Tytor (Edward)

« Tylor (Edward) 185 4 Tylor n'est pas un homme de terrain : il travaille grâce aux descriptions ethnographiques déjà constituées, plus que d'ap·rès ses propres observations.

Soucieux cependant d'éviter les conclusions trop subjectives, il est l'un des premiers ethnologues à utiliser les statistiques.

Il s'appuie sur des tests de fréquence pour établir des corrélations entre les traits culturels.

5 La thèse de l'unité psychique de l'humanité revient comme un leitmotiv dans l'œuvre de Tylor.

C'est en parti­ culier dans l'étude des mythes qu'H relève, le premier, d'étonnantes concordances.

Certains thèmes se retrou­ vent aussi bien en Amérique du Nord qu'en Afrique ou en Asie.

De même, les rites se ressemblent souvent d'un continent à l'autre.

Plus que l'explication historique ou sociologique, c'est le recours l la psyChologie qui peut, selon Tylor, donner la clef de ces coincldences.

Par exemple, l'un·iverselle crainte des rêves peut rendre compte de la croyance partout répandue en une ime distincte du corps.

Tylor s'attache aux aspects de la tradition les plus authentiques à ses yeux : proverbes, jeux, chants, qui lui semblent moins susceptibles d'influence extérieure.

6 Le discrédit qui s'est abattu sur les thèses évolution­ nistes n'a pas épargné les théories de Tylor.

On a pu lui reprocher, en particulier, son rationalisme excessH : sous sa plume, l'humanité apparait occupée tout entière à philosopher.

Longtemps conserva~eur de l'University Museum d'Oxford, il est toutefois considéré comme l'un des fondateurs de l'école anglaise d'anthropologie .

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Voir aussi : Animisme, Darwin (C.), Evolutionnisme.. »