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Collège: Les intestins

Publié le 17/01/2022

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L'intestin grêle et le côlon, tout entiers contenus dans l'abdomen, forment la partie basse du tube digestif chargée de l'assimilation des éléments nutritifs et de l'élimination des déchets. Les aliments, à la fois source d'énergie et matériau de construction, doivent subir un véritable "raffinage" qui consiste à les réduire en fragments de plus en plus petits jusqu'à l'obtention des maillons les plus élémentaires : les nutriments (protides, glucides, lipides, vitamines, sels minéraux). Cette chaîne de "désassemblage" est située dans le tube digestif. Les aliments y pénètrent par la bouche, et vont "descendre" successivement dans des tuyaux aux formes et aux fonctions différentes : oesophage, estomac, intestin grêle, puis côlon et rectum d'où sont expulsés, sous forme de fèces, les résidus alimentaires non digérés. L'intestin grêle est l'organe digestif le plus long (6,5 mètres) et comprend deux parties : le duodénum, portion supérieure, courte et solidement fixée à la paroi abdominale postérieure qui prolonge l'estomac en décrivant un C ; et le jéjuno-iléon, portion mobile. Occupant toute la partie centrale de l'abdomen, la "tuyauterie" de l'intestin grêle forme de nombreuses circonvolutions, appelées anses intestinales. L'intestin grêle est composé de nombreux replis (800 à 900), hérissés d'une multitude de villosités intestinales (environ 10 millions), saillies filiformes et minuscules, tapissées à leur tour de microvillosités. Mises à plat, les parois de l'intestin couvriraient une superficie de 100 à 200 m 2 . L'intestin grêle remplit une double fonction : il achève la digestion des aliments et assure ensuite leur absorption et leur passage dans tous nos tissus.

« Le sort réservé aux aliments digérés et absorbés dépend de leur nature.

Les acides aminés et le glucose sont recueillis dans lescapillaires sanguins, empruntent les veines intestinales et la veine porte pour atteindre le foie, d'où ils seront répartis ou stockés.Les lipides passent dans le vaisseau lymphatique et remontent jusqu'au cœur pour rejoindre la circulation générale. Sur les 11 à 15 litres de chyle produit, seulement 100 à 150 millilitres arriveront dans le côlon.

Cette fraction non absorbée estconstituée de traces de protéines, de sucres et surtout de fibres alimentaires non digestibles par les sucs humains.

Ce sont ellesqui contribuent à la formation des excréments. Si nous prenons nos repas à intervalles réguliers, la digestion et l'absorption se poursuivent sur plusieurs heures, de neuf à seizeheures depuis le début d'un repas.

Ainsi, lorsque nous dînons, notre corps "traite" encore notre petit déjeuner. À partir des matériaux étrangers fournis par l'alimentation, notre organisme met en œuvre des processus complexes qui luipermettent d'extraire les matières premières indispensables pour se procurer l'énergie et les matériaux dont il a besoin. Le rôle des glandes digestives Sans l'apport des sécrétions produites par les glandes digestives, le travail mécanique de l'intestin grêle ne serait rien.

Quand lechyme traverse le pylore gastrique pour pénétrer dans le duodénum, il a déjà subi l'action de deux enzymes : l'amylase salivaireactive sur les sucres complexes et la pepsine gastrique qui attaque les protéines.

Mais il reçoit dès les premiers centimètres lessécrétions du pancréas.

Elles contiennent notamment une lipase qui réduit les graisses complexes, dispersées par les sels biliaires,à l'état d'acides gras élémentaires et une trypsine qui réduit les fragments de protéines (les peptides) à l'état d'acides aminés debase.

De nombreuses autres enzymes sont sécrétées par la paroi intestinale elle-même et libérées dans l'intestin pendant lepassage des aliments.

La régulation de cette sécrétion dépend d'un facteur nerveux lié au système nerveux végétatif et d'hormoneslibérées par l'estomac quand il se remplit d'aliments.

L'intestin grêle est avant tout une usine chimique de fonctionnementintermittent. Le côlon Long seulement d'un 1,5 mètre (contre 8 mètres pour le grêle), ce segment d'intestin est "gros" par son calibre (6 à 7centimètres), trois fois supérieur à celui du grêle.

Dans la partie inférieure droite de l'abdomen (la fosse iliaque droite), le derniersegment de l'intestin grêle, l'iléon, est relié au premier segment du gros intestin, le caecum, par l'intermédiaire de la valvule iléo-caecale, sorte de clapet antireflux.

Un petit tube en forme de doigt est implanté au fond du caecum : c'est l'appendice, connu parl'inflammation dont il est parfois l'objet, l'appendicite.

De la fosse iliaque droite à la fosse iliaque gauche, dessinant un cadreautour de l'intestin grêle, cinq autres segments succèdent au caecum : le côlon ascendant, le côlon transverse, le côlondescendant, le côlon sigmoïde, et enfin le rectum. Un travail mécanique de pompage et de propulsion Les aliments progressent à l'intérieur du tube digestif jusqu'au gros intestin : c'est le transit intestinal.

Mais que reste-t-il de cesaliments à leur arrivée dans le caecum ? Un liquide blanchâtre, fait de 20% de résidus alimentaires inabsorbables par les enzymesdigestives, et dilués dans 80% d'eau (1 à 1,5 litre) provenant des boissons et des sécrétions intestinales.

Le rôle du côlon est deconcentrer ces déchets sous forme de matières pâteuses, appelées matières fécales, de les acheminer et de les stocker dans lerectum, à partir duquel ces résidus seront évacués de l'organisme.

À cet effet, le côlon déshydrate les matières fécales enabsorbant plus de 90% de leur eau, qui est récupérée à travers la muqueuse du côlon puis recyclée dans le réseau sanguin. Les contractions du côlon facilitent cette fonction de pompage.

Les différents segments de sa paroi se resserrent puis se relâchentcomme un mouvement d'accordéon, brassant le contenu colique (c'est-à-dire du côlon) tout en freinant sa progression.

De tellescontractions, améliorant le contact entre les matières fécales et les muqueuses de la paroi intestinale, contribuent à parfaire letravail de déshydratation. Trois ou quatre fois par jour, tout le contenu colique progresse en masse dans le côlon, propulsé à une vitesse de 9 cm/seconde,pendant environ 30 secondes, grâce à des spasmes - les ondes péristaltiques - parcourant le gros intestin du caecum au rectum.Ce sont les repas assez volumineux et caloriques qui déclenchent ces spasmes par une stimulation réflexe.

En tout, l'étape coliquenécessite entre 12 et 24 heures : c'est l'étape la plus longue du transit intestinal (durée totale : 24 à 36 h).. »

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