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Perfection du style expressionniste : Nosferatu le Vampire de Murnau

Publié le 24/03/2019

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Le film d'horreur de Friedrich Wilhelm Murnau, chef-d'œuvre du cinéma muet allemand, a conservé depuis sa sortie en 1922 toute sa beauté inquiétante, grâce à l'étrange Max Schreck, qui est devenu pour tous le véritable vampire.

Une scène du film Nosferatu le vampire, de Friedrich Wilhelm Murnau

Murnau est né à Bielefeld en 1888. Il fait ses débuts de metteur en scène dans Der Knabe in Blau en 1919. Un an plus tard, il tourne une version du récit de Robert Louis Stevenson, Dr. Jekyll et Mr. Hyde, intitulé Le Crime du docteur Warren. Quelque temps plus tard, Murnau se consacre au monde des vampires que Bram Stocker a si brillamment campé dans son roman Dracula, paru en 1897. Afin de contourner les problèmes de droits d'auteur, le metteur en scène change les noms des personnages : le héros de Stocker, Jonathan Harker, devient Hutter, et sa femme Nina s'appelle désormais Ellen. L'esclave de Dracula, Renfield, prend le nom de Knock, et le comte lui-même sort de son cercueil sous le nom de comte Orlock. Murnau déplace l'action de Londres à Brême.

 

Pour le rôle principal, Murnau engage Max Schreck, dont la célèbre silhouette - véritable squelette à la démarche saccadée, moulé dans une redingote noire, le crâne chauve et les doigts crochus - a fait le tour du monde et des générations. Le comte Orlock quitte son ténébreux château des Carpates dans un cercueil plein de terre et embarque sur un bateau plein de rats, le deux-mâts Emusa, qui devient le bateau de la mort. Le navire sans équipage entre dans un port - une ville hanséatique - où le vampire s'installe, accompagné des rats qui répandent la peste en ville. Il disparaît mystérieusement : pour avoir voulu séduire Ellen, la fiancée de Hulter le narrateur, il est surpris par l'aube et les premiers rayons de soleil qui l'atteignent le font tomber en poussière.

 

Le film, tourné en grande partie dans des décors naturels, est imprégné d'expressionnisme allemand. L'angle inquiétant de la caméra et les images étranges font de l'œuvre une « symphonie de l'horreur >>, comme l'ont noté bien

des écrivains, André Gide et Simone de Beauvoir pour ne citer qu'eux. Les mouvements saccadés de Schreck vous plongent dans un cauchemar; Greta Schrôder, dans le rôle d'Ellen, suggère un lien étroit entre l'érotisme et la mort. La lenteur des gestes des acteurs et l'éclairage changeant des objets traduisent de façon très originale l'atmosphère d'épouvante.

« Une scène du film Nosferatu le vampire, de Friedrich Wilhelm Murnau Perfection du style expressionniste : Nosferatu le Vampire Le film d'horreur de Friedrich Wilhelm Murnau, chef-d'œuvre du cinéma muet allemand, a conservé depuis sa sortie en 1922 toute sa beauté inquiétante, g râce à l'étrange Max Schreck, qui est devenu pour tous le véritable vampire.

M urnau est né à Bielefeld en 1888.

Il fait ses débuts de metteur en scène dans Der Knabe in Blau en 1919.

Un an plus tard, il tourne une version du récit de Robert Louis Stevenson, Dr.

Jeky/1 et Mr.

Hyde, intitulé Le Crime du docteur Warren.

Quelque temps plus tard, Murnau se consacre au monde des vampires que Bram Stocker a si brillamment campé dans son roman Dra cula, paru en 1897.

Afin de contourner les problèmes de droits d'auteur, le metteur en scène change les noms des personnages : le héros de Stocker, Jonathan Harker, devient Hutter, et sa femme Nina s'appelle désormais Ellen.

L'esclave de Dracula, Renfield, prend le nom de Knock, et le comte lui-mêm e sort de son cercueil sous le nom de comte Orlock.

Murnau déplace l'action de Londres à Brême.

Pour le rôle principal, Murnau engage Max Schreck, dont la célèbre silhouette -véritable squelette à la démarche saccadée, moulé dans une redingote noire, le crâne chauve et les doigts crochus - a fait le tour du monde et des générations.

