Les Déserts

« Le cactus géant pousse dans le parc & national de l'Arizona, aux Etats-Unis.

lia été choisi pour symboliser cet Etat.

La plupart des invertébrés qui vivent dans le désert sont très bien adaptés aux conditions qui y règnent.

Ces ténébrions (Tenebrionidae) ont le corps aplati.

Ils se servent de leurs très courtes pattes pour s'enfoncer dans le sol.

, La famille des Azioaceae qui poussent dans Y le sud de l'Afrique comprend des plantes à l'aspect étrange, mimant les cailloux de leur environnement désertique.

Le groupe le plus connu est celui des Lithops dont il existe 50 espèces.

o- = z 404 Les Déserts LE CACTUS GÉANT Le cactus géant (Cereus giganteus) offre un excellent exemple des efforts d'adaptation exigés des plantes qui vivent dans le désert.

Cette espèce originaire d'Amérique est la plante emblématique de l'État de l'Arizona où un parc - le Parc national Saguro - a été créé pour préserver les plus belles espèces de cactus.

Cet espace protégé se trouve au coeur de l'immense désert de Sonora qui se prolonge au sud, au Mexique.

Le cactus géant atteint une hauteur de 15 m et ses branches mettent jusqu'à 100 ans à pousser.

Il présente une surface côtelée, ce qui permet à l'air de circuler autour de lui et de le rafraîchir.

Il est pourvu d'épines qui le défendent contre les animaux désireux de le brouter.

Le cactus géant pèse parfois huit tonnes et contient une énorme quantité d'eau qu'il re- cueille d'une façon ingénieuse par l'intermé- diaire d'un réseau de minces racines qui s'étend, presque à fleur de sol, jusqu'à 30 m tout autour de lui.

Il lui arrive d'absorber 760 litres au cours d'une seule précipitation.

Certaines espèces de cactus sont abondam- ment couvertes de longs poils blancs (laine) leur donnant un aspect cendré.

Ainsi, la flo- raison nocturne de l'Epiphyllum zygocactus est-elle un spectacle rare et merveilleux.

Le jujubier (Simmondsia chinesis), qui contient des huiles que l'on utilise pour les cos- métiques, compte lui aussi parmi les plantes ca- pables de vivre dans le désert.

L'acclimatation Seules certaines plantes très particulières sont à même de supporter le manque d'eau qui sévit dans les régions désertiques.

Ce sont en général des plantes dites opportunistes qui profitent de l'humidité apportée par les précipitations pour faire de nouvelles pousses.

C'est ainsi qu'après chaque pluie, la tige de l'ocotillo (Fouquieria spen- dens) se garnit de petites feuilles vertes.

S'il pleut sept fois en un an, il lui poussera sept séries de feuilles qui, grâce à la photosynthèse, lui apporte- ront les substances nécessaires à sa croissance.

Dans certaines zones extrêmement arides où il ne pleut qu'une fois par an, ou même une fois tous les deux ans, il arrive que le désert se couvre soudain d'un tapis de fleurs.

C'est que les graines des plantes, qui résistent d'une manière étonnan- te à la sécheresse, n'ont pas besoin de plus de quelques semaines pour germer, pousser et fleu- rir et sont toujours prêtes à tirer parti de la moindre source d'eau.

La verveine des sables et l'eschscholtzia d'Amérique du Nord sont, de ce point de vue, très représentatives.

Les plantes ont à se défendre contre les ani- maux qui voudraient les brouter.

Leur aspect les protège souvent mais certaines sécrètent des sub- stances vénéneuses.

C'est le cas du larré cité plus haut qui n'est pas seulement nocif pour les plantes mais aussi pour les animaux.

De toutes les plantes qui vivent dans le désert, celles qui comptent parmi les mieux adaptées sont les re- présentantes de la famille Euphorbiaceae.

Elles sont rouges, bleues et vertes et il est possible que ces brillantes couleurs aient pour fonction de mettre les animaux en garde: s'ils ne tiennent pas compte de ces signaux, ils découvrent à leurs dé- pens que la substance bleutée qu'elles contien- nent est un violent poison.. »