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lexicologie

Publié le 20/12/2012

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Séance N6 Emprunt Problèmes à débattre 1. Emprunt-source externe de l'enrichissement du vocabulaire (définition, causes et types d'emprunt). 2. Emprunts aux langues classiques. Doublets. 3. Emprunts aux langues vivantes: a. aux langues romanes; b. à l'anglais; c. à l'allemand; d. au russe. 4. Assimilation des emprunts. Exercices 1. Donnez la définition de l'emprunt. Parlez des causes de l'apparition des emprunts. 2. Nommez les types d'emprunts. Lequel est le plus fréquent? 3. Expliquez la différence entre l'emprunt et l'héritage. 4. Distinguez les termes ci-après: xénisme, pérégrinisme, emprunt. 5. Parlez des étapes de l'assimilation des emprunts. 6. Expliquez ce que signifie le terme le "franglais". 7. Dites ce que vous savez de la loi Toubon. 8. Donnez pour chacun des mots suivants la langue d'origine et classez-les selon le niveau d'assimilation (xénisme, pérégrinisme, emprunt): bourg, meeting, matelot, obus, computer, glasnost, spoutnik, banque, football, infanterie, tabac, algèbre, parking, brigade, modèle, paquebot, boxe, hobby, bazar, bataillon, koulak, apparatchik, ombrelle, façade, jury, steppe, sport, chevaleresque, cavalier, dollar. 9. Même exercice: académie, concours, barricade, fr&e...

« 2.

Assimilation des emprunts Le degré de l'assimilation des vocables empruntés dépend de plusieurs faits: de la date de l'emprunt et de son origine, de la structure phono-morphologique du mot, de la sphère et de la fréquence de son emploi. Les emprunts complètement assimilés sont représentés par les mots d'origine latine et grecque parce que leurs structures phono- morphologiques sont souvent rapprochées.

Les mots d'origine non-romane s'assimilent moins vite.

Pourtant, le français tâche toujours de "franciser" les emprunts. L.Guilbert distingue trois étapes d'assimilation des mots étrangers: a.

le xénisme, c'est-à-dire les mots qui restent toujours étrangers; le recours à ces termes produit un effet d'exotisme; le procédé est souvent employé dans les reportages, afin que le lecteur prenne une idée non seulement des choses évoquées, mais aussi des mots qui les désignent; ces emplois ne relèvent à aucun degré de l'emprunt; par exemple: izba, samovar, vendetta, whisky etc; b.

le pérégrinisme, c'est-à-dire le néologisme étranger l'innovation étrangère; c'est un terme étranger dans la première phase de son installation, par exemple: posters, zippé, lobby, label, safari, politologue etc; с .

l'emprunt c'est-à-dire la phase ultérieure, celle de l'assimilation véritable, au point que le terme n'est même plus perçu comme terme étranger, par exemple: cavalerie, chocolat, budget etc. L'emprunt est tout à fait assimilé s'il se prête à la dérivation: sport —> sportif —> sportivité. L'analyse des dictionnaires de néologismes révèle un afflux toujours croissant des anglissismes, qui se rapportent surtout à la langue technique et médiatique.

Cette observation a beaucoup d'intérêt puisqu'elle montre combien l'influence anglaise est présente dans les journaux que le francofone lit tous les jours.

Souvent c'est la mode qui introduit des choses et des mots anglais.

Ces derniers temps l'influence d'Internet est aussi énorme. Plusieurs linguistes protestent vivement contre les emprunts abusifs à l'anglais.

Par exemple, R.Etiemble dans son ouvrage "Parlez-vous franglais?" s'inquiète de l'anglomanie, de l'anglofolie des Français.

Selon ce savant, les anglicismes troublent l'équilibre phonologique du français par des phonèmes nouveaux.

Le caractère oxytonique du français est souvent, lui aussi, menacé.

Les anglicismes provoquent parfois la crise de l'orthographe.

Du point de vue morphologique, on constate l'abus des mots-valises (p.ex.

multimédia, motel, cybernation) et des sigles non sans influence anglaise, le mépris pour les variations du genre et du nombre des adjectifs et le mépris du genre des substantifs. La résistance à l'influence étrangère continue.

En 1995 on a adopté la loi (la loi Toubon) qui interdit le recours à des termes étrangers dans les actes de la vie économique et sociale dans le cas où il existe un terme français de même sens.

Cette loi touche, avant tout, l'enseignement, les examens et les concours, les thèses. Selon A.Goosse, H.Mitterand l'assimilation de plusieurs mots étrangers ne provoque pas de graves difficultés.

Les mots à l'orthographe et à la prononciation difficiles devraient être francisés à l'aide des moyens propres au français (dopage, zégiste, racketeur, merchadiser, gadgetisation, speakerine etc). En guise de conclusion, on peut dire que "l'ennemi tout-puissant". »

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