fred vargas

Les références des pages sont données dans la collection « J'ai lu «. L'écriture de Fred Vargas met l'accent sur la musicalité, privilégie le dialogue sur l'action et une certaine lenteur dans la progression de l'intrigue, la création de personnages étranges, l'invention d'histoires incroyables s'inscrivant dans le monde contemporain. Le commissaire Adamsberg fait l'objet de plusieurs descriptions. On en trouve une première présentation p. 32-33, un portrait physique fait par Danglard p. 82-83, un portrait moral p. 105-106 et p. 123-124 « comme s'il sentait soudain peser sur lui le poids d'un don pernicieux offert à sa naissance par une fée Carabosse devenue gâteuse et qui aurait, au dessus de son berceau, prononcé ces paroles [...] « je fais don à cet enfant de pressentir le merdier là où les autres ne l'ont pas encore vu. « ou quelque chose comme ça, en mieux dit, car la fée Carabosse n'était pas la dernière des illettrées, ni un grossier personnage, en aucun cas. « Ce que l'on peut retenir de ces différentes descriptions est le caractère composite du policier. En effet, sur le plan physique, il n'est pas beau et son apparence est des plus négligées ; pourtant, il possède un fort pouvoir de séduction et se voit aimé de la belle Camille. Sur le plan moral aussi, Adamsberg apparaît comme un personnage nonchalant, rêveur mais il est doué en réalité d'une intelligence intuitive hors norme. Au total, Adamsberg n'incarne pas le policier type : sa manière de mener les enquêtes n'a rien d'académique (il rêve et déambule dans la ville), et on pourrait presque penser qu'il est une sorte d'anti-héros, tant il est instable sentimentalement. P...