Catherine (1 845), Valcreuse (1846), Made ­ moiselle de La Seiglière (1846, adapté au théâtre en 1851), Madelein e (1848), la Chasse au roman (1849 ), Un héritage (1849), le Chât ea u d e M ontsab ra y (1853), la Maison de Pe na rvan ( 1858); son chef-d' œuvre, adapté a u théâtre avec Augi er, Jean de Thommeray (1873) .

Ce s récits mon t rent une prédilect i on pour la légende ven­ dée n ne, pleine de radieu ses et al"istocratiques figures féminines, de folles pas sions su r fon d de chevauchées, de prouesses d'amazones, d'ulu lements et d e fusillades.

Souvent portées à la scène grâce à l'aide d'Émile Augi er, avec qui Sandeau partage Je s uccès du Gendre de M.

Poi­ rier (1854) [voir AuGIER], adaptatio n du roman Sacs et parchemins (1851), ses œuvres font au moins sa fort un e, à défaut de sa gloire.

Ce rtes, Sandeau se m ontre plus avide de sublime que ses collabo rate urs litté raires, et le déses poir tout ro man­ tique de certa ins de ses perso nna ges vaut mieux que les émois du bou l evard : «J eu ne, o n se brise contre l'obsta ­ cle, e t, plus tard, on devi ent soi-même l'écueil où se qri se à son tour la génération qui n ous su it » (le Co lonel Evrard, 1855).

Mais, son style précieux , t rop occupé d'effets littérai ­ res, impose so uvent à la métaphore, dan s J'a nal yse psy­ chologique notamment, des co nto rsions promises à mal vie illi r : « Elle ignorait combien la passion est ingénieuse à se caresser avec les verges destinées à la corriger ...

» .

Chaque roman de Sandeau reste ainsi à l'état de projet nébuleux, approche tâtonnante du mystère des consc ien­ ces, ébauche décevant e d'une sole nnelle révélation pour l aq uelle J'écrivain ne parvi ent pas à all umer le fl ambeau de la sim p licité.

BiBLIOGRAPH IE Lise Queffélec ,. »

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