Devoir de Philosophie

SOU CHE

Publié le 30/05/2012

Extrait du document

Son frère cadet Sou Tche ( 1039-1 1 1 2 apr. J .-C.), moins lu que son frère, est plus représentatif que son aîné parce qu'il fut à la fois historien, philosophe et poète ; il eut un génie plus universel. Sou Che, après d'excellentes études, lettré accompli, au cours de sa carrière connut des hauts et des bas, mais il parvint à la présidence du Conseil des rites; il perdit la faveur impériale à cause de la pièce suivante : ...

« III.

Depuis l'antiquité, les hommes de quatre-vingt et un an sont tous ainsi et, une fois séparés du « Lac Ouest», où iraient-ils encore? IV.

Le sage, dans les plus lourds soucis qui l'oppressent, sait que le ciel n'agit pas sans ejjet (car) montagnes! Cours d'eau du pays Wu! je vous chanterai en de purs poèmes.

SoN frère cadet Sou Tche publia une«histoire ancienne» en 6o volumes qui avait la prétention de reprendre et de perfectionner les Mémoires historiques de Sse-Ma T'sien.

Il n'arriva qu'à être plus prolixe, le style est coulant mais un peu maigre, il n'a pas le don de la synthèse historique et le talent de frapper ses sentences à l'emporte-pièce.

Le Che-Ki deSse-Ma est un excellent modèle mais l'égaler en style et en exactitude historique est une tâche qui dépassait les possibilités de Sou Tche.

L'œuvre philosophique de notre auteur est plus intéressante bien qu'elle ne brille pas par l'originalité.

La dynastie des Song vit une renaissance du taoïsme, alors que les dynasties Ts'i (550-577 apr.

J.-C.) et Yuen (1206-1341 apr.

J.-C.) ne verront paraître qu'une seule édition com­ mentée du Tao-te-king, la dynastie des Song donna seize éditions avec commentaires originaux.

Dans le canon taoïste publié par Wieger (Taoïsme, 2 v., Paris, Guilmoto), le titre de l'œuvre de Sou Tche porte le numéro 709.

Il n'est que le supplément en cinq volumes d'une élucidation des détails du Tao-te-king de Tch'en Hien-Wei en dix volumes.

Il est probable que notre auteur ne fait qu'éditer les idées philosophiques du groupe fondé par son père.

Cette œuvre est un essai de concilier les idées des trois écoles, au sujet du Premier Principe, autour d'une idée nouvelle : sing, la nature.

En effet, la « Cause première», de Tcheou-tseu, «l'Un » de Lao-tseu et le « Milieu» de Confucius ne sont-ils pas très proches sous des vocables différents? Tous veulent parler de pen­ sing, l'essence de la réalité.

M.

G.

Soulié de Morant, dans son Florilège des Poèmes Song (Paris, Plon, 1925), a fait à juste titre une place éminente à Sou Che dans son anthologie.

Le père de notre poète était du Sse- Tch'oan, tout à l'ouest de la Chine, cette province reste la patrie de son cœur.

I.

Mon pays natal est là-bas, où les eaux du fleuve s'échappent de leur source.

Fonctionnaire errant, l'on m'a envoyé jusqu'au point où le fleuve se jette dans la mer ...

IV.

En ce moment, sur le fleuve, la lune s'est matérialisée en son lever, puis, à la deuxième veille, elle s'est couchée, le ciel devint tout noir.

V.

Alors, au cœur du fleuve, il sembla qu'il y eut les vives lumières de torches enfeu, et des lueurs passageres éclairèrent le ciel, ~!frayant les oiseaux endormis ...

La phosphorescence des eaux était nouvelle pour lui, gars élevé dans une province froide.

Le Kiang, si différent du fleuve de son pays natal, exerce une attirance sur le poète, voici les bouches du fleuve Bleu par temps de hautes eaux déchaînées.

I.

Le grand fleuve roule vers l'Est, le grondement de ses flots noie, depuis mille antiquités, l'humanité insouciante.

II.

Une digue ancienne le borde vers l'Ouest, C'est le « Mur rouge» bâti par Suen Wu, du temps des Trois Royaumes.

III.

Les masses de blocs en désordre semblent des nuages écroulés et les grandes vagues, telles des cavales emportées, se ruent vers le rivage, à l'assaut.

IV.

Elles roulent et sou/event mille tas de neige .... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles