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Banania : Le Scandale

Publié le 26/01/2012

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Dans ce contexte d’émancipation des pays colonisés  vis-à-vis de la métropole, l’image du « bon nègre « et le slogan «  Y a bon Banania « semble véhiculer la caricature du noir incapable de s’exprimer correctement et renvoie directement à l’action coloniale menée par la France en Afrique. A cette époque la direction  de l’entreprise ne sait pas vraiment comment traiter ce sujet sensible et les dirigeants se succèdent : en effet l’image du tirailleur sénégalais bénéficie d’un capital sympathie immense auprès des consommateurs  mais porte aussi l’empreinte du colonialisme.

« dommage et intérêt à la société.

Pour sa défense, l’avocate de Nutrimaine déclare : “I l n’est pas démontré que la société ait commis une faute”.

“Des produits portant ‘Y’a bon’, il est fort probable que vous en trouviez dans dix, vingt ou cent ans dans les cuisines des ménagères et les antiquaires et Nutrimaine ne s’était pas engagé à rapatrier les produits qui se trouvent da ns les cuisines.” Le Mrap perd ce procès mais décide de faire appel de la décision.

Le nouveau procès s’est tenu en mai 2011, cette fois la cour d’appel dit « constate r les manquements et la violation du protocole d’accord signé le 6 janvier 2006 de la pa rt de la société Nutrimaine .

» Le jugement stipule que la société devra cesser définitivement la production et la commercialisation sous quelque forme que ce soit, de toute illustration sur laquelle « apparaîtrait la mention ‘y a bon’ seule ainsi que la mention ‘y’a bon’ accompagnée de la marque BANANIA et/ou un personnage de couleur noire, à peine passé le délai d’un mois à compter de la signification du présent arrêt, sous- peine d’une astreinte de 20.000 euros par jour ».

C’est donc une victoire totale pour les associations antiracisme.

-. »

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