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Collège: Les facultés mentales

Publié le 26/02/2010

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Notre cerveau reçoit les informations sur le monde qui nous entoure par l'intermédiaire de nos cinq sens - la vue, l'ouïe, le toucher, le goût et l'odorat. Ces informations mettent en oeuvre cinq fonctions mentales ou psychologiques. Les cinq fonctions mentales essentielles sont l'attention, la mémoire, l'apprentissage, le rappel (ou la réminiscence) et le langage. L'attention se charge de sélectionner les informations à transmettre au cerveau ; la mémoire y emmagasine les informations ; l'apprentissage établit des liaisons logiques entre des souvenirs spécifiques ; le rappel, ou réminiscence, provoque le recouvrement des informations enfouies dans la mémoire ; le langage, lui, sert à l'échange des informations entre les êtres humains. L'évidence apparente de ces fonctions cache l'extrême complexité de leur mise en oeuvre. Celle-ci exploite en effet une infinité de transmissions électrochimiques, par lesquelles les cellules du système nerveux communiquent entre elles. Le cerveau humain compte environ 10 milliards de cellules nerveuses, ou neurones. Le nombre de connexions, ou synapses, entre les neurones, par lesquelles transitent les informations entre les cellules nerveuses, s'élève à 40 millions par cm3. S'il nous est encore impossible d'attribuer à chacun des neurones du cerveau une fonction particulière, les processus qui sous-tendent l'activité mentale commencent à nous être connus.

« L'enregistrement de l'information dans la mémoire à long terme s'opère par le biais de la répétition.

Plus un message est répétédans la mémoire à court terme, plus il a de chances d'intégrer la mémoire à long terme.

Cette répétition est le fait d'une démarchele plus souvent automatique ou inconsciente, mais qui peut s'effectuer, en d'autres occasions, de manière consciente : lorsqu'uncomédien récite son texte ou qu'un enfant apprend sa leçon, par exemple.

Les capacités de la mémoire à long terme sont, enprincipe, quasiment illimitées : les souvenirs les plus lointains de même que les mécanismes logiques, résultant d'un apprentissage,peuvent y être conservés. Les connaissances générales et l'expérience accumulée sont probablement conservées dans le cortex cérébral, substance grisequi recouvre les deux hémisphères du cerveau.

Les neurologues ont démontré le rôle essentiel joué par l'hippocampe - cinquièmecirconvolution du cerveau antérieur - dans l'activation des connexions nerveuses qui déclenchent le mécanisme de la mémoire.D'après les théories neurophysiologiques, ce mécanisme se décomposerait de la manière suivante : la mémoire à court termerésulte de l'activité des cellules spécialisées du cortex cérébral ; l'influx émis par ces cellules parvient à l'hippocampe qui en retourstimule les cellules émettrices du cortex ; de cet incessant transfert d'informations découle la modification perpétuelle des cellulescorticales de la mémoire. On admet deux méthodes fondamentales d'acquisition des connaissances : le conditionnement et l'apprentissage instrumental ouopérant. Les réflexes conditionnés Le nom du physiologue russe Pavlov reste attaché à la découverte des réflexes conditionnés.

Celui-ci démontra que les animauxétablissaient des liaisons mnémoniques entre deux sources d'excitation issues du milieu externe.

Un chien salive en présence denourriture, mais si la présentation de nourriture est associée, par exemple, à un bruit de cloche, ce bruit seul, sans présentation denourriture, provoquera au bout d'un certain nombre de fois la salivation du chien.

En effet, l'animal aura associé le son de lacloche à l'offre de nourriture et salivera même en l'absence de cette dernière. Dans l'apprentissage instrumental, la liaison mnémonique est plus ou moins forte selon que l'action d'un organisme, animal ouhumain, est suivie d'un résultat favorable ou défavorable.

Cette forme d'apprentissage repose sur la loi de l'effet qui stipule que"l'action qui entraîne un résultat favorable sera répétée si les circonstances s'y prêtent".

En revanche, l'action qui conduit à unrésultat défavorable tendra à ne pas être répétée : nos échecs comme nos succès sont formateurs. Chez la plupart des animaux, le résultat doit suivre de près l'action pour que se forme une liaison mnémonique d'apprentissage.

Lephoque maintient le ballon en équilibre sur son nez si, l'instant d'après, il reçoit une récompense. Les êtres humains - et certains singes - présentent un niveau d'acquisition supérieur : grâce à l'enchaînement de la stimulation et dela réponse, ils sont capables de relier leur action présente à la récompense future.

Par exemple, pour obtenir une banane, unchimpanzé doit presser un bouton.

En procédant par tâtonnements, il parviendra à le faire ; s'il doit tirer sur une corde pour faireapparaître les boutons, il apprendra à le faire.

On pourra multiplier les obstacles, le chimpanzé sera capable de mémoriser unesérie d'enchaînements pourvu qu'aussitôt ses efforts soient récompensés. Chez l'homme, l'apprentissage fonctionne de manière similaire.

Le stockage des informations dans la mémoire, constammentmodifié par l'adjonction de nouvelles associations mnémoniques, permet d'enchaîner une combinaison d'actes pour obtenir unrésultat ou une récompense.

Les combinaisons d'actes vont de l'élémentaire - ainsi, pour faire du thé, il faut enchaîner trois ouquatre gestes - à l'extrême complexité - l'apprentissage du piano requiert des années de pratique. Le rappel La rétention de l'information par la mémoire n'a d'utilité que parce que l'on peut la récupérer.

Cette récupération s'effectue dedeux manières.

La reconnaisance, d'abord : l'esprit forme une image mentale comportant les caractéristiques de l'informationrecherchée.

L'esprit recherche et reconnaît dans la mémoire l'information correspondant à cette image.

Cette reconnaissances'avère aisée, automatique et directe : c'est le cas du rappel des mots courants quand on parle. Mais parfois cette récupération se révèle difficile et exige la mise en œuvre d'une stratégie de rappel par la reconstruction,extrêmement complexe.

La recherche peut échouer à faible distance de sa cible, comme lorsqu'on a l'impression d'"avoir le motsur le bout de la langue".

Le recours à l'association d'informations précises liées au souvenir recherché est une méthode de rappelefficace.

Ainsi, chacun pourrait à peu près reconstituer ce qu'il faisait le jour de la chute du mur de Berlin.

Mais se souvenir de ceque l'on faisait la veille est une toute autre histoire.. »

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