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Le Dictateur (The Great Dictator) de Charlie Chaplin

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

chaplin

Le discours final a lieu après que le barbier ai été confondu avec Hynkel, et intervient donc à sa place pour commenter l’invasion de l’Österlich. Mais, comme on peut s’y attendre, son allocution n’aura pas du tout le même sens. Le barbier commence à voix basse, douce, avec l’air humble de celui qui ne veut de mal à personne, au contraire, qui voudrait « aider tout le monde «. Et puis le ton enfle, pendant près de six minutes ininterrompues, avant de se terminer avec l’appel plus intime à Hannah, la jeune femme du ghetto avec qui il tisse des liens. Ce discours est un appel à retrouver la pureté naturelle de l’homme[5], l’espoir de toute l’humanité, un appel à résister à l’autorité d’un dictateur[6], et un éloge de certaines technologies considérées comme bonnes pour l’humanité[7]. Il est donc clair que le discours ne s’adresse pas qu’aux soldats représentés dans le film.

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« Le barbier juif apparaît dans les premières minutes du film lors d’un combat au cours de la première guerre mondiale.

Il est présenté comme un soldat maladroit,peureux, et peu enclin à se battre (il laisse passer les autres soldats devant lui).

Mais il possède une autre facette : le courage, dont il se servira notamment pour sauverle commandant Schultz et dans son discours de clôture.

Finalement, ce barbier présente des caractéristiques du Charlot vagabond créé 25 ans plus tôt, avec cettemême poésie, ce même humanisme qui donne aux films de Chaplin une dimension particulière. c) Pourquoi devient-il amnésique ? Chaplin choisit un personnage amnésique pour insister sur la situation absurde que le barbier découvre en rentrant chez lui, et qu’il ne peut comprendre.

On admetalors volontiers la différence dans l’emploi de la force entre une démocratie et un régime totalitaire, par exemple lorsque les soldats de la mort veulent pendre lebarbier dans la rue parce qu’il avait refusé d’être arrêté.Finalement, ce personnage amnésique pourrait être n’importe quel anonyme extérieur qui ne comprendrait pas cette situation anormale et qui ne pourrait l’accepter. d) Son discours de clôture[4] Le discours final a lieu après que le barbier ai été confondu avec Hynkel, et intervient donc à sa place pour commenter l’invasion de l’Österlich.

Mais, comme onpeut s’y attendre, son allocution n’aura pas du tout le même sens.Le barbier commence à voix basse, douce, avec l’air humble de celui qui ne veut de mal à personne, au contraire, qui voudrait « aider tout le monde ».

Et puis le tonenfle, pendant près de six minutes ininterrompues, avant de se terminer avec l’appel plus intime à Hannah, la jeune femme du ghetto avec qui il tisse des liens.Ce discours est un appel à retrouver la pureté naturelle de l’homme[5], l’espoir de toute l’humanité, un appel à résister à l’autorité d’un dictateur[6], et un éloge decertaines technologies considérées comme bonnes pour l’humanité[7].Il est donc clair que le discours ne s’adresse pas qu’aux soldats représentés dans le film.La force de cette scène réside dans la mise en suspension du film, et nous en fait oublier l’anecdote.

En effet, le masque tombe, on oublie Charlot pour ne plus voir etentendre que Chaplin lui-même.

Ce discours déborde largement de la simple volonté de donner une leçon, et s’inscrit dans un rôle didactique où la force deconviction qui s’en dégage déclenche autant d’enthousiasme que les discours d’Hitler (ou d’Hynkel).

Chaplin utilise d’ailleurs les mêmes armes que celles de lapropagande dictatoriale puisque lorsqu’il s’exprime, on croirait voir Hynkel.Mais Chaplin a l’air de s’effrayer lui-même, il est prit dans son discours et semble se réveiller au moment où la foule l’acclame.

Par ce brusque coup d’arrêt, Chaplinmet son discours à distance, et semble s’en extraire en réalisant qu’il s’est exprimé (de la même façon qu’Hynkel !).

