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INGMAR BERGMANN

Publié le 04/02/2019

Extrait du document

Cependant, aucune des œuvres réalisées jusqu’alors par Bergman ne prépare le public au choc que suscite Le septième sceau en 1957. Le titre est emprunté à l’Apocalypse. L’atmosphère de fin du monde qui règne dans cette œuvre austère (qui se déroule au Moyen Âge dans une Suède ravagée par la peste) sert de cadre à une ambitieuse allégorie de la vie et de la mort. Le personnage principal, Antonius Block, est un chevalier idéaliste qui rentre chez lui après les croisades. Au bord de la mer, il rencontre la Mort avec laquelle il commence une partie d’échecs, dont l’issue va déterminer son sort.

 

Parallèlement, Block poursuit son voyage en compagnie de son écuyer Jons, un «dur-à-cuire» cynique. Ils rencontrent divers personnages: un pillard, des chrétiens se flagellant pour expier leurs péchés, une jeune fille qui va être brûlée comme sorcière. Mais aucun ne leur apporte d’explication au chaos qui règne sur Terre. Le chevalier ne trouve d’autre certitude ou consolation que de poursuivre obstinément sa quête, dans l’espoir de comprendre un jour ce mystère. Block, Jons et leurs compagnons arrivent enfin au terme de leur voyage -au sens à la fois littéral et métaphorique du terme, puisque la partie d’échecs est terminée et que la Mort est en vue.

 

Ce film sombre mais passionnant, tourné en noir et blanc et primé au festival de Cannes, trouve un large public en Europe. Bergman confirme la même année sa réputation avec le film suivant, Les fraises sauvages.

 

Les fraises sauvages

 

Comme Le septième sceau, ce film est un récit de voyage. Tous deux sont cependant très différents. Le personnage principal, Isak Borg, un professeur de médecine à la retraite, se rend à Lund, pour y recevoir un titre honorifique. Le rôle est interprété par le réalisateur et acteur Victor Sjôstrôm, que Bergman considère comme son maître et qui apparaît à l’écran pour la dernière fois.

 

Un cauchemar lui fait perdre la maîtrise de lui-même et provoque une introspection qui transforme ce déplacement en un véritable voyage initiatique. Il revoit les lieux qu’il a fréquentés dans son enfance, replonge dans ses souvenirs et accepte ses échecs. Selon les termes mêmes de Bergman, le vieil homme atteint « la clarté et la

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réconciliation». Le septième sceau et Les fraises sauvages marquent l’apogée de l’œuvre de Bergman, car au fil des ans ses films deviennent plus ardus et moins populaires.

« lngmar Bergmann Dans Le septième sceau, � la Mort et le chevalier disputent à plusieurs reprises une partie d'échecs, dont l'issue débouchera sur le trépas de ce dernier.

Cependant, aucune des œuvres réalisées jus­ qu'alors par Bergman ne prépare le public au choc que suscite Le sept ième sceau en 1957.

Le titre est emprunté à l'Apocalypse.

L'atmosphère de fin du monde qui règne dans c�tte œuvre aus­ tère (qui se déroule au Moyen Age dans une Suède ravagée par la peste) sert de cadre à une ambitieuse allégorie de la vie et de la mort.

Le personnage principal, Antonius Block, est un chevalier idéaliste qui rentre chez lui après les croisades.

Au bord de la mer, il rencontre la Mort avec laquelle il commence une partie d'échecs, dont l'issue va déterminer son sort.

Parallèlement, Block poursuit son voyage en compagnie de son écuyer Jons, un "dur-à-cuire" cynique.

Ils rencontrent divers personnages: un pillard, des chrétiens se flagellant pour expier leurs péchés, une jeune fille qui va être brûlée comme sorcière.

Mais aucun ne leur apporte d'explication au chaos qui règne sur Terre.

Le chevalier ne trouve d'autre certitude ou consola­ tion que de poursuivre obstinément sa quête, dans l'espoir de comprendre un jour ce mystère.

