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Avortement en France

Publié le 15/04/2024

Extrait du document

« Introduction : En France, l’histoire du droit à l’avortement est le fruit d’une évolution sur un long terme.

Cependant avant d’aller plus loin.

Définissons ce mot.

En effet, il peut être parfois difficile de choisir les mots justes pour définir ce terme sans que cela semble péjoratif.

L’avortement, c’est l’IVG l’interruption volontaire de grossesse.

Donc cet acte met fin au processus du développement de l’embryon ou d’un fœtus.

Sa pratique remonte à l’Antiquité.

Le papyrus Ebers, un ancien traité médical contenait déjà à cette époque des prescriptions pour faire avorter des femmes.

Au Moyen Age, l’acte était lourdement réprimé par l’Eglise.

Pourtant c’est à partir du XXe siècle que la pratique ainsi que la polémique sur l’avortement s’intensifient particulièrement.

Donc nous allons voir par quels moyens elle a été évoquée dans le débat public en France depuis le XXème siècle ? Afin de répondre à la problématique posée, il serait intéressant d'étudier en premier lieu le rôle de la presse, puis en second lieu nous approfondirons le sujet, avec l’influence des associations.

En troisième lieu, nous verrons que les personnalités publiques sont des acteurs cruciaux.

Pour finir, nous aborderons l’impact des partis politiques. Problématique : Comment / Par quels moyens l’avortement a-t-il été invoquée dans le débat public en France depuis XXe siècle ? Développement : Tout d’abord le rôle de la presse est important dans l’évolution des idées au sujet de l’interruption de grossesse.

La presse a mis en avant le problème de l’avortement illégal, les différents points de vue sur la cause.

En 1910, le 26 décembre, dans un éditorial paru à la une du Matin et intitulé « Pour les innocents » plusieurs sommités c’est-à-dire personnes haut placés dans le domaine médicale considèrent l’IVG comme un « crime social » et le condamnent préoccupés par la dépopulation qui menace la France.

Vers la fin du XIXème et le début du XXème siècle, le nombre de naissances baisse considérablement. L’avortement est alors pointé du doigt, considéré comme une cause de cette baisse de population Plus tard, d’autres déclarations sont faites.

Le manifeste des 343 et celui des 331.

Publié en page de couverture dans le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, 343 françaises ont signés pour déclarer « je me suis fait avorter ». Également, le manifeste des 331 en 1973, le 3 février, apporte un nouveau changement.

Cette fois-ci ce sont des médecins qui revendiquent d’avoir pratiquer l’avortement.

Ces aveux provoquent des réactions et des prises de positions.

L’objectif de ces deux proclamations était simple : de ne pas considérer l’interruption de grossesse comme un délit et mettre l’accent sur le danger que constituent ces opérations clandestines sur la vie de la mère. Ensuite, les associations ont beaucoup influencé l’opinion public au travers de leurs affiches.

Effectivement, durant cette période de nombreuses associations sont fondées.

Des mouvements anti-avortement sont créés comme « laissez-les vivre » en 1970.

Mais également, des mouvements féministes comme Choisir, le MLF (mouvement de la libération des femmes) le Planning Familial ou encore le MLAC (mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception) qui ont commencé à se mobiliser pour la libéralisation de l’IVG.

Ces associations combattent pour l’abrogation de la loi de 1920 qui juge l’avortement comme un crime en faisant passer leur message par des affiches.

Trois ans plus tard, l’acte sera considéré comme un délit selon la loi de 1923, espérant rendre plus applicable les peines infligées.

Celles-ci peuvent aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et entrainer de lourdes amendes.

Sous le régime de Vichy, la répression est considérablement renforcée par la loi de 1942.

L’avortement est alors considéré comme un crime d’État passible de la peine de mort.

Mais cette loi sera plus tard abolie. Également les personnalités sont des acteurs cruciaux dans l’évolution du droit à l’avortement.

Simone de Beauvoir ou Gisèle Halimi sont très connues pour cela. Le manifeste des 343 dont on vous a parlé précédemment était justement rédigé par Simone de Beauvoir.

L’écrivaine énonce les raisons de faire un tel choix et dénonce le silence sur la mort des centaines de femmes à cause de la clandestinité de l’acte.

Quant à Gisèle Halimi, elle est la fondatrice du mouvement Choisir.

Mais elle est également célèbre pour le.... »

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