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TAILHADE Laurent Bernard Paul-Marie

Publié le 15/10/2018

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TAILHADE Laurent Bernard Paul-Marie (1854-1919). Poète puis pamphlétaire, anarchiste puis catholique, Laurent Tailhade a suivi un itinéraire surprenant. Né à Tarbes, d’un père magistrat austère et d’une mère dévote, il fait ses études au lycée de Pau, puis part pour Toulouse. Couronné par l’académie des jeux Floraux, cet étudiant en droit va s’intéresser surtout à la littérature. Après un premier et bref intermède conjugal, il monte à Paris, et son argent file rapidement entre les mains des cafetiers, des croupiers et de ses nouveaux amis. Tailhade, qui fait paraître en 1880 son Jardin des rêves préfacé par Banville, rencontre à cette époque Moréas, avec qui il ne tardera pas à se brouiller, Verlaine, Barrés, Jean Lorrain puis Rachilde. Grâce à Henry Bauër, il entre alors à l’Écho de Paris, auquel ses chroniques acides, parues sous le pseudonyme de TyraLT, valent notamment un procès avec les curés des Hautes-Pyrénées. N’importe : Tailhade ne se laisse pas démonter et travaille beaucoup. On voit sa signature dans le Décadent, dans la Pléiade, et dans le Mercure de France, ainsi que sur la couverture de ses nouveaux recueils : Un dizain de sonnets (1882) et Vitraux (1891). Ce n’est pourtant qu’avec les poèmes satiriques d’Au pays du mufle (1891), salués par Mallarmé, qu’il devient célèbre. Le tempérament batailleur qu’on y découvre (et dont il fera bientôt preuve au moment d’une conférence mouvementée sur Ibsen) le pousse à prendre des attitudes politiques extrêmes, à professer avec virulence l’anticléricalisme et l’anarchisme, y compris après un attentat en 1894, où il perd un œil. 

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