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Sept portraits d'orateur de la Révolution française

Publié le 10/09/2018

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Barnave : représentant de la bourgeoisie d'affaires

 

Le contraste est frappant entre l'œuvre oratoire de Mirabeau et celle de Barnave. Mirabeau, représentant en 1789 la noblesse libérale, pose les problèmes sur un plan exclusivement politique ; Barnave, qui est le porte parole le plus lucide de la bourgeoisie montante, envisage toutes les questions sous leur angle social. Il ne s'agit plus, pour celui ci, d'équilibrer des pouvoirs, mais d'affirmer l'autorité politique de la classe qui détient déjà la force économique, qui a la propriété

Mirabeau : un \"frondeur\" organisé

 

Le premier des grands orateurs de la Révolution, par une singulière ironie de l'histoire, évoque les hommes de la Fronde. Par sa vie et sa conception même de l'action politique, le comte de Mirabeau est de la lignée du cardinal de Retz et du prince de Condé. Cette énorme tête léonine, avec ses lèvres sensuelles et sa crinière fauve, cette carrure d'Hercule, ce caractère passionné et terrible font penser, en son exubérance méridionale, à quelque rude condottiere.

 

En 1789, alors que la plupart des députés arrivent aux États généraux avec des principes, Mirabeau arrive avec un pro gramme. C'est le secret de sa force, et aussi de sa faiblesse. De sa force, parce qu'il sera immédiatement en mesure, sur les problèmes financiers et politiques, d'apporter des propo sitions concrètes, des formules pratiques, longuement méditées et solidement fondées sur les faits. De sa faiblesse, car la signification de la Révolution échappe à ses équilibres et à ses compromis.

 

La leçon de Montesquieu

 

Son système politique est largement inspiré de Montesquieu : l'idée maîtresse, c'est à dire la passion dominante, qui anime et oriente toutes ses réflexions, le centre de référence de toutes ses pensées, c'est la haine du despotisme, le souci constant d’assurer la liberté. Or, il y a despotisme lorsque tous les pouvoirs sont réunis dans les mêmes mains, lorsque rien ne limite cette autorité et que son absolutisme peut être...

Condorcet : un homme des Lumières

 

Ce mathématicien philosophe, qui avait le prestige d'incarner l'esprit de l'Encyclopédie, et des plus grands philosophes du siècle, dont il avait été l'ami, fonde tout son système sur la doctrine de l'indéfinie perfectibilité de l'homme. Il professe une véritable religion, modèle du positivisme d'Auguste Comte, dont l'essentiel est une foi-confiance dans la science et dans la philosophie conçue comme une synthèse des vérités scientifiques démontrées. Il a essayé d'abord de convertir les maîtres de la monarchie au bonheur de l'humanité. Ayant échoué, il s'est tourné vers la république, et la haine et la calomnie ne lui ont pas été épargnées, pour avoir, lui, académicien et gentilhomme, répudié l'aristocratie pour embras ser la cause du peuple.

« impunément arbitraire.

Symétriquement, la liberté se définit, chez Mirabeau comme chez Montesquieu, par un équilibre de pouvoirs séparés et indépendants les uns des autres.

Mais, contrairement à Montesquieu, Mirabeau ne veut pas faire appel, en les rénovant, aux corps intermédiaires traditionnels :. »

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