Block, Jons et leurs compagnons arrivent enfin au terme de leur voyage -au sens à la fois littéral et métaphorique du terme, puisque la partie d'échecs est terminée et que la Mort est en vue.

Ce film sombre mais passionnant, tourné en noir et blanc et primé au festival de Cannes, trouve un large public en Europe.

Bergman confirme la même année sa réputation avec le film suivant, Les fraises sauvages.

Les fraises sauvages Comme Le sept ième sceau, ce film est un récit de voyage.

Tous deux sont cependant très différents.

Le personnage principal, Isak Borg, un professeur de médecine à la retraite, se rend à Lund, pour y recevoir un titre honorifique.

Le rôle est inter­ prété par le réalisateur et acteur Victor Sjôstri:im, que Bergman considère comme son maître et qui apparaît à l'écran pour la dernière fois.

Un cauchemar lui fait perdre la maîtrise de lui­ même et provoque une introspection qui trans­ forme ce déplacement en un véritable voyage ini­ tiatique.

Il revoit les lieux qu'il a fréquentés dans son enfance, replonge dans ses souvenirs et accepte ses échecs.

Selon les termes mêmes de Bergman, le vieil homme atteint "la clarté et la réconciliation».

Le septième sceau et Les fraises sauvages marquent l'apogée de l'œuvre de Berg­ man, car au fil des ans ses films deviennent plus ardus et moins populaires.

La solitude émotionnelle et la perte de la foi religieuse constituent les thèmes de la trilogie composée par À travers le miroir (1961), Les com­ muniants (1963) et Le silence (1963).

Dans ces films austères à la technique épurée, les person­ nages sont souvent menacés par la maladie ou la dépression nerveuse.

C'est le cas du film suivant, Persona (1966), qui fut mieux accueilli par le public et relate la relation entre une actrice deve­ nue muette et son infirmière qui s'identifie pro­ gressivement à sa patiente.

Un autre film, ayant rencontré un grand succès, Cris et Chuchote­ ments (1973), narre les derniers jours d'une femme atteinte d'un cancer et le comportement de ses deux sœurs qui s'occupent d'elle.

Dans les années 1960 et 1970, Ingmar Bergman tourne la plupart de ses films sur l'île de Faro, au large du Portugal, où il s'est établi.

Ce paysage magnifique et austère fournit un arrière-plan étrange et surnaturel à l'intensité de ses drames.

Mais en 1976, il est arrêté par la police car il est soupçonné de fraude fiscale.

Lavé par la suite de Extrait � du film Les fraises sauvages (1957), où un professeur à la retraite tente de faire le point sur son passé et d'accepter sa vie .

......

lngmar Bergman (assis à droite) fait répéter une scène de Cris et Chuchotements (1973).

Ce film évoque les derniers jours d'une femme atteinte d'un cancer.

tout soupçon, il reste néanmoins fortement ébranlé par cette épisode et décide de s'exiler à Munich.

Abordant le domaine de la coproduc­ tion internationale, il réalise L'œuf du serpent (1977), ambitieuse reconstitution de l'Alle­ magne prénazie, et Sonate d'automne (1978), confrontation entre une pianiste de concert (Ingrid Bergman) et sa fille (Liv Ullmann).

Bergman réalise en 1982 une saga, Fanny et Alexandre, qui retrace la vie de la famille Ekdahl, à partir de 1907.

Tourné dans la ville natale du réalisa teur, le film présente de nombreuses réfé­ rences à sa propre vie et à ses œuvres anté­ rieures.

S'il continue à s'interroger , Bergman exprime une plus grande sérénité et une plus grande tendresse qu'auparavant.

Bien que ce film ait été annoncé comme sa dernière création pour le grand écran, Bergman continue à tourner (Après la répétition, en 1984) et à faire des mises en scène pour le théâtre.

Il publie par ailleurs une autobiographie, La lan­ terne magique (1985), puis, en 1993, Ma vie en fi lms et enfin un roman inspiré de la vie de ses parents, Les meilleures intentions (1992).

Celui-ci sert de base au scénario du film de Bille August, qui obtient la palme d'or à Cannes en 1992.. »

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