YVES BONNEFOY

« 216 était perdu ; cette confiance dans le verbe de l'homme.

cette mystique de la tran,mutation, par l'image et la mélodie, d'une réalité qui est le lieu de notre faute, Bonnefoy ne le>! doit qu'à lui-même, à sa réflexion profonde, Dans l'importante étude qu'il lui a consacrée, Pierre-Jean Richard a fort bien caractérisé l'univers poétique d'Yves Bonnefoy : « L'ahFtraction égare mais enchante; nul doute que n'existe pour Bonnefoy un bmù1eur de l'idée, un charme profond du nombre.

A travers la magie des notions, la primitive opacité des choses se mue peu à peu en trans· Jmrence ; leur tremblé, tout le heurté, le hagard d'ici-bas s'apaise eu une harmonie qui n'offre plus de prix aux dé­ séquilibrés du hasard :..

Nous empruntons au même critique cette définition du processus que Bonnefoy suit pour trânsformer son espace mental et affectif en espace poétique : « Pour qu'un objet, un lieu, une œuvre éveillent poétiquement Bonnefoy, il semble donc hien qu'il doive y retrouver, sous l'aspect du déchirement, du déni réciproque, ou de la rencontre ...

un trouble dans la lumil~re, quelque chose d'insaisissable, de noir, d'informe dans la pureté du cristal - ou Lien inver· sement une voix dans la nuit, un cri dans les pierres, une lueur dans l'épaiss. »