Truffaut, François - acteur / actrice.

« genres cinématographiques abordés au fil d’une œuvre néanmoins cohérente et de la culture cinématographique et de la maîtrise du réalisateur : le drame — l’Histoire d’Adèle H. (1975) et la Chambre verte (1978) —, la tragédie — la Femme d’à côté (1981) —, la science-fiction — Fahrenheit 451 (1966) —, le film noir — La mariée était en noir (1968) et la Sirène du Mississippi (1969) —, la comédie policière — Une belle fille comme moi (1972) et Vivement dimanche (1983) — ou sentimentale — Baisers volés (1968, lauréat du prix Louis-Delluc) et Domicile conjugal (1970) —, mais aussi la fresque historique en costumes — les Deux Anglaises et le Continent (1971). Tirez sur le pianiste (1960), pour sa part, mélange avec habileté moments de gaieté et scènes de suspense, tandis que Jules et Jim (1962) ou la Nuit américaine (1973, oscar du meilleur film étranger à Hollywood) explorent toute la palette des sentiments, de la comédie à l’émotion. 3. 3 Un cinéaste exigeant et populaire Cinéaste exigeant, sincère et passionné, François Truffaut ne cherche pas à faire des films qui plaisent ; certains peinent à trouver leur public — tels la Sirène du Mississipi , les Deux Anglaises et le Continent ou la Chambre verte — lors de leur sortie, mais comptent aujourd’hui parmi ses réalisations majeures, tandis que d’autres séduisent immédiatement le plus grand nombre — c’est le cas du Dernier Métro (1980), son plus grand succès public, récompensé par dix césars.

Qu’il adopte une démarche intimiste et personnelle ou plus explicitement « grand public » et commerciale, François Truffaut s’attache à décrire l’humain avec vérité. 4 L’ENFANCE ET LES FEMMES, THÉMATIQUES RÉCURRENTES 4. 1 Le cycle Antoine Doinel : le « double » de François Truffaut Dès les Mistons (1958), son premier film « professionnel », François Truffaut témoigne de son intérêt pour l’univers de l’enfance.

Dans les Quatre Cents coups , l’Enfant sauvage (1970) et l’Argent de poche (1976), il poursuit sa réflexion — voire son introspection — et porte, loin de tous les clichés, un regard à la fois lucide, tendre et nostalgique sur les enfants. Plus précisément, le cycle Antoine Doinel commence avec les Quatre Cents coups , qui relate l’histoire d’un adolescent incompris (Jean-Pierre Léaud) dont le portrait s’inspire largement de la propre histoire de François Truffaut.

Ce personnage est repris par la suite dans une série de films tendrement humoristiques : Antoine et Colette (court-métrage, 1962), Baisers volés (1968), Domicile conjugal (1970) et l’Amour en fuite (1979). 4. 2 François Truffaut, cinéaste des femmes Les femmes sont au cœur de l’œuvre et de la vie de François Truffaut ; interprétés par les actrices françaises les plus populaires de leur époque — Bernadette Lafont, Claire Maurier, Marie Dubois, Michèle Mercier, Jeanne Moreau, Marie-France Pisier, Françoise Dorléac, Claude Jade, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Brigitte Fossey, Nathalie Baye ou encore Fanny Ardant —, ces personnages féminins tour à tour désirables et désirées, absentes, menteuses, fragiles, manipulatrices, criminelles, cruelles, drôles ou bouleversantes, s’inscrivent dans le cadre d’une pertinente étude de la psychologie féminine, rarement traitée au cinéma avec autant d’admiration, de constance et de sensibilité. 5 FRANÇOIS TRUFFAUT, ACTEUR À l’image de son « maître Alfred Hitchcock », François Truffaut débute devant la caméra par de brèves apparitions dans ses films, puis il se confie des premiers rôles — l’Enfant sauvage , la Nuit américaine et la Chambre verte — qui, enrichis par toute la complexité et l’humanité du personnage, contribuent à rendre plus indissociables encore sa vie et son œuvre.

Acteur « amateur », il se rend par ailleurs à Hollywood pour incarner le professeur Claude Lacombe dans Rencontres du troisième type (1976) de Steven Spielberg, qui souhaite pour ce rôle « un homme bienveillant, chaleureux, ayant l’âme d’un enfant ». Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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