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Publié le 23/04/2020

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FRANCE Fiche de révision Une exception française ? Poids des héritages. Modernisation.Difficultés. De l’espoir dans l’avenir à la sourde inquiétude. I – Dynamiques contradictoires A – Les trente glorieuses, « paradis perdu » 1- le temps d’une forte croissance Partir du bilan de la WWII. Effondrement de la production industrielle à cause des combats et surtout du pillage allemand (indemnités de guerre). Destruction des infrastructures (ponts, ports…) Crise du logement (villes bombardées) dureté du rationnement. Des difficultés rajoutées au bilan difficile de l’avant-guerre (dépression des années 1930). Crise politique (épuration). Mais une reprise : niveau de l’avant guerre récupéré en 1947 pour l’industrie et 1950 pour l’agriculture. Le temps de la croissance : 4 %/an puis 5 %/an. Carré magique de Kaldor. Reconstruction sous la IVe république, (infrastructures : barrage de Génissiat sur le Rhône en 1947), la République gaullienne. Sous Pompidou, le temps de champions nationaux. Des réussites technologiques (aviation, automobile de la 2 CV ou de la 4 CV à la DS). 2 – Les moyens Cadre des nationalisations du GPRF. Etat producteur. le rôle fondamental du plan Marshall (restaurer la confiance, dans l’économie capitaliste). L’État stratège avec rôle de la planification, « ardente obligation »( De Gaulle). Transformation industrielle avec consolidation de grands groupes. Colbertisme français. Politique salariale (SMIG et SMIC) de l’État-providence. Accords de Grenelle 1968. ANPE. Rôle des banques : économie d’endettement. 3 - « 50 millions de consommateurs » Titre de la revue (1970). Entrée dans la société de consommation. Différents salons (automobile Arts ménagers…) comme symbole des modifications des pratiques sociales. Extension du crédit. Etat-providence avec la Sécurité sociale., 1945.Urbanisation : banlieues, nouvel urbanisme… B – Une si longue crise 1 – La fin de la croissance Dès avant le choc pétrolier de 1973, chute de la production industrielle et montée du chômage, crise des secteurs anciens (textile, mines, sidérurgie…). Faiblesse de la compétitivité. « Le bout du tunnel » ? Orientation vers le toutnucléaires (VGE). Chômage structurel : 2M en 1981. Croissance molle avec détérioration du carré magique. Délocalisations et désindustrialisation. Secteur secondaire passe de 26 % de la population active à 12 % de l’emploi total en 2017. Perte de 0,75 M d’emplois en 10 ans de 2002 à 2012. Multiplicité des fermetures (Arcelor-Mittal à Florange, Whirlpool en mai 2018, Ascoval en 2019). Des perspectives inquiétantes avec pertes d’emplois prévisibles (Chantiers navals STX à Saint-Nazaire repris par l’Italien Fincantieri et l’État français en avril 2017). Si certaines fermetures sont médiatisées, l’essentiel se fait dans le silence (Fronieri (ex-Nestlé, à Beauvais dans l’Oise, en mars 2019). Part de l’industrie dans la VA régresse à 12 %. Dix ans après la crise, une industrie fragile : perte de 0,53 M de postes (-16%), valeur de la production est tombée au niveau de 1993. Toutes les branches sont touchées : textile (-35%), chimie (-15%), matériels électriques (-17%). Délocalisations à l’intérieur du territoire ou à l’étranger (Castorama du Nord à Cracovie, en Pologne). Forte intensité de la désindustrialisation avec chute de la part des exportations de biens et services de 17,6 % au début des années 2000 à 13 % en 2017. France est le plus décrocheur en matière d’industrie : en 2018, emploi manufacturier ne pèse plus de 9,6 % de l’emploi salarié total contre 18,4 % en Allemagne. Réduction aussi dans les services, Orange (télécommunications, 140 000 employés dans le monde et 90 000 en France) veut réduire les postes de 20 000 salariés dans ces centres d’appel nationaux. Les raisons avancées sont multiples : augmentation de 50 % du coût de l’heure travaillée surtout après l’adoption des 35h, banalité des produits ne permettant pas la répercussion de la hausse du coût du travail, faible marge limitant les possibilités d’investissement, conséquences des choix industriels privilégiant les délocalisations – croyance en une Chine «simplement « usine du monde » – et la prise en charge des licenciements liés au redéploiement industriel par la collectivité nationale, faiblesse du marché national, importations et concurrence étrangère avec effondrement des 1 marchés d’exportation (pays du Sud), fiscalité, absence de politique européenne commune, ruptures technologiques mal négociées, dédain les filières technologiques dans l’enseignement. Faiblesse de l’apprentissage. Faiblesse de la croissance : 1,6 % en 2018. « Un capitalisme à la française qui rencontre toutes les peines du monde à garder ou à promouvoir ses champions nationaux lorsque l’État se désintéresse ou se désengage du secteur concerné » (Laurent Carroué, IEM 2019). 2 – Crise sociale Explosion et pérennité du chômage malgré quelques fluctuations : 9,7 % en février 2017. Non-absorption des jeunes sur le marché du travail. Chômage des jeunes supérieur à 24 % en 2013. Multiplication des plans sociaux. Traitement social du chômage. Echec de l’inversion de la courbe du chômage sous F. Hollande. Une précarisation accrue : chômage moins indemnisé, licenciements, intérimaires (0,665 M en mars 2016) utilisés comme variable d’ajustement expliquent la montée des inégalités sociales. Précarité accrue par la profonde mutation de la structure des contrats de travail entre 2000 et 2014 avec augmentation des CDD, surtout pour 69,5 % des contrats CDD de moins de un mois (78 % d’ouvriers contre 1 % de cadres). Hausse du travail partiel (20 %, 4,8 M) souvent subi. Source : Le Monde, 26-27 mars 2017 Hausse de la pauvreté ( 9 millions en dessous du seuil de pauvreté, définie soit à 50 % du revenu médian – 855 €/mois, soit à 60 % du revenu médian – moins de 1 015 €/mois, 1026 € en 2018 – , taux de pauvreté de 13,6% ) et de 50 % d...

