LES OSCARS DU MEILLEUR FILM ETRANGER

LES OSCARS DU MEILLEUR FILM ETRANGER

Le public américain voit peu de films en provenance d'autres pays que les Etats-Unis. Sans doute est-ce parce que l'industrie du cinéma hollywoodienne a de tout temps jalousement protégé son marché intérieur contre l'intrusion des produits étrangers, en particulier euro¬péens. Il semble donc presque normal qu'une distinction en faveur de films non américains n'apparaisse, au palmarès des Oscars, qu'en 1947. Encore faut-il préciser que cette mention fut, jusqu'en 1956, simplement honorifique et qu'il fallut attendre 1957 pour qu'un véritable Oscar du meilleur film de langue étrangère soit officiellement attribué chaque année. La diffusion commerciale des films étrangers aux États-Unis s'effectue, à New York essentielle¬ment et dans quelques grandes villes, comme Chicago et Los Angeles, dans de rares petites salles indépendantes et spécialisées, que fréquente un public très cultivé qui accepte de voir des films sous titrés, ce que refuse l'immense majorité des spectateurs américains qui supporte mal d'écouter une autre langue que l'anglais. Les universités, leurs nombreux départements d'études cinématographiques sont les meilleurs débouchés des films non américains, mais ils ne peuvent constituer à eux seuls un marché commercialement rentable. Les grands succès fran¬çais aux États-Unis Ont été, en particulier, LA 'FEMME DU BOULANGER (Pagnol, 1938), 1.1 DIEU CRÉA LA FEMME (Vadim, 1956), UN HOMME ET UNE FEMME (Claude Lelouch, 1966), Z (Costa-Gavras, 1968), LE CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE (Bunuel, 1972), LA NUIT AMERICAINE (François Truffaut, 1973), COUSIN, COUSINE (Jean-Charles Tacchella, 1975). LA VICTOIRE EN CHANTANT, surprenant vainqueur en 1977, fit une nouvelle carrière en France sous le titre NOIRS ET BLANCS EN COULEURS.