Le comte Orlock quitte son ténébreux château des Carpates dans un cercueil plein de terre et embarque sur un bateau plein de rats, le deux-mâts Emusa, qui devient le bateau de la mort.

Le navire sans équipage entre dans un port -une ville hanséatique -où le vampire s'installe, accompagné des rats qui répandent la peste en ville.

Il disparaît mystérieusement : pour avoir voulu séduire Ellen, la fiancée de Hulter le narrateur, il est surpris par l'aube et les premiers rayons de soleil qui l'atteignent le font tomber en poussière.

Le film, tourné en grande partie dans des décors naturels, est imprégné d'expressionnisme alle­ mand.

L'angle inqu iétant de la caméra et les images étranges font de l'œuvre une « symphonie de l'horreur >>, comme l'ont noté bien des écrivains, André Gide et Simone de Beauvoir pour ne citer qu'eux.

Les mouvements saccadés de Schreck vous plongent dans un cauchemar; Greta Schrôder, dans le rôle d'Ellen, suggère un lien étroit entre l'éro­ tisme et la mort.

La lenteur des gestes des acteurs et l'éclairage changeant des objets traduisent de façon très originale l'atmosphère d'épouvante.

le metteur en scène allemand Friedrich Wilhelm Murnau, à New York La veuve de Bram Stocker se montre irritée par lé film et porte plainte contre les producteurs pour usage non autorisé du roman.

Un jugement anglais ordonne que toutes les copies du film, ainsi que les négatifs, soient brûlés.

Ce jugement n'est toutefois pas applicable en Allemagne.

Les querelles obligent les producteurs à vendre le film à la Deutsche Film Produktion, y compris les parties supprimées par Murnau.

Celles-ci sortiront plus tard dans la version sonore intitulée La Douzième heure, une nuit de cruauté.

Elle ne comporte pas seulement de la musi­ que et des effets sonores, mais elle est aussi écourtée de trente minutes et son action est modifiée.

Cette version sera encore tronquée pour le marché américain.

Depuis, l'œuvre de Murnau a été restaurée selon la copie originale.

En 1978, le metteur en scène allemand Werner Herzog en tourne une nouvelle adaptation, Nosferatu, fantôme de la nuit.

Les principaux films de Friedrich Wilhelm Murnau 1924 Le Dernier des hommes Ce film expressionniste dépeint le quotidien d'un portier d'un grand hôtel berlinois au début du siècle.

Devenu vieux, on lui retire son bel uniforme pour le relégue r au rang de gardien des lavabos.

Murnau n'avait pas prévu de happy end, mais il doit se plier aux exigences de la société de production : le vieil homme, interpré"té par Emil Jannings, hérite donc de la fortune d'un hôte qui meurt en sa présence.

1925 Ta rtuffe Murnau transpose la comédie de Molière sur l'hypocrite Tartuffe, au xvn1• siècle en Prusse.

Il y ajoute un prologue et un épilogue moralisateurs.

Emil Jannings incarne le rôle princi pal; Werner Kraus et Lil Dagover jouent également dans ce film muet qui ne connut pas le grand succès du film précé­ dent.

1926 Faust Dans Faust, un de ses derniers films réalisés en Allemagne, Friedrich Wilhelm Murnau propose sa propre adaptation de l'œuvre de Gœthe.

Faust (Gôsta Ekman) se vend à Méphisto (Emil Jannings) pour écarter du peuple le danger de la peste.

Par amour, il parjure son serment et paie sa liberté de sa mort.

Murnau met en valeur, dans ce film muet, le sens d'une décision libre et la capacité de pouvoir disposer de soi-même.

1927 L'Aurore Dans ce film muet tourné à Hollywood, Murnau joue intensément avec les senti­ ments des spectateurs, grâce aux thèmes de la faute, de l'amour et du bonheur.

Un fermier (George O'Brien) veut noyer son épouse après avoir fait la connaissance d'une femme venue de la ville.

L'épouse s'échappe, s'enfuit en ville où le couple se retrouve et se réconcilie.

Sur le chemin du retour, le bateau chavire.

Le fermier croit devoir accepter la mort de sa femme, mais elle est finalement sauvée.

1922 Une scène de Tartuffe Une scène de Faust, une légende allemande Janet Gaynor et George O'Brien dans L'Aurore 71. »

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