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SEDAINE (MICHEL-JEAN )

Publié le 22/06/2012

Extrait du document

Cette lutte d'une intelligence supérieure contre l'ignorance, du désir de paraitre contre l'obscurité sociale, aurait pu n'avoir qu'un triste et fâcheux résultat, celui de grossir la foule déjà si grande des mauvais écrivains ; mais en lui donnant le désir de s'élever, la nature lui donna aussi ce qu'elle a refusé à tant d'autres, le sentiment du vrai; et ce sentiment suppléa en lui au défaut d'études et de connaissances acquises. Ses écrits, il faut bien l'avouer, manquent généralement d'une qualité essentielle à toute production littéraire, pour qu'elle soit véritablement b0nne, je veux dire de l'élégance et de la pureté de l'élocution. Il en est peu qui ne renferment de ces fautes grossières de langage qui désenchantent le lecteur. Mais il racheta ces défauts par une entente parfaite des effets de la scène, et par les soins qu'il mit à tracer le caractère de ses personnages.

« qui s'élancent d'eux-mêmes hors du cercle qu'une position obscure dans le monde leur avait tracé.

La lecture des chefs-d'œuvre de nos grands mat­ tres développa ses idées : un désir de gloire, un de ces désirs qui brûlent, qui dévorent, s'empara de son âme; il voulut, lui aussi, inscrire son nom parmi les noms illustres; il le voulut fortement, et le tailleur de pierre Sédaine vit s'ouvrir pour lui les portes de l'Académie.

Cette lutte d'une intelligence supérieure contre l'ignorance, du désir de paraitre contre l'obscurité sociale, aurait pu n'avoir qu'un triste et fâcheux résultat, celui de grossir la foule déjà si grande des mauvais écrivains ; mais en lui donnant le désir de s;élever, la nature lui donna aussi ce qu'elle a refusé à tant d'autres, le sentiment du vrai; et ce sentiment suppléa en lui au défaut d'études et de connaissances acquises.

Ses écrits, il faut bien l'avouer, manquent généralement d'une qualité essentielle à toute pro­ duction littéraire, pour qu'elle soit véritablement l10nne, je veux dire de l'élégance et de la pureté de l'élocution.

Il en est peu qui ne renferment de ces fautes grossières de langage qui désenchantent le lecteur.

Mais il racheta ces défauts par une entente parfait~ des effets de la scène, et par les soins qu'il mit à tracer le caractère de ses personnages.

On s'étonne du charme qu'on éprouve en écoutant des pièces aussi faiblement écrites que Richard Cœur-. »

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