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Schuman, Robert

Publié le 17/01/2022

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Homme d'Etat français né à Luxembourg, mort à Scy-Chazelles, Moselle (1886-1963). Issu d'une famille lorraine réfugiée au grand-duché, il fit ses études secondaires en Lorraine et ses études supérieures en Allemagne et en Alsace, puis fut avocat à Metz (1912). Elu député de la Moselle en 1919, il le resta jusqu'en 1940, comme démocrate populaire. Pendant la guerre, il occupa les fonctions de secrétaire d'Etat au service des réfugiés. Après la défaite française, il fut arrêté par la Gestapo et déporté en Allemagne. D'abord emprisonné pendant sept mois à Neustadt, il fut mis en résidence surveillée, mais parvint à s'évader (août 1942). Réélu après la Libération, il siégea sur les bancs du Mouvement républicain populaire. Ministre des Finances en 1946 et 1947, il assuma la charge de président du Conseil en novembre 1947, puis, dans les ministères suivants, se vit à plusieurs reprises confier le portefeuille des Affaires étrangères (26 juillet au 28 août 1948, puis septembre 1948 à décembre 1952). Cela lui permit d'engager la France dans la voie de la coopération européenne. Le 9 mai 1950, il arracha au gouvernement l'autorisation de lancer aux autres Etats d'Europe un appel en faveur de la constitution d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier qui vit le jour le 18 avril 1951 (Traité de Paris). Il signa en 1952 le traité instituant une Communauté européenne de défense, mais, par suite d'une coalition des extrêmes, la Chambre des députés refusa de ratifier ce traité. Robert Schuman revint cependant au gouvernement, de février 1955 à juin 1956, mais en qualité de garde des Sceaux. Il présida l'Assemblée parlementaire européenne de Strasbourg de 1958 à 1960 et fut pendant plusieurs années, à partir de 1955, président international du Mouvement européen. Il se retira définitivement de la scène politique, pour raison de santé, en novembre 1962. Exemple de droiture et de générosité pendant toute sa vie, principal artisan de la réconciliation franco-allemande et, par son appel du 9 mai 1950, père de l'Europe unie, ce Lorrain, animé d'un grand idéal, parfait chrétien, modeste et souriant, a été un très grand Européen.

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« 194 Schuman (Robert) 1 Ministre français des Affaires étrangères entre 1948 et 1952, principal artisan de la réconciliation franco-allemande et, par son appel du 9 mai 1950, promoteur de l'Europe unie, Robert Schuman a donné son nom au Plan prévoyant la création de la Communauté européenne du Charbon et de l'Acier (CECA), initiative qualifiée de "téméraire et d'éblouissante " par Konrad Adenauer.

Robert Schuman se fait ainsi le réalisateur efficace des projets conçus depuis des années par Jean Monnet («Monsieur Europe») et Paul-Henri Spaak.

2 Né au Luxembourg le 29 juin 1886 de parents lorrains réfugiés au grand duché, Robert Schuman fait des é,tudes secondaires en Lorraine et ses études supérieures en Allemagne et en Alsace.

Français d'éducation germanique, obligé d'accepter la nationalité allemande, Robert Schuman s'est souvent défini comme un «homme des frontières».

Avocat à Metz (1912), il est élu député de la Moselle en 1919, plutôt par devoir civique que par goût et ambition.

Jusqu'en 1940, il se cantonne à la Chambre dans un rôle de président de la commission d'Alsace-Lorraine.

En 1931, il adhère au Parti démocrate populaire qui sera le Mouve­ ment républicain populaire (MRP) de la Libération.

Pendant la guerre, il occupe les fonctions de secrétaire d'Ëtat au service des réfugiés.

Arrêté après la défaite et déporté par la Gestapo en Allemagne, il est d'abord emprisonné à Neustadt, puis mis en résidence surveillée en Forêt-Noire.

Il s'évade en août 1942, gagne Vichy et, lorsque les Alle­ mands occupent la zone libre, trouve asile à la Trappe de Notre-Dame-de-Neiges, en Lozère, sous un nom d'em­ prunt.

3 Réélu député de la Moselle à la Libération, il siège sur les bancs du MRP, s'y faisant déjà le partisan d'une récon­ cUiatlon franco--allemande.

Trois fois ministre des Finances entre 1946 et 1947, Robert Schuman assume la présidence du Conseil de novembre 1947 à Juillet 1948.

Mais c'est avec. »

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