Cette « prise de conscience » marque la fin dudiscours à proprement parlé.

Chaplin passe à un autre registre, celui de l’intimité avec Hannah, et renoue donc avec l’anecdote du film.Le film se termine alors par un message d’espoir et d’amour directement adressé à cette femme qui apparaît en gros plan à l’écran, entendant le discours à la radio, etrépondant en arborant le sourire de l’espoir qu’il fait naitre en elle. III) La mise en relation avec les programmes officiels d’histoire et d’instruction civique et morale Les programmes officiels stipulent que, dès le cycle 3, les conflits mondiaux - dont fait partie la seconde guerre mondiale -, l’extermination des Juifs et des Tziganespar les nazis, et les règles élémentaires d’organisation de la vie publique et de la démocratie - comme le refus des discriminations de toute nature -[8], doivent êtreabordés en classe.

Ce film, ou des extraits, pourraient alors largement s’intégrer au programme et faire l’objet d’un travail constructif au cours de la scolarité. |ANNEXES | |Photo 1 : Hynkel est prit en photo avec un bébé ||Photos 2 et 3 : Hynkel et Hitler | . |Photots 4 et 5 : Garbish (à gauche sur la photo) et Goebbels ||Photos 6 et 7 : Napoloni et Mussolini | |Photos 8 et 9 :Herring et Goering | Schulz:Parle, c'est notre seul espoir.Le barbier:Espoir...Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n’est pas mon affaire.

Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne.

Je voudrais aider tout le monde dans lamesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs.

Nous voudrions tous nous aider si nous le pouvions, les êtres humains sont ainsi faits.

Nous voulonsdonner le bonheur à notre prochain, pas lui donner le malheur.

Nous ne voulons pas haïr ni humilier personne.

Chacun de nous a sa place et notre terre est bien assezriche, elle peut nourrir tous les êtres humains.

Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre mais nous l’avons oublié.L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang.

Nous avons développé lavitesse pour nous enfermer en nous-mêmes.

Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction.

Notre savoir nous a fait devenircyniques.

Nous sommes inhumains à force d’intelligence, nous ne ressentons pas assez et nous pensons beaucoup trop.

Nous sommes trop mécanisés et nousmanquons d’humanité.Nous sommes trop cultivés et nous manquons de tendresse et de gentillesse.

Sans ces qualités humaines, la vie n’est plus que violence et tout est perdu.Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres, ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l’être humain, que dans la fraternité,l’amitié et l’unité de tous les hommes.En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants désespérés, victimes d’un système quitorture les faibles et emprisonne des innocents.Je dis à tous ceux qui m’entendent : Ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’habilité, de l’amertume de ceux qui ont peurdes progrès qu’accomplit l’Humanité.

Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront et le pouvoir qu’ils avaient pris aux peuples va retourner auxpeuples.

Et tant que des hommes mourront pour elle, la liberté ne pourra pas périr.

Soldats, ne vous donnez pas à ces brutes, à une minorité qui vous méprise et quifait de vous des esclaves, enrégimente toute votre vie et qui vous dit tout ce qu’il faut faire et ce qu’il faut penser, qui vous dirige, vous manœuvre, se sert de vouscomme chair à canons et qui vous traite comme du bétail.Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains, ces hommes machines avec une machine à la place de la tête et une machine dans le cœur.Vous n’êtes pas des machines.Vous n’êtes pas des esclaves.Vous êtes des hommes, des hommes avec tout l’amour du monde dans le cœur.Vous n’avez pas de haine, sinon pour ce qui est inhumain, ce qui n’est pas fait d’amour.Soldats ne vous battez pas pour l’esclavage mais pour la liberté.Il est écrit dans l’Evangile selon Saint Luc « Le Royaume de Dieu est dans l’être humain », pas dans un seul humain ni dans un groupe humain, mais dans tous leshumains, mais en vous, en vous le peuple qui avez le pouvoir, le pouvoir de créer les machines, le pouvoir de créer le bonheur.

Vous, le peuple, vous avez le pouvoir,le pouvoir de rendre la vie belle et libre, le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure.. »

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