Philosopher c'est refuser de croire ?
Publié le 24/11/2022
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«
Philosopher, est-ce refuser de croire ?
Lorsque Socrate, figure charismatique de la philosophie est condamné à mort par
la démocratie parce qu’il interroge les hommes au pouvoir sur le fondement de
leurs actions, il affirme qu’elles ne dépendent que de croyances, d’habitudes, de
faits.
Or, un acte n’est légitime que parce qu’il est justifié par un raisonnement,
parce qu’il applique une vérité : il ne peut être valable simplement parce qu’il
existe.
Lorsque des hommes se soumettent à des valeurs idéologiques comme le
nazisme ou religieuses comme les extrémismes, ne doit-on pas s’interroger sur
la valeur de vérité de leurs croyances ?
La croyance est adhésion, opinion, soumission à des habitudes et préjugés que
nous ne cherchons pas à fonder.
Elle est obstacle à la liberté de la pensée et à
l’opposition : elle rend nos actes arbitraires.
Au contraire, la philosophie est un
effort de réflexion individuelle, une quête de vérités théoriques et d’idéaux
pratiques.
Cependant, elle ne possède la sagesse mais la cherche.
Si Socrate
remet en cause les croyances, ce n’est pas pour y substituer des vérités mais
pour conduire chaque homme à philosopher.
Alors pourquoi refuser de croire si la philosophie ne satisfait pas notre quête ?
Etre social, l’homme possède des croyances à travers les mœurs de la société.
Peut-il risquer d’en être exclu ? Nous réfléchirons dans une première partie au
besoin social....
»
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