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Tolstoï (Lev Nikolaïevitch, en français Léon, comte)

Publié le 31/03/2019

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Tolstoï (Lev Nikolaïevitch, en français Léon, comte) Ecrivain russe

 

* 9.9.1828, Iasnaïa Poliana + 10.11.1910, Astapovo, Lipezk Descendant d'une puissante famille noble, Tolstoï fait des études de droit à Kazan. Il devient célèbre à la publication de son récit autobiographique (\"Etapes d'une vie\", 1852-1856) et d'un roman (\"les Cosaques\", 1863). Dans ses romans cimentés par une philosophie fataliste de l'Histoire, il mêle Histoire et fiction, personnalités de son temps et personnages littéraires : écrit entre 1865 et 1869, \"Guerre et Paix\", grand roman historique et philosophique, se déroule ainsi lors des guerres napoléoniennes ; le destin d'\"Anna Karénine\" (1875-1977) rappelle de façon saisissante celui d'Isnaïa Poliana. Tolstoï développe dans son oeuvre sensualité et folie, amour et tragédie, ainsi que ses propres interrogations morales. Analysant la psychologie de l'être humain, il voit ce dernier intégré à la réalité sociale mais jouet du destin. Ecrivain réaliste, Tolstoï influence à la fois les auteurs et les révolutionnaires comme Vladimir I. Lénine, à travers ses descriptions de la société rurale de Russie. Ses écrits suivants qui comportent des romans (\"Résurrection\", 1899), des récits (\"La Mort d'Ivan Ilitch\", 1887) ainsi que des pièces de théâtre (\"La Puissance des ténèbres\", 1886), sont de plus en plus sombres et moralisateurs. Sous l'influence de Jean-Jacques Rousseau, philosophe des Lumières, il recherche le sens d'une existence qu'il juge insoutenable. Violent critique de la société, il rejette tout esthétisme et toute autorité de la part de l'Etat et de l'Eglise. Dans son domaine de Iasnaïa Poliana, qui devient un centre de rencontres culturelles, l'écrivain fait bâtir une école pour les enfants des paysans. Lui-même cherche à surmonter ses nombreuses crises morales par un retour à une existence plus simple, fondée sur la nature et l'humilité. \"Que devons-nous faire ?\" (1886), \"Le Royaume de Dieu est en nous\" (1893) et \"Lettre sur la supercherie de l'Eglise\" (1900) lui valent d'être exclu de l'Église orthodoxe russe en 1901. Dans ces ouvrages, Tolstoï, à l'écart des dogmes et des institutions, tente de transmettre son message religieux aux gens du peuple : \"aimer son prochain comme soi-même\". En 1910, Il quitte son domaine familial pour échapper à des disciples trop envahissants. Atteint d'une inflammation pulmonaire, il meurt peu après dans une gare.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Tolstoï (Lev Nikolaïevitch , en français Léon , comte), 1828-1910, né à Iasnaïa Poliana, écrivain russe.

Issu d'une riche famille noble, il écrivit assez jeune des récits autobiographiques ( Étapes d'une vie , 1852-1856), des nouvelles et un roman ( les Cosaques , 1863) qui lui assurèrent un rapide succès.

Après plusieurs voyages en Europe, il épousa sa jeune voisine qu'il aimait passionnément, Sonia Bers.

Tout semblait alors lui réussir, mais ce Tolstoï avide des joies de l'existence, plein de sensualité et d'appétit de vivre, dissimulait aussi un alter ego angoissé, cherchant un sens à son existence, une spiritualité à tant de matière, une dignité à la mort qui approchait.

Il serait pourtant vain de vouloir les dissocier, surtout si l'on évoque l'écrivain : déjà dans les Cosaques , le flux du récit, les multiples événements de l'existence étaient interrompus ou plutôt scandés par des réflexions morales.

Les grands romans qui suivirent, Guerre et Paix (1865-1869), où les guerres napoléoniennes servent de toile de fond à un hymne à l'existence slave, et Anna Karénine (1875-1877), dans lequel la vie paisible d'un domaine semblable à celui de Iasnaïa Poliana, où il s'est retiré depuis 1862, tourne pourtant à la tragédie, marquent combien la quête de la sensualité peut facilement sombrer dans l'univers de la folie.

Mais Tolstoï ne renie pas pour autant toute matérialité : le désir de pureté, s'il le conduit à renoncer aux apprêts illusoires des mondanités, ne le fait en rien renoncer au monde.

C'est du côté des paysans qu'il va de plus en plus rechercher à la fois la matérialité la plus simple, la plus épurée, et la sagesse la plus morale, la plus élevée. La morale du désespoir. En 1882, Tolstoï raconta, dans sa Confession , comment une grave crise morale et la conversion qui s'ensuivit le conduisirent à se retirer dans le monastère d'Optina Poustyn.

À cette solution provisoire, il préféra bientôt le retour sur ses terres et une existence partagée entre le travail d'écrivain et les heures passées avec les paysans.

Marqué par la mort de deux de ses enfants en 1873 et 1875, il donna à ses œuvres un tour plus noir et de plus en plus critique : qu'il s'agisse de ses fictions ( la Mort d'Ivan Ilitch , 1886 ; la Sonate à Kreutzer , 1889 ; Maître et Serviteur , 1895 ; Résurrection , 1899) ou de ses pièces de théâtre ( la Puissance des ténèbres , 1886 ; le Cadavre vivant , 1900), le ton prophétique et moralisateur semble miner le terrain sûr des événements.

Si l'écrivain connaissait un succès d'une ampleur considérable, le guide spirituel ( Que devons-nous faire ? , 1886) paraissait lui aussi emporter l'adhésion de nombreux disciples qui venaient le visiter et prenaient de plus en plus de place et de temps dans sa vie.

C'est que la morale tolstoïenne se trouvait à la jonction de deux courants importants et particulièrement significatifs de la société russe : la profonde religiosité et le rejet des autorités et des dogmes institutionnels, qu'ils fussent politiques ou ecclésiastiques.

Tolstoï séduisait par une morale de la simplicité et de la nature, de l'humilité et de la pureté, qui n'hésitait pas à remettre en cause avec virulence les principes établis (même ceux de son activité d'élection : Qu'est-ce que l'art ? , 1898) et les monopoles religieux ( Le royaume de Dieu est en nous , 1893 ; Lettre sur la supercherie de l'Église , 1900), au point que le Saint- Synode l'excommunia en 1901.

Mais sa quête spirituelle ne se satisfit jamais de ses succès : écarté de sa femme et de ses enfants par des disciples envahissants, qui le détournèrent de ses idéaux, Tolstoï s'enfuit une nuit d'octobre 1910, laissant une lettre d'adieu.

Au cours du voyage, saisi par le froid, il mourut d'une pneumonie dans une petite gare du centre de la Russie.

Ce pour quoi Tolstoï est un très grand écrivain tient à ce mélange incessant et constamment renouvelé de descriptions concrètes, matérielles, marquées au sceau de la simplicité et de l'émotion, et d'une réflexion esthétique et morale d'une extrême exigence. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Kazan Russie - Arts - Littérature - L'épanouissement de la littérature au XIXe siècle Sonate à Kreutzer Les livres Tolstoï Léon - dernier portrait de Tolstoï, page 5213, volume 10 Tolstoï Léon - Guerre et Paix, page 5213, volume 10 Tolstoï Léon - Anna Karénine, page 5213, volume 10 Russie - Tolstoï et Tchekhov à Gaspra, en Crimée, page 4547, volume 8. »

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