« marchés d’exportation (pays du Sud), fiscalité, absence de politique européenne commune, ruptures technologiques mal négociées, dédain les filières technologiques dans l’enseignement.

Faiblesse de l’apprentissage.

Faiblesse de la croissance : 1,6 % en 2018.

« Un capitalisme à la française qui rencontre toutes les peines du monde à garder ou à promouvoir ses champions nationaux lorsque l’État se désintéresse ou se désengage du secteur concerné » (Laurent Carroué, IEM 2019). 2 – Crise sociale Explosion et pérennité du chômage malgré quelques fluctuations : 9,7 % en février 2017.

Non-absorption des jeunes sur le marché du travail.

Chômage des jeunes supérieur à 24 % en 2013.

Multiplication des plans sociaux.

Traitement social du chômage.

Echec de l’inversion de la courbe du chômage sous F.

Hollande. Une précarisation accrue : chômage moins indemnisé, licenciements, intérimaires (0,665 M en mars 2016) utilisés comme variable d’ajustement expliquent la montée des inégalités sociales.

Précarité accrue par la profonde mutation de la structure des contrats de travail entre 2000 et 2014 avec augmentation des CDD, surtout pour 69,5 % des contrats CDD de moins de un mois (78 % d’ouvriers contre 1 % de cadres).

Hausse du travail partiel (20 %, 4,8 M) souvent subi. Source : Le Monde , 26-27 mars 2017 Hausse de la pauvreté ( 9 millions en dessous du seuil de pauvreté, définie soit à 50 % du revenu médian – 855 €/mois, soit à 60 % du revenu médian – moins de 1 015 €/mois, 1026 € en 2018 – , taux de pauvreté de 13,6% ) et de 50 % du nombre de SDF depuis 2001 (dont un quart de « travailleurs pauvres », 8 % des travailleurs sous le seuil de pauvreté), pauvreté d’une partie de la jeunesse (23 %, 30 000 enfants SDF, 15 % de NEET), soulignent la gravité de la crise. (Attention au biais statistique : un taux de pauvreté à 50 % du revenu médian rend plus compte des difficultés mais diminue le nombre de pauvres par rapport à un taux de 60 % de plus en plus employé).

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