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Walter Scott

Publié le 08/04/2013

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« Le vrai délice des romans de Walter Scott vient de ce que nous y prenons connaissance du temps passé, non à travers le style ampoulé des tragédies françaises, ni dans la dignité de l'histoire, mais comme s'il s'agissait de la vie quotidienne ... « Pouchkine

« Le père du roman historique Un épisode d'Ivanhoé: L e succès immédiat de cette œuvre pousse Scott à s'engager définitivement sur la voie du roman historique.

C'est le début d'une longue série de réussites qui apporte­ ront à l 'auteur fortune et célébrité.

La formule reste invariablement la même : une intrigue amoureuse (qui passe souvent au second plan) se tisse sur fond de conflit his­ torique entre deux partis Uacobites contre partisans des Hanovre, Saxons contre L 'Enlèvement de Rébecca, par Delacroix considérables, il a aussi beaucoup dépensé, notamment pour l'aménage­ ment de sa propriété d' Abbotsford.

De plus, la faillite de son éditeur, en 1826, l'oblige à éponger une dette énorme.

Pour cela, il travaille avec Normands, Louis XI contre Charles le Téméraire).

Dans un premier temps, l'action des romans se déroule en Écosse : c'est le cas dans la série des Contes de mon hôte, qui comprend, parmi d'autres titres, Rob Roy (1817) et La Fiancée de Lammermoor (1819).

Puis, avec Ivanhoé (1820), son œuvre la plus célèbre, Scott élargit le cadre à l'Angleterre.

Quentin Durward (1823), enfin, se situe dans la France du xve siècle.

Illustration pour Les Puritains d'Écosse (1816), l'un des premiers romans de Walter Scott Si l'on a pu critiquer la psychologie Vue d'Édimbourg sommaire des héros de Scott, on apprécie en revanche son talent de conteur, son art de faire revivre le passé à l'aide de descriptions pitto­ resques et de détails concrets, malgré les inexactitudes que présentent parfois ses reconstitutions.

Célèbre et ..• endetté A nobli en 1820, célèbre dans l'Europe entière depuis Ivanhoé, Scott connaît malgré tout des difficul­ tés financières pendant les dernières années de sa vie.

S'il a retiré de la vente de ses livres des revenus NOTES DE L'ÉDITEUR « Ses romans écossais sont les meilleurs : silhouettes entrevues, propos recueillis dans ses randonnées, humour bougon ou malicieux, la chaleur surtout d'un amour patriotique, d'une sympathie humaine qu'exalte la présence du décor national, les enrichissent.

Scott, en tant que romancier, pèche d'abord par la forme; il traîne dans les premiers chapitres et s'emballe pour finir ; de la matière d'un conte, il veut tirer l.

2, 3 co ll.

Violl et 4 , 5 Lauros·Giraudon trois volumes; comme il n'a ni le loisir ni toujours les moyens d'étoffer ses personnages, il gonfle avec des descriptions documentées : il dépasse souvent la mesure et achève en mélodrame.

Sa méthode reste picaresque: il quitte l'un de ses héros pour nous prier de venir voir en arrière ce qu'il est advenu d'un autre.

Ses personnages sont étonnamment divers, vivants, mais minces et sans devenir.

» André Maisonneuve, « Littérature anglaise », dans Histoire des littératures, Gallimard, 1968.

acharnement, publiant notamment, en plus de rééditions de ses œu­ vres , les Chroniques de Canongate (1827- 1828) et une dernière série des Contes de mon hôte.

Il meurt en 1832, ayant écrit au total une trentaine de romans, ainsi que des poésies, des ouvrages d'histoire, plusieurs pièces de théâtre et un Journal .

Postérité de Walter Scott L 'influence du ro­ man historique « à la Walter Scott » fut considérable en Europe pendant la pre­ mière moitié du x1xe siècle.

Manzoni en Italie, Pouchkine et Gogol en Russie, Hugo, Mérimée, Balzac ou Dumas en France lui sont redevables.

Certes, Scott n'est pas le premier écrivain à avoir utilisé l'his­ toire comme élément romanesque ; que l'on songe, par exemple, à La Princess e de Clèves.

Toutefois, avant lui, elle n'était qu'un cadre dépaysant dans lequel une intrigue et des personnages contemporains étaient projetés .

Scott a été le premier à se pencher sur l'histoire avec le recul de l'érudit et la nostalgie de l'esthète, à manifester cette volonté, bien « dix-neuvièmiste »,de ressusciter le passé.

« Scott( ...

) plaît à un publié jeune qui lui pardonne son faible calédonien pour le prêche et la digression massive.

Ses curiosités d'historien, de folkloriste et d'antiquaire, son imagination recréatrice, la capacité de sa mémoire, son talent de conteur, l'urgence de ses besoins princiers, contribuèrent à l'édification d'une œuvre dont le rayonnement s'étendit jusqu'en Amérique et en Russie.

» Ibid.

SCCYIT Ol. »

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