Virgile
Publié le 08/04/2013
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Il est coutume d'attribuer à Virgile quelques poèmes de jeunesse, parmi lesquels Le Moucheron, les Dirae, ou les quatorze Catalecta. Mais leur attribution est incertaine. Dans les Bucoliques, Virgile dit que l'art poétique est comme l'art du vannier : il noue entre eux les mots et les vers, inventant des symétries, des correspondances, qui témoignent d'une recherche esthétique très soignée.

«
de sens: le paysan trace le sillon d'un
avenir authentique, loin des utopies
d'un âge d'or paisible.
Car si paix il
doit y avoir, ce ne peut être que la
paix de l'homme réconcilié avec
l'ordre du cosmos, adorant de sages
et protectrices divinités.
Œuvre do
cumentée (les techniques agricoles y
sont présentées abondamment), les
Géorgiques rappellent que Virgile est
homme de son temps, où était en
vogue une poésie toute didactique.
Mais plus que cela,
l' œuvre révèle un
Virgile novateur, attaché à célébrer
les vertus de
l'homme au
travail
dans une Cité qui
aspire à retrouver la con
corde.
Virgile, poète
de la grandeur de Rome
C
ette concorde qu'il
appelle de ses vœux
se réalise bientôt ; l'Em
pire reconnaît l'autorité
d'un empereur incontesté,
Au~uste.
Virgile compose
L' Enéide à partir de 30.
L'histoire d'Énée, héros
troyen en exil et à la re
cherche d'une nouvelle
patrie, n 'est pas une création de l'au-
teur.
En effet, une légende romaine
veut que la fondation de Rome ait
une origine troyenne.
Virgile a donc
utilisé une histoire existante dont il a
fait
un chef-d'œuvre poétique, où
Énée, au terme d'une épopée digne
d'Homère,
jeté par les dieux sur les
rivages africains, aborde enfin au
Latium.
Le choix de Virgile ne doit
rien au hasard :
s'il peint Énée, héros
de légende, ce
n'est pas pour fuir le
temps présent.
Tout au contraire,
L' Énéide nous ramène constamment
NOTES DE L'ÉDITEUR
« Virgile, né et grandi dans les plus sombres
années de Rome, a vu de son vivant
s'instaurer, s'affirmer, par le règne
rayonnant
d' Auguste, l'âge d'or qu'il avait
toujours annoncé( ...
).
Qu'a-t-il donc vu,
qu'annonçait-il, qu'a-t-il saisi que
nous-mêmes, avec deux mille ans en plus,
n'entrevoyons
qu'à grand-peine?( ...
)
C'est nous devant lui, c'est le monde qu'il
regarde ; il semble discerner au travers
quelque être réel et qui ne l'épouvante
1.
3 Edimédia 2 ND- Yiollet 4 Giraudon 5 coll.
Yiollet
Tu Marcellus eris: épisode de L'Énéide illustré par Ingres
Relevé du tombeau
de Virgile Manuscrit
illustré
et enluminé de
L'Énéide, Rome,
Bibliothèque du
Vatican
pas.
» Jacques Perret, Virgile, Seuil,
«Écrivains de toujours», 1969.
« Déjà célèbre en son temps, tenu en haute
estime par l'empereur Auguste, Virgile est
apparu très tôt comme le plus grand poète
de Rome.
Il
l'est assurément par la
perfection technique de tout ce qu'il a écrit,
par l'étendue de sa sensibilité, la profondeur
de ses intuitions.
De surcroît, les Romains
ont eu l'impression de recevoir de lui
l'image idéale qu'ils avaient à se former
d'eux-mêmes.
Après la dislocation de à
l'actualité de l'Empire
d' Auguste.
Dans ce
long
poème, les hommes
et les
dieux,
l'Asie et l'Occident
romain, les dieux eux
mêmes, vivent en paix,
annonçant la grandeur
de l'Empire, foyer d'une
pacification retrouvée.
L' Énéide est ainsi le mi
roir prospectif de ce que
deviendra l' « Urbs ».Elle
est l'aboutissement de
l'œuvre du poète : la ré-
conciliation de
l'homme avec la Cité,
avec son histoire
et son avenir, re
cherchée dans les
Bucoliques, entre
vue dans les
Géorgiques, atteint son
achèvement dans
L' Énéide.
Ce der
nier poème que nous a légué Virgile
n
'est pourtant pas terminé.
Car, parti
pour la Grèce afin d'authentifier cer
tains détails de
l' œuvre, Virgile fut
soudain frappé d'insolation à Mé
gare.
Ramené rapidement en Italie, à
Brindes, il ne peut être sauvé.
C'est
là qu'il mèurt le 21 septembre de l'an
19 av.
J.-C., sans avoir pu
parfaire son œuvre
majeure.
l'Empire,
il est demeuré le représentant le
plus éminent de l'humanité romaine, voire
des grandeurs de l'âme païenne;
c'est à ce
titre qu'il tient tant de place dans l'œuvre
de Dante.
Aux temps modernes, sa gloire
n'a guère
subi d'éclipses; chaque époque littéraire,
chaque âge de la sensibilité trouvant des
raisons de s'intéresser à lui.
»Jacques
Perret,« Virgile»,
Encyclopœdia
U niversalis.
YIRGILEOI.
»
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