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Vie d'Alphonse Daudet

Publié le 08/04/2013

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« Il y a dans toutes les familles, surtout celles dont les types sont les plus similaires, toujours une brutale exception qui semble une revanche, une protestation violente de la nature et de ses lois de pondération, d'équilibre. Moi, dans mon milieu si désespérément bourgeois, j'ai été un peu ça.« Alphonse Daudet cité par son fils Lucien dans Vie d'Alphonse Daudet (1941).

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« Daudet approchait alors de la qua­ rantaine, travaillait énormément, mais trouvait encore le temps d'être le chroniqueur dramatique du Journal officiel (dont le directeur était alors Ernest Daudet, son frère) et de recevoir de nombreux amis écrivains, s'adonnant avec eux à la « folie du café » (François Coppée, Sully Prudhomme, Anatole France, Heredia) pendant des nuits entières.

En 1867, Alphonse Daudet avait épousé Julia Allard (1844- 1940), fille d'un industriel amateur d'art, habitant dans le Marais.

Les témoins de ce mariage furent Paul Dalloz, directeur du Moniteur de l'Empire, et Frédéric Mistral.

Cultivée et écrivain elle­ même, Julia Allard, comme tant d'autres femmes d'ar­ tiste, dut hélas se contenter d'être une collaboratrice effi­ cace et dévouée.

De cette union naquirent trois enfants, dont Lucien Daudet, auteur d'une biographie de son père, et Léon Daudet (1867-1942), le futur rédacteur en chef de l'Action française.

NOTES DE L'ÉDITEUR «Le jeudi soir 16 décembre (1897), on venait de se mettre à table pour le dîner.

Alphonse Daudet au haut bout, comme toujours, sa chère Julia, madame Allard, les deux fils, la petite Edmée.

Il était question de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand dont la répétition générale aurait lieu le lendemain ...

Au milieu d'une phrase, un grand soupir, un râle très court, la tête penchée de côté.

.

.

» LNcien Daudet, op.

cit.

1 Edimédia 2, 3, 4, 5 coll.

Viollet Alphonse Daudet en famille (vers 1888) Le château de Montauban, à Fontvieille, où habita Daudet (le moulin qui, dit-on, lui servait de bureau se trouvait tout près) Alphonse Daudet avec son fils Léon « Ce fut un travail pénible pour moi, cette recherche dans toute son œuvre éparse dont je pouvais marquer chaque étape, soit du titre d'un de ses livres, soit de la naissance d'un de nos enfants; et si, par la magie de sa pensée toujours colorée, précise et vivante, il me semblait causer avec lui, passer deux ou trois J:ieures dans l'illusion de cette étroite compagnie où nous vécûmes, je retombais ensuite plus lourdement dans le vide de l'absence;» Madame Alphonse Daudet, Journal.

La maladie L e troisième enfant, une fille pré­ nommée Edmée, naquit en 1885.

Cette naissance tardive fit ou- blier momentané­ ment à Alphonse Daudet ses très graves problèmes de santé.

En effet, at­ teint d'une maladie nerveuse qui le tour­ menta pendant plus de dix ans, !'écri­ vain souffrait par­ fois le martyre et devait s'astreindre à des soins réguliers.

«Devant la glace de ma cabine, à la douche,» confie-t-il en 1866, « quel émaciement ! Le drôle de petit vieux que je suis tout à coup devenu.

Sauté de quarante-cinq ans à soixante-cinq.

Vingt ans que je n'ai pas vécus.

»A partir de l'année 1885, donc, « et si invraisemblable que cela paraisse, il y a trois parts très distinctes dans son existence.

D'abord la maladie (la Doulou).

Ensuite le travail, l'œuvre qui continue comme si la maladie n'existait pas et enfin l'amour de la vie qui, à présent que la vie physique se réduit et se réduira de plus en plus, devient l'amour de l'humanité » (Lucien Daudet).

Malgré quelques répits qui lui permirent de séjourner en Italie €t en Angleterre, inexora­ blement, comme le loup finit par dé­ vorer la chèvre de M.

Seguin, la maladie l'emporta le 16 décembre 1897.

Il était membre de l'Académie Goncourt, depuis sa fondation offi­ cieuse en 1884.

«Au cimetière du Père-Lachaise, ce fut Zola qui prononça un discours, trois semaines seulement avant de lancer son fameux «J'accuse!» Le gouvernement, du reste, « avait craint des troubles au passage de ce cortège en tête duquel marchaient paradoxalement, côte à côte, les représentants les plus en vue des deux partis antagonistes, » dreyfusards et antidreyfusards.

» G.

Benoît-Guyod, Alphonse Daudet, 1947.

DAUDETOI. »

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