AUBERVILLIERS

AUBERVILLIERS

Réalisation, scénario et photographie

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Chansons : musique

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Production

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LE THÈME

Aubervilliers, commune ouvrière aux portes de Paris, a le triste privilège d'« abriter « des milliers de mal-logés. Des quartiers entiers sont faits de taudis où vivent entassés, dans une pros-micuité indescriptible, les « gentils enfants d'Au-bervilliers, gentils enfants des prolétaires, gentils 

enfants de la misère « de la célèbre chanson de Prévert et Kosma. Le film montre toute cette misère, avec l'évident souci de témoigner, sans hypocrisie, d'une tare de la société française de l'immédiat après guerre.

LA PETITE HISTOIRE

C'est Charles Tillon, député maire communiste d' Aubervilliers et ministre de l'Armement dans le gouvernement du Général de Gaulle mis en place à la Libération qui commanda ce film à Eli Lotar. Le service cinématographique de l'armée de l'air prêta du matériel et des techniciens à la municipalité. Mais le projet initial se développa et, pour permet¬tre à l'oeuvre terminée d'être vue par un public plus large, un producteur, Ciné France, prit en charge son exploitation commerciale. C'est ainsi que le film fut programmé en première partie du film de René Cément, LA BATAILLE DU RAIL (1946). Mais le caractère dénonciateur des images et du commentaire, écrit par Jacques Prévert pendant la réalisation du film de Marcel Carné, LES PORTES DE LA NUIT, déplut à la société proprié-taire de la salle et AUBERVILLIERS cessa d'être projeté.